STAR WARS CLASSIC t.1-10 (Collectif)

Quels intermédiaires ? Diffusion, distribution ? C’est le nerf de la guerre, ça, ils pèsent trop pour que ça bouge. Et les imprimeurs ont tous réduit leur prétention, c’est pas là non plus que ça va se réduire.

Héhé, c’est pas là qu’on va réduire les frais, je te le garantis…

La publicité ne va qu’aux trucs qui vendent déjà bien. Idéalement, il ne faudrait pas que la publicité soit réduite, mais qu’elle soit répartie entre les grosses ventes et les faibles ventes. C’est pas près d’arriver, hélas.

Sans doute aussi, mais là encore, je ne suis pas contre un bon service de presse. Sauf qu’il est souvent distribué sans réel contrôle, via des réseaux personnels constitués par l’attaché de presse (dont c’est le boulot, au demeurant), et parfois, les auteurs se demandent quel retour ça peut bien générer. Après, c’est pas l’envoi de cent bouquins qui va flinguer l’économie d’un titre, et encore moins celle d’un éditeur.

C’est financé par l’éditeur, sur les profits générés par les ventes. Donc oui, par le lecteur. Mais en même temps, ça crée du buzz, de la médiatisation, du bouche-à-oreille. Donc des ventes.

Oui, bien entendu, mais à plus ou moins long terme, ça peut impacter sur la qualité globale du bouquin, des coquilles à cause d’une relecture blâclée ou sous-payée à la reliure à cause d’un façonnage bâclé ou sous-payé.

De l’expérience.

Jim

Je n’ai pas l’habitude de faire ma pub… Sur Orléans, il n’y a pas énormément de librairies spécialisées en manga (les BD et les comics sont surtout là pour compléter l’offre)…
Après, sur les vieux numéros, ce qui reste n’est pas forcément intéressant, mais on a régulièrement des gens qui passent et sont contents de trouver certains numéros (même s’il y a de gros trous).
Après avoir vérifié, le plus vieux qu’il me reste, c’est un Marvel Heroes 3, de janvier 2008.

Tori.

Bon sang mais c’est bien sûr !

Le prix du livre est un prix juste.
Vivement que le reste de la production marchande en prenne des leçons.

Que le prix du livre ne semble pas juste, ça peut se discuter. Mais la réalité est la suivante : le prix sert à financer des choses derrière. Dans la BD de création, les avances aux auteurs sont perpétuellement revues à la baisse, dans la BD de traduction, les tarifs des traducteurs sont gelés depuis des années et parfois même baissés (et sur le lettrage, n’en parlons pas…). Sachant que le prix du papier augmente mais que les imprimeurs baissent le tarif pour résister à la concurrence (et ça, sur tous les types d’imprimeurs, ceux qui font du livre, du magazine, du prospectus, du panneau publicitaire…), y a pas des milliards de postes budgétaires sur lesquels rogner.

Jim

Pour connaître ou avoir été dans l’un des acteurs cités par Jim je ne peux que confirmer. Au départ certains lecteurs seront content de la baisse de prix d’autres penseront que c’est cheap, et au final la variété va baisser la qualité aussi. Il y a vraiment peu d’endroit ou rogner. Quand je vois que certains auteurs doivent faire plusieurs albums pour toucher le smic, d’autres ont des métiers à côté sinon pas possible d’y arriver. Les baisses monstrueuses que doivent faire les imprimeurs pour continuer de survivre. La lutte des libraires. Je me demande aussi ou réduire.

Je ne suis pas sûr de ce que j’avance, alors je vais plutôt poser des questions.

Dans le cas de cet album, par exemple : les histoires ont déjà été publiées ?
Ce sont celles publiées par Atlas, non ?
(Des épisodes déjà forts chers à l’époque si mes souvenirs sont bons).
Si ce sont les mêmes épisodes ils ont peut-être déjà été amortis, non ?

La traduction a déjà été payée ?
L’est-elle lors d’une nouvelle édition ?
Tout le travail fait par le lettreur, son salaire lui est-il lui aussi versé une nouvelle fois ?

Si donc ces épisodes ont été déjà publiés, le travail de l’imprimeur est-il foutu à la poubelle ou peut-il resservir ?

Le prix des épisodes achetés aux étasuniens, il est de nouveau reversé en fonction d’une réédition ? Ou est-ce un forfait ?

Sinon, on annonce plus de 300 pages donc trois fois un Avengers Extra (112 pages) soit 3 x 5,50 = 16, 50 euros. Pour le même nombre de pages.

La couverture cartonnée coûte en effet assez cher. :slight_smile:

Et les différents postes budgétaires sont plutôt à la baisse, il vaut mieux travailler sur du Star Wars que sur du Avengers Extra, non. :slight_smile:

Pas de souci.

Alors c’est pas comme ça que ça se calcule, mais la question est bonne. Ce n’est pas obligatoirement « amorti », mais les frais de base ont été imputés sur cette sortie en magazine, oui.

Oui, c’est la loi, une traduction est une œuvre de l’esprit, donc les traducteurs sont payés à chaque édition (c’est pareil pour les romans : un roman étranger qui marche et connaît, outre l’édition « en grand », une édition en poche et une édition en club du livre genre France Loisir, le traducteur sera concerné par ces trois exploitations). Après, le mode de paiement peut varier : pour la seconde édition, il peut être payé en droit à reddition des comptes (tous les six mois ou tous les ans), il peut aussi bénéficier d’une avance pour cette nouvelle édition (qu’on appelle souvent une « repasse » dans le jargon, ça m’étonnerait que ce soit le terme technique), mais oui, il est repayé, normalement.

Les lettreurs sont souvent indépendants, donc c’est pas un salaire. Mais oui, là, pour le coup, en général, le lettreur n’est pas repayé. Quoique, ce serait à vérifier, puisqu’il y a une nouvelle maquette (il faut refabriquer un fichier selon le nouveau chemin de fer) et une relecture supplémentaire. J’avoue que je ne sais pas. C’est peut-être fait en interne. Ou alors c’est fait en externe, mais j’imagine que le tarif est moindre puisque c’est un travail d’aménagement, en quelque sorte. J’imagine aussi que ça doit varier selon les éditeurs.

On réimprime un nouveau bouquin. Par exemple, pour parler de ce bouquin, ce sont des planches avec un blanc tournant (une marge autour). Donc on a la place de mettre le folio de la page. Et sur un bouquin de 300 pages, les épisodes ne se situent pas au même endroit que sur un mag de 48 pages. Donc il faut refaire le chemin de fer, refaire le foliotage, et donc imprimer de nouvelles pages. Donc en soi, non, le boulot de l’imprimeur ne ressert pas, il ressert seulement si l’on imprime précisément le même objet.

Je ne suis pas sûr de comprendre ta question. Mais si tu parles des droits payés à l’éditeur américain, je pense qu’il s’agit d’un autre contrat. C’est soit un autre contrat soit un avenant au contrat précédent. Ou bien encore le contrat précédent comprenait une clause ou un avenant bloquant d’avance la possibilité de faire une réédition en album. C’est les trois cas de figure qui me viennent à l’esprit (il y en a sans doute d’autre), mais je pense que ça peut se jouer comme cela. Si c’est deux contrats séparés, ça fait deux avances de droit séparées. Si c’est un contrat avec un avenant, ça doit être plus souple. Mais là encore, je ne sais pas trop, je raisonne avec ce que j’ai vu faire il y a quelques années.

Jim

Merci de tes réponses.

Et je rappelle juste que, sur un bouquin, celui qui touche le plus, c’est le distributeur, celui qui entrepose, fout dans des camions et livre. Donc Hachette pour près de la moitié de ce qui sort. Et pas l’éditeur, ni l’auteur, ni le libraire.

Merci de cette précision ; j’aimerais proposer de négocier les coûts mais j’imagine déjà un commentateur me dire que cela va précipiter la distribution vers moins de qualité ou vers moins de variété.
Voire même que les bandes dessinées vont devenir radioactives.

:laughing: :wink:

Héhé.
Pour la radioactivité, je sais pas.
Pour le reste, ma foi, pas impossible.

Mais même sans ça, tu te doutes bien que les éditeurs font ce qu’ils peuvent pour renégocier tout cela, mais là encore, c’est une question de volume. Quand un comic vende quatre mille exemplaires, quelle force de négociation peut-être représenter ? Et quand bien même, la distribution diffusion pèse tellement lourd dans la balance que tous les secteurs de l’édition sont touchés, et que les négociations sont difficiles.

Jim

Le problème, c’est qu’il en va des bouquins comme des petits pois : dans le contexte actuel, c’est la distribution qui impose les tarifs.

Et « moindre qualité », en parlant du groupe Hachette ? les quantités négatives, je calcule pas.

Hormis que je me demande comment on peut dans d’autres secteurs marchands avoir des prix différents sur des produits identiques ; je suis surtout assez étonné du peu d’intérêt que le prix d’un livre, ou ici d’un bande dessinée peut susciter, rares sont d’ailleurs les commentaires qui parlent du prix des BD.

Mais je suis encore plus étonné du consensus qui ce dégage du peu de commentaires de cette discussion (sur ce sujet), à propos des prix pratiqués.

D’un autre côté j’avais déjà eu un aperçu de cette étonnante situation (pour moi en tout cas), lorsque dans une autre discussion on m’avait dit que le prix ne comptait pas dans l’acte d’achat.

Pour ma part il en est tout autrement, j’ai par exemple à plusieurs reprises commandé aux U.S.A des recueils qui me coûtaient moins chers que si je les achetaient en France. :open_mouth:

En tout cas, vu l’état d’esprit des consommateurs d’ici (et s’il est général) je ne suis pas prêt de voir une baisse du prix des livres. :slight_smile:

du point de vue de l’auteur, le prix unique permet de savoir à quelle sauce on est mangé, puisque les droits se calculent sur le prix de vente. ça permet notamment de calculer, en cas d’avance sur droits, à partir de quand on palpe sur un bouquin.
Aux US, le work for hire change la donne (les droits existent sur les tpb, mais comme c’est un système de vente ferme, le prix final entre moins en ligne de compte sur le calcul, et c’est de toute façon quelque chose qui vient après)

Tu pourras m’objecter que mon option, dans ce domaine, est parfaitement corporatiste.

Et tu auras tout à fait raison.

Toi, tu vas pas souvent sur BDGest !

Oui, pour la double raison que les bouquins étrangers ne sont pas soumis à la Loi Lang, et que les points de vente genre comic shops pratiquent des prix basés sur une parité euro / dollar qui n’est pas tout à fait réaliste.

Jim

Honnêtement Artie, je suis autant surpris par ta réaction. Après tout, c’est la même logique que n’importe quel produit.

Plus ton produit est cher et plus la qualité de ton produit est (logiquement et en général) censée être meilleure.

Je te prends le cas des voitures car c’est mon domaine, la Wolkswagen est la voiture qui se vend le mieux à des quantités affolantes qui font rêver tout constructeur et pourtant c’est l’une des voitures les plus chère du secteur hors premium.

Pourquoi ?

Bonne qualité de voiture (finition prestation etc.), bon bouche à oreille, une promotion efficace et une bonne image de marque.

Si le prix était si important, tu verrais des voitures chinoises/coréennes à foison or ce n’est pas le cas.

Alors tu me diras "c’est peut être une particularité de ton marché car gros investissement "?

L’Iphone/Galaxy S trustent le marché des smartphone, Le nutella, etc.

Ce qui marche le mieux n’est pas forcément ce qui est le moins cher, c’est un fait.

Pour le volume en question, tu le compares avec 3 kiosques, or le papier est de meilleur qualité, la couverture cartonnée est de qualité et permet des transports dans mon sac à dos sans le détériorer, il y a 300 pages et je peux le poser dans ma bibliothèque 10 ans sans m’en inquiéter. Pour ce prix, ça ne me choque pas, et je serai même capable de le prendre mais ça ne m’intéresse pas des masses :smiley:

Mais justement, ou alors tu veux dire que les « gens » d’une manière générale ne regardent pas les prix, ne tentent pas d’avoir des produits moins chers, voire ne « militent » pas pour en avoir ?

Si tu penses ce que tu viens d’écrire, effectivement nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’onde.

Parce que la voiture est un objet de classe, de distinction, elle dit qui je suis (du moins c’est ce que crois un nombre - grandissant ? - de personnes).

Maintenant promène toi avec un livre dans une collection prestigieuse et hors de prix et il y a peu de chance qu’on te regarde.
Fait le même parcours avec un Porsche Cayenne et on te remarquera.

Je ne dis pas que ce qui marche le mieux est forcément moins cher, car dépenser de l’argent de manière ostentatoire : des voitures, des Iphones etc …, est un marqueur social.
Et d’après moi la société dans laquelle nous vivons entretien, favorise, et récompense ces comportements

C’est intéressant ça, car le papier du numéro que j’ai cité est déjà de bonne qualité, mais là il est de meilleur qualité (déjà à moins que tu n’aies eu le volume entre les mains on ne le sait pas si ?).
Pourquoi ?
Pourquoi ne pas se contenter d’un produit de qualité et pas d’un produit de « meilleur qualité » ?
À un prix moins cher ?

D’après mes calculs elle revient à 10 euros, j’espère qu’elle est de qualité. :wink:

Pas bête. :laughing:

Comme les trois numéros d’Avengers Extra. :slight_smile:

[quote]et je peux le poser dans ma bibliothèque 10 ans sans m’en inquiéter.
[/quote]

J’avoue que là tu m’en bouches un coin. :slight_smile:

Je sais.

:wink:

Alors je te répondais sur la raison de la loi du prix unique du livre, pas des prix pratiqués, et encore moins du prix de ce SW.
Pour moi, c’est une autre question, sur laquelle je peux sûrement te rejoindre (au moins en partie). Quand un prix ne me convient pas, je n’achète pas (bien pour ça que je n’ai pas de smartphone, ni de voiture de sport). c’est une des raisons pour laquelle je défends le kiosque. La BD doit aussi savoir rester populaire !
Après, pour ce SW, je dirais que son prix ne dévie pas des standards d’aujourd’hui. Mais les standards d’aujourd’hui sont-ils au prix juste ? J’en sais rien !

Ahahah.
Pour moi Hachette, c’est l’équivalent de Carrefour ! :mrgreen:

Oui, je l’avais compris ainsi.

Mais ce n’est pas sûr ? :wink:

Moi je te rejoins totalement sur ce point, mais je voudrais que la librairie propose des recueils plus accessibles en terme de prix.
Ceci dit je ne serais pas contre par exemple, que ce recueil de Star Wars soit proposé en fascicules, comme l’Avengers Extra dont j’ai déjà parlé, en kiosque et en librairie à 5,50.

Tout à fait, le standard actuel semble aller vers des gros recueil très chers. Trop chers.

Moi non plus, et j’ai fait un erreur en parlant de « prix juste », il n’y a pas de prix juste bien sûr, mais disons de « prix raisonnable » ?