SPIDER-MAN #1-5 (J.J. Abrams, Henry Abrams / Sara Pichelli)

Ah, Marvel, bande de petits malins. L’éditeur a su (quasiment) retenir le « coeur » de la saga des Abrams (JJ et son fils Henry), en ne diffusant que les premières pages de ce #1. Qui, très rapidement, va au-delà de ces images de bataille contre Cadaver, très mièvre nouveau super-vilain pour… autre chose.

Et cet autre chose, c’est… 12 ans après. Car si Spider-Man survit au combat contre Cadaver, son bras est grandement blessé et sera amputé ; mais Cadaver tue, surtout, Mary-Jane. Et Peter est seul avec… Benjamin, leur fils d’environ 4/5 ans, lors de la mort. 12 ans après, Benjamin est un adolescent qui ne supporte pas l’injustice et les brutes, et défend ses camarades (ceux similaires à son père). Il est régulièrement convoqué par le proviseur, son père vient le chercher mais leurs rapports sont très houleux. Peter est constamment en voyages, fuyant ses responsabilités et son fils. Benjamin est essentiellement géré par une vieille Tante May, qui tente de faire revenir Peter, qui fuit tout le temps. Benjamin cauchemarde, active ses pouvoirs ; May le trouve au plafond mais, pas surprise, elle l’oriente vers des vieilleries au grenier… où il trouve les souvenirs de ses parents, et le costume de Spider-Man ! Alors que Cadaver semble se réactiver, au contact d’une femme en stase.

Jolie surprise, car jolie gestion du suspense ; mais c’est bien là le quasi seul intérêt de ce numéro. Les Abrams ne livrent rien de honteux, mais rien d’excitant non plus. Cadaver est un méchant qui n’est pas encore développé, mais ne donne pas envie. Le « choc » est évident, la suite est intrigante, mais… bon, ce n’est quand même pas excitant. Le nouveau personnage est cliché dans sa caractérisation, comme la réaction de Peter.
Il y a une surprise, il y a un choc ; il y a le plaisir d’avoir été « pris », et l’envie d’en savoir plus. Mais on sent que, très vite, les Abrams reviennent sur du terrain connu, et on sent constamment ce qui va arriver. Ce n’est pas désagréable, mais ça n’a rien de révolutionnaire ou d’excitant.
Idem pour Sara Pichelli, bien-bien meilleure que sur Fantastic Four mais… bon, je ne suis pas un grand fan. Ca fonctionne, ça marche, voilà. C’est sympa’, sans plus.
Jolie surprise, les Abrams et Marvel ; bien joué. Mais le plus dur commence.