SPIDER-MAN : LIFE STORY #1-6 (Chip Zdarsky / Mark Bagley) + ANNUAL

The GREEN GOBLIN is out of their lives, but NORMAN OSBORN isn’t! Can PETER AND GWEN find happiness as the world of the 1970s dances on around them?

Writer
Chip Zdarsky
Illustrator
Mark Bagley
Cover Illustrator
Chip Zdarsky

Release Date: April 17, 2019

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Chip Zdarsky continue sa mini-série, basée sur le principe de « et si le temps s’était écoulé normalement depuis la création de Spider-Man dans les années 60 ». Après avoir évoqué cette décennie dans le #1, avec l’engagement du conflit au Vietnam, la « fin » de Norman Osborn mais aussi la révélation de l’identité de Spidey à Gwen, voici ce #2… et les années 70 ! Où les espoirs des années d’avant s’écrasent face à une réalité cruelle.
Peter va bien, cependant, en 1977. Employé de la Future Foundation d’un Reed Richards vieillissant et seul (Sue l’a quittée pour Namor), proche d’un Otto Octavius en rédemption (et en couple avec May Parker), marié et heureux avec Gwen qui travaille pour le professeur Warren, tout va bien. Enfin… presque. Flash est mort trois ans avant, Peter culpabilise de ne l’avoir pas aidé, et Harry Osborn finit par tomber sous la coupe de son père, en prison. Les rebondissements mènent Peter à découvrir que Norman avait commandé des clones à Warren ; un de Norman, un de Peter, et Warren a fait lui-même un de Gwen. Une explosion intervient à cause du Black Goblin, Harry, et Gwen² et Norman² meurent… sauf que Gwen² était l’originale, et la Gwen avec Peter était la clone ! Un an après, Peter est ravagé par la nouvelle ; la véritable clone de Gwen a quitté « le vrai Peter », et va vivre avec son clone comme Helen & Ben Parker. Tandis que le vrai Peter est anéanti, mais semble trouver du réconfort auprès de MJ… jusque-là petite-amie d’Harry, et qui avait révélé avant à Peter qu’elle savait. Peter a perdu sa femme, son job et ses illusions, mais pourrait retrouver l’amour.
Encore un épisode dense, donc, mais très efficace et rythmé. Chip Zdarsky gère très bien ses personnages et les caractérisations, et tout ça donne envie de « plus » : plus de révélations sur ce monde qui a un Temps « normal », plus de différences avec le MU classique, plus de focus sur le Vietnam où Iron Man mène l’armée américaine et où Captain America a déserté, pour « juste » sauver des vies de chaque côté. A voir si ce principe de Life Story sera repris, mais ce que je vois ici me plaît beaucoup ; d’une part, car j’adore les réinventions et il y en a de bonnes ici, mais aussi parce que Zdarsky gère très bien la continuité de Spidey. L’ensemble est très correct et cohérent, et j’ai hâte de lire la suite.
Notamment parce que Mark Bagley est très en forme, et livre de très bonnes planches. Le « nouveau » costume de Spider-Man est bon, et les actions sont dynamiques et intenses ; une grande réussite. Et une très bonne surprise pour cette mini-série bien travaillée !

THE REAL-TIME LIFE STORY OF SPIDER-MAN CONTINUES! It’s the 1980s and Peter’s life gets upended with wars both global and secret. And death stalks him at every turn. With a family and a world to protect, can he save everyone before it’s too late?

Written by : Chip Zdarsky
Art by : Mark Bagley
Cover by : Chip Zdarsky
Page Count : 33 Pages
Age Rating : 9+ Only
Release Date : May 15 2019

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Nouveau numéro, nouvelle décennie, nouveaux changements proposés par Chip Zdarsky dans cette mini-série au principe simple (« et si le temps s’était écoulé normalement pour Spider-Man, après ses débuts dans les années 60 ? »), mais aux modifications et changements pertinents, car logiques et crédibles.
Nous avions quitté Peter anéanti par la découverte d’un clone de lui-même, mais aussi que son épouse Gwen était la clone de l’originale, morte dans un incendie qu’il n’a pas pu empêcher ; les deux clones partaient ensemble, laissant un Peter brisé… mais qui se rapproche de MJ. La décennie suivante voit le temps passé, Peter et MJ marié, elle enceinte - mais lui sur Battle World, alors qu’elle va accoucher ! Si Peter est plus sage, car plus vieux et posé (il a sa compagnie, maintenant), il « prend » quand même le symbiote… et s’y adapte. Il a même anticipé le problème, par son expérience, mais le garde car il lui permet de pallier sa vieillesse, la lenteur de ses mouvements ; et Peter ne supporte pas de s’affaiblir, car il veut « tout gérer ». Sauf que Tante May vieillit et perd l’esprit, qu’il a des enfants, une femme qui lui en veut - et un ennemi qui entend faire sa dernière chasse contre lui. L’histoire est réécrite, avec un beau moment d’émotion bien qu’il soit court, et un destin différent pour le symbiote ; ce qui donne très, très envie de voir la suite ! Même si on quitte Peter dans un état encore pire que la décennie antérieure.
Très clairement, Chip Zdarsky y va fort avec son personnage ; la fameuse malchance de Parker fonctionne complètement, et il ne cesse de tomber, de chuter, de s’écraser face à la réalité du temps qui passe, mais aussi des conséquences de ses choix. A vouloir trop bien faire, on ne fait rien de bien, et Peter le subit, même s’il ne s’en rend pas forcément compte ; c’est tragique. Mais très bien fait. L’auteur réussit très bien à façonner cette uchronie, en réfléchissant vraiment au principe du temps qui passe, et aux conséquences que ça peut avoir sur Peter et le reste de l’univers Marvel ; ça donne d’ailleurs envie d’en voir plus, notamment sur ce Cap’ qui a « trahi » les USA durant le Vietnam, pour lutter contre les abus des deux armées. On n’y revient pas ici, dommage mais compréhensible.
Bref, encore un très bon épisode, très dynamique et très touchant, bien qu’absolument terrible et désespéré ; mais finalement assez légitime dans la dynamique des événements… et dans la tragédie continue de Spider-Man. Comme à son habitude, Mark Bagley maîtrise le personnage, mais s’implique beaucoup dans cette mini-série ; c’est bien, dynamique, puissant et inspiré. Vivement la suite, c’est sûrement l’une des belles surprises de l’année !

4e numéro et nouvelle grande réussite pour cette mini-série où Chip Zdarsky et Mark Bagley décrivent un monde où Spider-Man a vieilli « comme tout le monde » depuis 1963, avec les conséquences que cela a sur lui et le monde. Et c’est toujours passionnant.
Bonjour les années 90, donc, avec un Peter vieillissant, séparé de MJ et de leurs enfants. Il lutte contre un rachat de Stark, devenu un dévoreur économique et toujours marchand d’armes fort égocentrique, tandis qu’il tente de vivre une existence longue de drames, avec Jessica Jones comme sex-friend. Le retour d’un Doc Octopus rendu fou par la mort de Tante May, qui l’avait largué avant son décès, rend le tout compliqué, notamment parce que Otto a enlevé Ben Reilly, le clone qui vivait de son côté. Doc annonce que Ben est l’original Peter, ce qui le rend fou. Le combat s’accélère, Harry est manipulé par Otto mais se rebelle, et meurt en protégeant les Peters. Peter et Ben discutent alors, Peter fait le bilan et laisse sa place, son entreprise, sa vie à Ben. Pour finalement rejoindre le vrai vilain derrière tout ça, évidemment un Norman Osborn vieillissant. Peter révèle qu’il est bien l’original mais laisse Ben vivre sa vie car il en est lassé, et Norman meurt d’un arrêt cardiaque en découvrant la mort de Harry ; en prononçant sa haine de Peter dans son agonie. Peter part alors et rejoint MJ et ses enfants, pour se faire pardonner… après avoir laissé sa responsabilité et sa vie à Ben.
Un récit encore dense et fort. Zdarsky livre des épisodes remplis de drames, on pourrait dire que ça fait « trop », mais ce n’est après tout que des moments piqués à chaque décennie ; et le Tisseur a régulièrement des moments abominables dans sa vie. L’auteur continue sa maîtrise complètement des personnages et de la continuité, le numéro est un rien moins « riche » que d’autres fois, mais la charge émotionnelle est énorme, et le final est extrêmement émouvant.
Bien entendu, Mark Bagley est encore très bon et inspiré, livrant des planches de très haut niveau. C’est beau, dynamique, et complètement adapté. Quelle belle et formidable surprise !

Bagley est vraiment LE dessinateur de Spidey.

Je trouve que c’est dommage de l’avoir mis sur ce projet. Il ne s’éclate pas du tout à réinventer les personnages au fil des années. C’est assez peu ambitieux, au contraire du scénario. Alors le mec est toujours aussi doué mais il est complètement fainéant. Il se contente de faire ce qu’il sait faire sur un projet qui demande un peu plus.

C’est clair que Bagley a l’air de s’emmerder un peu, c’est vraiment dommage. Peut-être aurait-il fallu pousser le concept jusqu’à prendre un dessinateur emblématique de chaque époque (ou tout du moins imitant le style de dessins en vogue sur ASM à chaque période).

Un projet surprenant et très prenant, Chip Zdarsky continue de se placer comme une valeur à suivre dans l’écurie Marvel ! Il nous propose une mini-série profondément humaine qui pousse plus loin différentes épreuves et expériences que le Peter Parker "classique "a plus-ou-moins rencontrées durant sa carrière. Ce qui me surprend un peu, c’est tout le subplot sur Stark et dans une moindre mesure Captain America : autant sur Peter on reste quand même globalement sur l’évolution du personnage qu’on a connue à travers les décennies, autant Tony a droit à une évolution aux antipodes de ce qu’on a vu dans les comics, tandis que Cap a droit à une évolution plus raccord que le scénariste n’évoque plus à partir du troisième numéro. Ça ne m’étonnerait pas que tout cela prépare sa vision de Civil War dans le passage sur les années 2000, et cela donnerait plus globalement des bonnes pistes pour d’autres récits.

Aaaah, l’un des éternels débats entre lecteurs de comics : les titres grands publics de Marvel et DC doivent-ils traiter ouvertement des événements et grands débats sociétaux et politiques de leur époque (que ce soit directement avec l’évocation de personnages et événements réels, ou par le truchement de « doubles fictifs » totalement transparents) ou au contraire nous faire échapper à tout prix de l’actualité et des tracas du quotidien ? Je connais des gens qui n’aiment pas des titres comme les Ultimates de Millar ou les Captain America de Brubaker juste parce qu’ils renvoient trop directement à l’actualité de l’époque où ils sont sortis (sans porter aucun jugement sur la façon dont ils traitent ces sujets, c’est pour ça que j’ai choisi exprès deux séries au ton unilatéralement différent).

Pour ma part je pense qu’il faut faire un peu des deux, surtout pour des personnages comme Spider-Man qui ont deux à quatre titres mensuels permettant de multiplier les points de vue, mais chacun verra midi à sa porte suivant ses attentes.

Il me semble que dans les années 90 il y a eu un épisode des Fantastic Four, peut-être un annual ou un What If?, où l’équipe avait vieillit « normalement » depuis 1961, mais impossible de remettre la main sur la référence !

C’est bien un Annual (paru il y a 20 ans et des poussières), évoqué récemment dans le thread « Comics & Easter Eggs » et réédité il y a peu dans le tpb « Fantastic Four: Heroes Return - the Complete Collection ».

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Merci !

Dans un registre un peu différent, on avait eu droit à des Fantastic Four soviétiques (pardon les Ultimate Federalist Freedom Fighters) en 2005 dans un one-shot.

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Le lien (ténu) avec le sujet de Spider-Man: Life Story, c’est que ce numéro se passait explicitement en 1951, et que tous les What If sortis en 2005 se passait sur la Terre-717 où les héros participaient à des événements historiques (Captain America combattait durant la Guerre de Sécession par exemple).

Oh purée ! Je savais pas ! Je vais regarder ça de plus près !

Jim

Ça doit être de loin ce qu’il y a de mieux dans ce volume (avec les planches de Davis bien sûr). Dernièrement, j’avais racheté le magazine VF correspondant (uniquement pour cet Annual à vrai dire), mais tant pis quand on aime on ne compte pas. Certains jeux de mots ont peut-être été perdus avec la traduction (beach/bitch, Ben Grimm/been grim).

Je mentionnais le Vietnam et Obama parce que ça permet de dater facilement, mais je ne pensais pas nécessairement à la question de « traiter les événements et grands débats de l’époque ». La multiplication des téléphones portables, la généralisation d’Internet, ou tout simplement les changements de look des vêtements ou de formes des voitures, tout ça ce sont des marqueurs de changement d’époque…

Oui, ce sont des aspects inévitables, à moins que Marvel et DC décident d’inventer de nouvelles modes et objets propres à leurs univers. :wink: C’est d’ailleurs marrant de voir que dans les flashbacks et/ou voyage dans le temps aux premières années de l’univers Marvel moderne, les personnages sont souvent représentés dans un style rétro pour refléter les années 60 (particulièrement pour les X-Men et Spider-Man).

Il y a aussi des dialogues de la vie quotidienne qui peuvent entrer dans cette catégorie : dans un épisode de Spider-Man (un des premier de la série de Mark Millar je crois, ou alors un épisode d’une autre série publiée dans le magazine au même moment), deux personnes parlent du remplacement des cassettes vidéo par les DVD ; ça ancre forcément le récit dans une époque mais ça reste juste une allusion dans une case, et de manière générale les comics mainstream sont surtout créés pour être lus et appréciés au moment où ils sortent, la postérité ça devient presque du bonus.

On a toutefois quelques bizarreries qui peuvent se produire, comme le fameux épisode d’All-New X-Men où le Scott Summers du passé est surpris de voir commercialisées… des bouteille d’eau en plastique !

SPIDER-MAN LIFE STORY #5

Written by: Chip Zdarsky.

Art by: Mark Bagley.

Cover by: Chip Zdarsky.

Description: The superhero Civil War rocks the world! A hero’s death changes everything for both Peter Parker and his family as LIfe Story continues into the 2000s!

Pages: 40.

Price: $4.99.

In stores: July 17.

Source : www.comicscontinuum.com

Encore un bon numéro, même si Mark Bagley est moins bon et si le pitch, centré sur Civil War, est un peu trompeur.
En effet, ce numéro traite autant de Civil War (dont les racines datent de l’opposition Cap’/Stark depuis le Vietnam) que de l’attaque de Morlun. Celui-ci tue Ben Reilly en 2006, alors que le clone avait repris le nom et la place de Peter, qui s’est enfui avec MJ et ses deux enfants pour essayer d’être heureux. Mais, comme sa fille Claire le lui rappelle, Peter n’a jamais cessé d’essayer d’aider discrètement… et il revient finalement sur sa volonté de fuir, pour affronter ses responsabilités. Mais son choix de révéler son identité et les dessous de la Saga du Clone au Daily Bugle attire l’attention de Tony Stark. Un combat s’engage, les renforts du camp d’en face arrivent, et Peter finit par prouver que Stark manipule/a des éléments pour stopper tous ceux de son camp en le battant, aussi. Une victoire seulement temporaire, il le sait - mais il ne sait pas, surtout, que Morlun a trouvé sa famille, et s’en est pris à eux. Le jeune Benjy identifie la faiblesse de Morlun durant ses « repas », et semble se sacrifier pour que sa soeur tue Morlun. Des victoires à la Pyrrhus, qui vont sûrement encore impacter la conscience de Peter…
Un bon numéro, donc. Chip Zdarsky maîtrise bien sa continuité, et caractérise bien ses personnages. Son Peter « fuyard » est cohérent, et la conscience héroïque incarnée par Claire (qui a des allures de Spider-Girl/May Parker) est pertinente. La gestion de Civil War me surprend, ce n’est pas énorme et si ça passe, ce n’est pas très inspiré. La gestion de Morlun est meilleure, et j’ai hâte d’en voir les conséquences.
C’est bien, donc, même si Mark Bagley tire un peu la langue. C’est toujours correct et pro’, mais c’est moins propre et joli ; plus fouillis. Allez, vivement la suite !

Chip Zdarsky a la lourde tâche d’achever son récit, au départ une jolie idée (« faire comme si » le Temps se déroulait normalement, avec Spider-Man qui vieillit depuis les années 60, avec un numéro par décennie), qu’il a transformé en véritable ode à l’univers du Tisseur.
Lourde tâche, oui, mais très joliment réussie, pour une conclusion imparfaite (difficile de « tenir » tellement d’attentes) mais avec une dernière page fort belle.

Nous sommes dans les années 2010 ; Peter est vieux, mais encore Spider-Man. Son fils Benjy a survécu face à Morlun, mais est handicapé ; sa fille Claire est Spider-Woman, et « énorme ». Il mène la Résistance face à Dr Doom, qui a profité de la Civil War pour prendre le contrôle quand tous les héros se sont entretués (en gros, on ignore ce qui leur est arrivé vraiment). Peter mène une mission « folle » dans l’espace avec Miles Morales, jeune héros qui l’accompagne pour aller dans une station spatiale Stark. Ils doivent ainsi lancer une ultime machine de Tony Stark, pour vaincre Doom. Ils y croisent un androïde Kraven possédé par Venom, mais le battent ; sauf que Miles est contrôlé par l’esprit de Dr Octopus ! Ils s’affrontent, Peter perd ; mais Otto veut le vaincre dans son esprit. L’affrontement mental est terrible, mais le souvenir de May, sollicité par Peter, « bat » Otto, qui cède face à elle et son influence. Peter renvoie Miles/Otto dans une capsule de survie, tente d’empêcher l’explosion générale le temps que la machine se lance ; il va échouer, quand Venom le protège au final. Peter « mobilise » alors le souvenir de MJ, qu’il connaît si bien ; ce souvenir le rassure, et il se sacrifie ainsi. Car, comme « May » le lui dit, il ne se pardonne pas de n’avoir pas sauvé Ben ; alors il veut sauver tout le monde. Plus tard, Miles prévient un Otto quasi mort (et rongé par la culpabilité) que Peter a été enterré ; toute la ville, libre, lui a rendu hommage. MJ offre à Miles le costume de Peter, pour prendre sa suite après le traumatisme du contrôle. On revient alors au début de l’épisode, quand Peter indiquait à MJ qu’il rêvait du moment où il croise le voleur qui tuera Ben ; sauf que, là, Peter ne fait pas un mauvais rêve… Peter rêve qu’il bloque le voleur. C’est donc un beau rêve ; car il sauve enfin Ben.

C’est beau. C’est simple et beau. C’est imparfait, bien sûr : Chip Zdarsky survole trop facilement les conséquences de Civil War, évoque les autres personnages au détour de dialogues trop rapides et fugaces ; la menace de Dr Doom est intéressante, mais ce n’est pas ce qui le passionne, et ce n’est alors qu’un prétexte. Idem pour Venom, finalement, qui sert les utilités. Mais ce n’est pas grave.
Car c’est beau. C’est simple, c’est une déclaration d’amour aux principes de Spider-Man ; à ce qui « fait » le personnage. Non, Peter Parker n’arrive toujours pas à aller au-delà de son rôle dans la mort de son oncle ; plus de 50 ans après, que ça soit dans « la continuité » où il vieillit à peine ou ici, où il vieillit vraiment, il n’y arrive pas. Il ne se le pardonne pas. Il ne se pardonne pas de n’avoir pas pu sauver une vie ; si importante. Alors il refuse d’en perdre d’autres ; qu’importe laquelle.
Chip Zdarsky a complètement comprend ce qui « fait » Spider-Man, et ce numéro est beau en ce sens. La page finale est superbe. Tout ce qui intervient à partir du passage mental est superbe. C’est touchant, c’est fort ; c’est pur.
C’est imparfait, oui. Mais, bon sang, ça prend aux tripes pour quiconque aime Spider-Man. Notamment parce que Mark Bagley est très bon, ici, et livre des planches superbes et plus concentrées que lors de l’épisode précédent.
Life Story aura été une superbe surprise. Imparfaite, pas toujours maîtrisée, mais… c’était beau. Et ça valait le coup.
Merci, Chip & Mark.

Bon, d’accord, mais est-ce que c’est beau ?

Comme Bo Derek.

Chip Zdarsky et Mark Bagley ajoutent un chapitre supplémentaire à la saga Life Story avec un annual centré sur J.Jonah Jameson.

« J. Jonah Jameson will do whatever it takes to make the world see that Spider-Man is nothing but a threat and a menace. Will the decades of his obsession bear fruit for Jonah … or be his destruction? »

« Working on the original Spider-Man: Life Story was a dream come true for me, » Zdarsky said. « But the problem with the miniseries was that I didn’t have the room to properly tell the life story of one of my all-time favorite characters: J. Jonah Jameson! Getting the chance to revisit this universe with Mark again has been an absolute blast! »

Sortie le 4 août.