[quote=« BenWawe »]
Il lâche son apprenti, son âme damnée sans remords. Il veut attirer le héros avec des rêves, des promesses tentantes. Il est le Mal, mais il est aussi attirant que le Mal à l’état pur, avec l’espoir/la promesse que le héros reforme sa famille détruire par l’Empire lui-même.
OK, ça ne va pas forcément très loin, mais à côté des Ewoks et de l’ambiance fable, c’est plutôt pas mal.[/quote]
Ouais, enfin c’est pas de l’ambivalence. D’une part Yoda l’a bien expliqué, le Côté Obscur est « plus facile, plus rapide, plus séduisant ». D’autre part, et même si ce n’est pas clairement énoncé à l’époque, le principe de la règle des deux chez les Sith, c’est que l’un existe pour exercer le pouvoir et l’autre pour le convoiter. La pérennité des Sith n’est pas dans le maintien au pouvoir coûte que coûte, mais dans la corruption d’un autre qui s’avérera suffisamment puissant pour prendre la place du premier. Aucune ambivalence là-dedans, c’est de la corruption à l’état pur.
L’Empereur n’est même pas faustien. Le Méphisto de Faust est beau, séducteur, charmeur. Palpatine est retors, manipulateur, menteur, et s’il a un sourire enjôleur quand il n’est encore que Chancelier Suprême, lors de la sortie de L’Empire contre-attaque ou du Retour du Jedi, il est laid, cruel, vieux, voûté, la corruption du corps répondant à celle de l’esprit. Il incarne une monstruosité à tous les niveaux, il n’a rien de séduisant.
C’est d’ailleurs en cela qu’on voit la subtilité de la définition du personnage : le protagoniste classe, séducteur, charmeur d’une certaine manière, élégant et imposant, c’est Vador. Le méchant glamour, c’est lui. Et il se couche comme un chien obéissant devant un vieillard ratatiné. De là, on prend la mesure du pouvoir de l’Empereur, plus fort que le Méphisto en armure noire.
Ambivalent, non. Subtil, oui.
oui, on a pas vu la meme chose la quand même. On est pas dans blade runner non plus
Bien sûr que non, mais l’ambivalence morale et l’ambiance S-F de l’Empire contre-attaque sont mémorables.[/quote]
C’est clairement le meilleur film des six. Et même si je fais confiance à Abrams pour tout déchirer, je pense que ça restera le meilleur film de la saga un bon bout de temps.
Mais l’ambivalence morale, elle est présente sur l’ensemble des personnages, à commencer par Lando. Puis Luke, sur le fil du rasoir. Vador, il faut attendre la fin du film et la tentative de corruption de Luke (« nous pourrons régner sur la galaxie comme père et fils ») pour avoir la confirmation de l’animal politique tapi sous l’armure. Mais bon, la grande phrase qui change tout, c’est « il est trop tard pour moi » dans le film suivant.
Mais autrement, l’Empire est clairement présenté comme le règne du mal et de la cruauté. « Ils ne m’ont même pas posé de question », dit Han.
Jim