SPIDER-MAN #1-5 (J.J. Abrams, Henry Abrams / Sara Pichelli)

Le principe du copinage ne me choque pas.
Ca existe depuis toujours, ça a toujours existé, ça existera toujours.

Après, on peut critiquer légitimement JJ Abrams, mais l’homme a du talent et des idées ; peut-être plus de talent pour réunir des gens qui ont des idées, mais le principe reste le même.
Il était possible que son fils ait une bonne idée, et qu’ils livrent une prestation correcte. Damon Lindeloff a bien bénéficié de l’aura de Lost pour devenir scénariste comics, et ses productions étaient correctes.

Maintenant, si les Abrams n’ont que « ça » comme idée, ça ne valait pas le coup, en effet.

Sincèrement, ça ne me choque pas le copinage quand il y a des compétences, mais perso, je ne ferais jamais intervenir un pote sur mes projets juste parce que c’est mon pote et sans prendre en compte ses compétences. Si par contre, il a les compétences, c’est plus sain à mon sens. Je ne suis pas utopiste, il y aura toujours du copinage mais ce genre récit a déjà été fait pour spiderman …

Concernant le talent d’Abrams et ses idées, je ne peux me prononcer car je ne l’ai jamais vu travailler mais je ne suis pas non plus un grand fan de ce qu’il a fait même si il y a quelques pépites (Fringe notamment) qui en ressortent mais du coup, quelle est sa part de responsabilités dans les succès ou les échecs …

Pour Lindeloff, il était scénariste déjà donc déjà du métier pas le fils d’un mec connu. Et j’ai du mal à croire qu’Abrams puisse être scénariste, directeur d’équipe technique, réalisateur, producteur, créateur d’effets sonores, producteur délégué, compositeur, acteur … je regarde juste sa fiche allociné mais si c’est comme les artisans couteau-suisse qui sont menuisier-charpentier-électricien-maçon-peintre-carreleur-couvreur, ça donne moyennement confiance …

Par contre, je pense qu’il sait très bien s’entourer, ça oui. Et il sait aussi sûrement bien faire mettre son nom à la place des vrais faiseurs, à mon avis.

Je ne connais pas assez la carrière de JJ Abrams pour aller plus loin sur l’analyse de ses compétences. Je pense que c’est un très bon meneur d’hommes, un « driver » de compétences ; et sûrement un bon « pitcheur », même si le terme n’existe pas.
Après… en soi, il doit quand même savoir raconter une histoire, ou penser une histoire. Je doute qu’on puisse réaliser un film ou des épisodes sans ça.

Maintenant, je pense que Marvel a voulu bénéficier du buzz d’avoir JJ Abrams.
Sauf que, sûrement, on a 1/3 de JJ et 2/3 de Henry. Et c’est là que le bât blesse…

Oui je te rejoins sur ces derniers points. Après, je dois avouer que connaissant du monde dans le métier (côté France bien sûr uniquement), mon expérience des gens du milieu me rend un peu parano, je connais nombre de réalisateurs qui font réaliser par leur assistant et ce, depuis leur tout premier film mais c’est bien leur nom qui est apposé en tant que réalisateur, c’est pour ça que je suis assez dubitatif avec les profils couteaux-suisses :wink:

Je te comprends.
Bon, moi je n’y connais personne. :smiley: Après, JJ Abrams a commencé comme scénariste (Armaggedon), puis devient producteur pour lancer Felicity puis Lost (avec des compères, oui). Les séries se succèdent, il en vient à devenir réalisateur pour Mission Impossible 3 ; connaissant l’exigence et l’implication de Tom Cruise dans ses films, je doute qu’il ait pris un prête-nom ou un « pas-bon ».
Il enchaîne alors avec Star Trek, et là aussi je doute que les décideurs de la franchise n’utilisent que son « nom », qui n’était alors pas si connu.

Pour MI-3, d’après ce que j’ai pu lire ici et là, Cruise a voulu le rencontrer après avoir vu des épisodes d’Alias

Du coup, il ne l’aurait pas pris s’il ne sentait pas que JJ Abrams pouvait raconter son histoire. :slight_smile: Surtout plusieurs années MI2.

Lui ou lui et son équipe … tu sais qu’à ce niveau d’égo, l’esprit d’équipe …

Tu penses vraiment que Tom Cruise aurait validé JJ Abrams comme réalisateur du film qui devait relancer sa franchise, uniquement en se disant que son équipe (qui ne gérait que des épisodes de série jusque-là) gérerait à sa place ?
Je comprends ce que tu veux dire, et je pense qu’une partie des réussites de JJ Abrams viennent de son entourage ; mais ça me semble être, là, un très gros pari pour Tom Cruise, peu connu pour ça.

Tu généralises, surtout…ou tu as une vision cynique de l’industrie toute entière. Les créatifs multi-tâches, il y en a eu avant Abrams et il y en aura encore, heureusement…
Et puis quand on regarde bien, Abrams est principalement producteur, réalisateur et scénariste. Il a débuté tout jeunot par des petits boulots en travaillant sur la musique et le son d’un petit film d’horreur. La musique ne l’a pas quitté puisqu’il a composé le thème principal de ses séries les plus connues. S’il a une entrée dans sa filmo dans la catégorie « effets visuels », c’est parce qu’il s’y est intéressé pendant la post-prod de Mission Impossible III. Il a reçu un cours d’ILM et il a truqué quelques plans…et ça se limite là. Ses crédits en tant qu’acteur sont juste des cameos (comme bien d’autres réalisateurs), le plus souvent sous son propre nom…

J’avoue que ma vision du monde du cinéma est très marquée par mon expérience (qui a été un véritable choc car de l’extérieur, on voit plutôt un joli monde plein de paillettes), ce que je n’ai pas hésité à dire.
Mais en même temps, ça permet de contre-balancé la vision fantasmée où le succès d’un film repose sur une unique personne et c’est un peu ce que je vois souvent ici dans les propos tenus, on oublie largement les personnes qui font réellement …
Personne ne parle jamais des décos, des costumes et je ne parle pas de la régie sans qui rien de tout ça n’est possible et pourtant, t’as beau avoir la meilleure patte de réal, le meilleur scénario mais si tu fais un film d’époque avec un costumier de merde, ton rendu est merdique …

Mais je comprend ton point de vue, le monde du cinéma c’est tellement propre et beau vu de l’extérieur (enfin moins depuis quelques années avec les scandales à répétition). Sans ironie vraiment, car comme je l’ai dit, découvrir l’envers du décor m’a choqué.

Tu remarqueras quand même que je n’ai fait qu’émettre des doutes et de m’interroger sur les compétences d’Abrams ou sur le fait que tout soit complètement de son unique fait. Mais je ne pense pas que le milieu français soit une exception et que ses travers ne soient pas les mêmes outre atlantique.
Alors cynique, je veux bien, tendance à généraliser … je dirais plutôt à m’interroger et à ne pas croire sur parole, les propos tenus … Mais me mettre des œillères pleines de paillettes, j’évite …

Pour les compétences de compositeur d’Abrams, après avoir pris un peu plus de renseignements et ce que tu dis le confirme, cela lève mes doutes en sa faveur.
Par contre, je ne considère pas qu’un stage chez ILM fasse de lui un faiseur de SFX, par contre que ça lui ai donné un vernis pour savoir mieux gérer les équipes d’effets et du coup ses propres demandes, ça je trouve ça malin.

C’est vraiment une question de répartir le mérite des tâches de chacun, surtout à une période où toutes les chaines de télé te zappe les génériques de fin où figurent tous ces créateurs, ces faiseurs.

Juste, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, par contre. Je m’interroge sur Abrams, je ne suis pas client de toute sa production (j’ai d’ailleurs bien mis en avant les productions qui m’ont touché : Fringe, Alias, Star Trek), je n’ai jamais dit qu’il faisait de la merde, juste que je n’étais pas client de tout.
Après je ne suis pas toujours clair quand je fais dans le concis et pas toujours beaucoup plus clair quand je détaille …

Oui.
Je rebondis sur tes (très intéressantes) observations pour revenir sur le « fantasme » du réalisateur en France.
Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que le cinéma français considère que le réalisateur est l’alpha et l’oméga d’un film. A lire et entendre (souvent, je trouve) les critiques ou articles ou interviews, le réalisateur est celui qui fait tout. Qui décide de tout, qui impulse tout.

Alors que le cinéma américain me semble « mieux » spécifier le rôle de chacun. En soulignant notamment l’importance du scénariste, mais également des producteurs.
En France, j’ai l’impression de lire et entendre souvent « par le réalisateur de » ; alors que, pour le cinéma américain, il y a également ça, mais aussi « par les producteurs de » et « par le scénariste de ».
Ce n’est pas forcément toujours un gage de réussite, mais ça acte en fait le rôle et l’importance de chacun. Et ça permet de sortir un peu le réalisateur du piédestal que, peut-être, la Nouvelle Vague lui a créé (mais je m’avance, j’ai cette impression que la Nouvelle Vague a « fait » l’aura des super-réalisateurs ; je n’y connais cependant que pas grand-chose, et m’excuse si je dis des bêtises).

Les auteurs de la nouvelle vague ont en effet promu le réalisateur comme créateur principal du film, surtout devant le producteur, afin de conserver le droit de regard sur le montage, le « final cut. »

Ce qui fait qu’en France, les films sont déjà les versions « director’s cut ».

Tori.

J.J. Abrams’ (Star Wars, Star Trek, Alias) comic debut continues, co-written by his son Henry with art by superstar Sara Pichelli (SPIDER-MAN, GUARDIANS OF THE GALAXY) The most anticipated comic of 2019 takes a turn you won’t believe. If you think you know what’s going to happen to Peter and Mary Jane next, you’re wrong.

Written by : Henry Abrams, JJ Abrams
Art by : Sara Pichelli
Cover by : Olivier Coipel
Page Count : 27 Pages
Release Date : December 18 2019
Age Rating : 9+ Only

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Et d’après les infos du site newsarama, le #4 sortira en février et le 5ème et dernier épisode en avril.

Les deux derniers numéros sont une nouvelle fois repoussés : le 8 avril pour le #4 et le 27 mai pour le #5.

Le premier épisode sortira pour le FCBD français.

Abrams a sa façon à lui de lancer des projets, et son rôle sur les séries varient, il reste plus ou moins dessus tout du long sur certaines tandis que sur Lost (qu’il n’a d’ailleurs pas créé contrairement à ce que beaucoup pensent) il se barre après la première saison, laissant les scénaristes restant se débrouiller avec nombre de points d’intrigues sur lesquels ils n’ont pas de pistes comme la fameuse trappe… que JJ a créé sans savoir ce qu’il y avait en-dessous même une fois le dernière épisode de la saison tourné !

Je vous conseille cette vidéo de la chaîen YouTube DHARMA - Station 7 qui traite de JJ Abrams le scénariste/producteur de série (principalement sur Lost). Je vous conseille vivement cette chaîne si vous vous intéressez à Lost, sa mythologie et ses secrets de tournages qui n’ont pas encore été tous percés même dix ans (déjà !) après sa fin.

S’il a vu les deux premières saisons, on peut comprendre pourquoi ! Après, c’est quand même la dégringolade (au point que j’ai arrêté après les deux ou trois premiers épisodes de la cinquième et dernière saison).

La rétrospective de la saga Misson: Impossible du remarquable ciné-club de M. Bobine traite de l’arrivée de JJ sur le troisième opus et de son tournage.

Il n’a pas fait grand chose non plus, tout juste la mini-série Ultimate Wolverine vs. Hulk davantage célèbre pour ses retard (deux ans pour sortir six épisodes !) que pour sa qualité assez honorable pour un premier travail dans le milieu, et un récit court sur Rip Hunter dont j’ai découvert l’existence dans mes recherches pour ce post.

On aura d’ailleurs eu plusieurs scénaristes de Lost qui se seront essayé aux comics, cela devenait même un argument commercial bien martelé dans la promotion de chaque titre, mais sans jamais y faire véritablement carrière : le plus prolifique (mais moins connu du lot) est Javier Grillo-Marxuach œuvrera un peu chez Marvel pour les mini-série Annihilation: Super-Srull (la plus faible du lot) et Annihilation Conquest: Wraith (déjà plus intéressante mais le perso a été oublié jusqu’à très récemment) ainsi qu’en indé du Battlestar Galactica ou son propre creator-owned The Middleman qui aura rapidement eu droit à une unique saison à la télévision. Le duo Roberto Orci / Alex Kurtzman prolongeront le reboot de Star Trek par JJ justement dans quelques récits étendant le nouvel univers. Signalons aussi qu’un scénariste à fait le chemin inverse, puisque Brian K. Vaughan qu’on ne présente plus écrira plusieurs épisodes de Lost des saison 3 à 5 !

SPIDER-MAN #4

Written by: J.J. Abrams, Henry Abrams.

Art by: Sara Pichelli.

Covers by: Olivier Coipel, Will Sliney.

Description: Now that issue #1 is out, can we finally talk about this? Ben Parker, the son of Peter and Mary Jane, has had a lot thrown at him the last few weeks. Normal high school stuff: met the love of his life, stood up to a bully, found out his dad was Spider-Man and that he has powers, too, and the super-villain that changed everything is out to get him. Yep, normal high school stuff. However, in ways that we can’t really explain here, this issue turns all that onto its head.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Sept. 26.

Source : www.comicscontinuum.com