STAR TREK: GOLD KEY ARCHIVES, vol. 1

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Le site de l’éditeur: www.idwpublishing.com

Tiens, j’en ai acheté quelques-uns, dans une solderie, aujourd’hui (dont le Starfleet Academy ou l’adaptation du premier film du cycle récent). C’est sympa, mais je note surtout un bonus passionnant pour les amateurs de vieilleries dans mon genre : chaque tome reprend un épisode de la série Gold Key des années 1960, en général écrit par Dick Wood et illustré par Alberto Giolitti.

Et j’aime bien.

Je pensais avoir entendu pour la première fois parler de Giolitti dans Le Voyage en Ballon, un recueil d’entretiens par Éric Leguèbe paru chez Bédésup il y a presque quarante ans : il me semblait que son nom y était cité. Je viens de relire le passage consacré à Tom Gill, et rien. J’ai survolé quelques autres entretiens, rien trouvé non plus. Pourtant, j’ai l’impression de connaître Alberto Giolitti depuis longtemps. Je devrais replonger dans le dossier Tarzan de Scarce #50, qui évoque Gold Key. Hmm, que de mystères…

Jim

Les histoires de la série Star Trek chez Gold Key (série lancée en 1967, à un rythme trimestriel) font un grand usage du techno-blabla, ne s’encombrant guère de vraisemblance ou de logique.

Mais les histoires de Dick Wood ont le mérite de plonger les lecteurs dans des situations saugrenues ou inextricables, et de créer leur propre « cohérence » si bien que l’on est bercé par les péripéties.

Dans l’épisode 5 (daté de septembre 1969), l’équipage découvre une planète entourée d’anneaux de couleurs. Ils se téléportent à la surface et découvrent un monde vide, mort, en partie détruit. Repidement, ils découvrent les deux chefs de ce monde, Justin et Justin, qui ont trouvé refuge dans deux satellites en orbite autour de ce monde déserté. Les Terriens mènent l’enquête et découvrent que Justin 1 et Justin 2 se sont livré une guerre sans pitié, et que les radiations des anneaux (mystérieusement apparus) les ont forcé à cesser toute hostilité et à se réfugier dans les satellites construits à la hâte et désormais surpeuplés.

L’équipe de Kirk doit donc soit détruire les anneaux, sauver les survivants et les voir reprendre les hostilités, soit laisser les anneaux, abandonner cette civilisation dans les satellites et préserver le cosmos des méfaits de cette race belliqueuse. Le dilemme est plutôt sympathique, et les héros se montrent assez proactifs, jouant sur le cynisme et le bluff.

Graphiquement, l’Italien Alberto Giolitti fournit un dessin agréable, détaillé, mais également assez elliptique, qui d’ailleurs m’évoque, par ses effets d’ombres et ses modelés, ce que certains Anglais feront une décennie plus tard, à l’exemple de Ian Gibson ou d’autres dessinateurs de 2000 AD. Le récit a quelques incohérences et zones floues (pourquoi les deux chefs, qui sont sur des satellites séparés, apparaissent côte à côte sur l’écran ?), mais l’épisode est prenant.

Jim

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C’est un split screen, non ?

C’est comme une visio-conférence : les différents intervenants apparaissent simultanément à l’écran.

Tori.

Sur la plupart des représentations (voir la page d’intro), c’est pas comme ça : on voit bien qu’ils sont dans la même pièce, genre l’un est derrière l’autre. C’est pas bien grave, mais une fois qu’on y pense, une partie de la logique interne au récit s’écroule.

Jim

Ah, oui, effectivement, la page d’intro les montre l’un derrière l’autre… Je pensais plus à la première case de la dernière planche que tu as postée.

Tori.