[quote]SPIDER-MAN UNIVERSE 2 : CARNAGE
trimestriel, 5,70 EUR, 120 pages
Bienvenue dans le nouvel univers Marvel ! Gerry Conway, le légendaire scénariste des aventures de Spider-Man, revient avec une série consacrée à Carnage, sur des dessins de Mike Perkins.
(Contient les épisodes US Carnage (2016) 1-5, All-New, All-Different Point One (IV))
SORTIE LE 17 JUIN[/quote]
… **[size=150]S[/size]**i le scénario du Spider-Man Universe n°2 ( la série CARNAGE #1 à 5 + un extrait du All-New, All-Different Point One, celui concernant le personnage homonyme de la série) ne casse pas trois tentacules à Cthulhu, l’histoire quant à elle sort plutôt bien son épingle de la poupée vaudou du tout-venant « marvelien » grâce au travail des fondamentaux.
Back to the basis
Des personnages bien campés à la personnalité affirmée, et suffisamment nombreux et hétérogènes pour permettre un florilège d’interactions (sous-entendu intéressantes) ; un storytelling qui ne ménage ni les rebondissements, ni les surprises ; des dialogues à « caractère informatif » et des punchlines décalées et « rigolotes ».
Des surprises qui le cas échéant peuvent aussi se transformer en suspense, pour quiconque a un plan à jour de la Maison des Idées.
Gerry Conway un ancien du gaz qui n’est manifestement pas là pour monter une usine fonctionnant avec ce combustible prouve s’il en était besoin qu’il n’y a pas de mauvais personnages.
Et La Survivante est en tout cas la preuve (encore ! ce n’est plus un commentaire, c’est une liste de pièces à conviction ma parole) ; la preuve disais-je que le rayonnement qu’a le « reclus de Providence » sur l’imaginaire contemporain est inversement proportionnel à la notoriété qu’il avait de son vivant.
Tout en lisant cette « saga complète », l’éditeur transalpin propose d’ailleurs une nouvelle acception de cette expression où « complète » est le synonyme de « à suivre » et non pas « qui se suffit à elle-même », or donc en lisant La Survivante je me faisais le réflexion que Carnage est un peu l’équivalent d’un tueur en série, et qu’il a été inventé peu de temps après l’acmé cinématographique du phénomène, à savoir Le Silence des agneaux.
Vue de l’esprit ou véritable influence ?
Difficile de trancher (si je puis dire).
Christian Grasse continue son travail de subversion au sein même de l’entreprise qui l’emploie ; ainsi n’a-t-il pas peur de nous annoncer à nous lecteurs dans son éditorial que « nous sommes officiellement entrés dans le statu quo All-New All-Different Marvel Univers ! » le statu quo, vraiment ?
Voilà une bien singulière manière d’appâter le lecteur.
Une (autre) petite pétouille de traduction (décidément madame Watine-Vievard va finir par croire que j’ai décidé d’en faire ma tête de turc) : « West Viginia » dans la V.O (#2) qu’il me semble plus juste de traduire par « Virginie-Occidentale », devient pour le coup dans ce numéro « l’ouest de la Virginie ».
Rien de bien grave cela dit.
… **[size=150]E[/size]**n résumé, un numéro bien sympa qui outre un divertissement de bon aloi, m’a permis de réviser mes connaissances en langues étrangères, sans oublier de peaufiner ma langue maternelle et de continuer vaille que vaille de croire dans le genre humain en constatant qu’il est encore possible de s’amuser en lisant des éditoriaux.