STAR-LORD : GUARDIAN OF THE GALAXY (Collectif)

Star-Lord fait donc son retour en 1977 dans Marvel Preview #11. Chris Claremont, qui succéde à Steve Englehart, choisit un angle différent de son prédécesseur et opte pour un genre qu’il affectionne plus particulièrement : le space-opera ! Exit le Maître du Soleil et les références astrologiques, tout au plus saura-t-on que Peter Quill a fini son apprentissage auprès de son mentor et qu’il parcourt l’espace à bord de Ship, son vaisseau intelligent avec laquelle il entretient une relation symbiotique (d’ailleurs, ils ne sont pas avares en petits mots doux). Star-Lord n’est plus la « tête de lard » de l’année précédente et est devenu un véritable justicier cosmique qui va venir en aide à des peuples réduits en esclavage. Avec l’aide des jeunes Kip et Sandy, il va ensuite remonter la trace des esclavagistes, une piste qui va aboutir à un vaste complot dans lequel il va apprendre la vérité sur ses origines. En effet, le commanditaire s’avérera être Gareth de Spartan, un être avide de pouvoir désireux de renverser son neveu, l’Empereur Jason…le père de Quill !

Peter…je suis ton père !

Claremont donne ainsi une explication à la prétendue « immaculée conception » des origines de Quill. Jason s’était crashé sur Terre des années auparavant, est tombé amoureux de Meredith Quill lors de sa convalescence et lui a effacé la mémoire lorsqu’il a du repartir accomplir son devoir et lorsqu’il a appris qu’elle portait un fils. Des années plus tard, Gareth (qui ressemble beaucoup à la version actuelle du père de Star-Lord) a envoyé ses mercenaires tuer la petite famille, tâche à moitié accomplie.

Avec cette aventure menée de main de maître, Chris Claremont nous fait du Star Wars avant l’heure (le reptilien responsable de la mort de la mère de Quill est d’ailleurs…un seigneur Sith. Quant au jeune Kip, il a vraiment des faux-airs de Luke Skywalker.). Action à gogo, retournements de situation, scènes spatiales épiques, importance de la filiation…il n’est pas étonnant que ce one-shot soit considéré comme la meilleure aventure du Star-Lord pré-Gardien de la Galaxie.
Et graphiquement parlant, c’est à tomber par terre. Byrne a ensuite révélé qu’il n’a pas aimé travailler sur cette histoire, mais il n’a pas salopé le boulot, loin de là. Et cette première association avec Terry Austin a fait des merveilles. C’est aussi dynamique qu’élégant, un régal pour les mirettes !

Au début des années 80, pour redonner un coup de pouce au personnage et pour profiter de la nouvelle popularité des auteurs (merci, les X-Men), cette aventure a été rééditée en couleurs dans une édition spéciale.

Pour l’occasion et afin de boucler la boucle, Claremont a rajouté un prologue et un épilogue, six pages magnifiquement dessinées par Michael Golden, proposées en bonus dans ce TPB.

Mais même si Byrne n’a pas aimé Star-Lord, Claremont a tout de même fait un tout petit bout de chemin avec lui, via deux épisodes supplémentaires publiés à l’origine dans Marvel Preview #14 et 15 et dessinés par Carmine Infantino.

Il s’intéressera surtout à développer la relation entre Quill et son vaisseau vivant et révélera les origines de Ship. Deux épisodes de qualité, magnifiés par un très beau noir et blanc…mais Claremont a un univers mutant qui l’occupe de plus en plus et Infantino restera dans la SF en devenant l’artiste attitré de Star Wars.

C’est le scénariste Doug Moench qui hérite alors du personnage.

Note : La période Claremont a été publiée en France dans les 2 albums suivants :

3 « J'aime »