Pareil : il y a deux périodes que j’aime vraiment beaucoup, ce sont les épisodes de Goodwin et Infantino (avec la Roue et la fameuse famille semi-mafieuse), et ceux de Michelinie et Simonson (avec le procès de Luke, tout ça…).
En plus, dans les deux cas, je trouve ça beau et dynamique. Pas d’esbroufe, de la narration.
Je me suis peut-être exprimé un peu vite : trois en tout. Donc il en reste un, à mon sens.
Voilà.
Soyouz et moi, on se comprend à mi-mots : c’est ça, les vieux compagnons d’arme qui ont fait plusieurs guerres (des étoiles) ensemble.
Voui : je lisais ça dans Titans, tous les mois (j’ai commencé j’avais dix ans). J’ai adoré la période Michelinie / Simonson. Mais vraiment. C’était la période où j’attendais fébrilement la suite. La période Goodwin / Infantino, je l’ai découvert a posteriori, dans les packs soldes que j’achetais durant les vacances, si bien que j’ai lu ces épisodes dans le désordre, parfois avec des trous dans l’histoire. Mais je les ai relus il y a quelques années quand Atlas a fait une collection en fascicule : j’étais chargé d’écrire les biographies des auteurs, donc je relisais les épisodes, et j’ai eu un gros kiff sur les Goodwin / Infantino.
Bah c’est compliqué, les lecture d’enfance. Parfois on retrouve les impressions d’époque, parfois pas. Mais découvrir aujourd’hui un truc qu’on n’a pas lu à l’époque, ça marche aussi, de temps en temps. En ce moment, je relis mes albums de la série Comanche, par Greg et Hermann, une série que je ne connaissais en fait que de nom. Et j’adore. Et les séries franco-belges classiques, c’est pas toujours aussi efficace, sur moi. Parfois ça marche, parfois pas. Mais faut peut-être avoir envie de se remettre « dans le contexte » (si l’expression veut bien dire quelque chose).
J’ai passé de longues années sans télé (ce qui fait que je ne la regarde pas tellement, maintenant que j’en ai une). Et donc, en fait, certains films classiques, ceux qui m’avaient marqué, j’ai passé des années sans les revoir. Genre, Terminator. Quand je l’ai revu après ces longues années de sevrage, je l’ai trouvé un peu nul, j’ai pas aimé la musique, plein de choses. Et en fait, c’est que j’étais encore sur mes souvenirs, tout ça. Depuis, je l’ai revu plusieurs fois (notamment pour la traduction d’un bouquin sur le tournage, donc là, la vidéo des trois films tournait en boucle sur l’ordi), et j’ai réappris à m’émerveiller, à être surpris, à l’adorer. Et un pote, à ce moment, m’a dit un truc assez vrai : les films qu’on a aimés gamin, il faut les revoir régulièrement afin de vieillir avec eux.
Je sais pas.
Peut-être, peut-être pas.
Comme dit Soyouz, y a des vieilleries (en BD, en films…) que je découvre aujourd’hui et que j’apprécie. Et des trucs récents, avec des narrations modernes, que je n’aime pas. Et d’autres que j’aime. C’est compliqué. Y a pas de règles. Rajoutons à ça le fait qu’on n’a pas toujours le même état d’esprit, le « bon » état d’esprit pour la découverte. Et le fait aussi que plus on vieillit, plus on a eu d’expériences différentes en matière de lecture ou de visionnage, et donc qu’on a aussi une capacité à absorber des trucs divers et à varier nos grilles de lecture (là où, enfant, on absorbe tout comme des éponges mais les grilles de lecture ne sont pas là…).
Jim