Un très bel épisode par les français du studio La Cachette. Utiliser un virevoltant numéro de cabaret comme partie intégrante des plans des rebelles vivant sur cette planète est une bonne idée, l’utilisation des mouvements des chorégraphies renforçant encore plus le dynamisme des scènes d’action. Et au-delà du plaisir visuel, le récit parle de lutte contre l’endoctrinement avec le destin d’une héroïne assez touchante…
L’histoire est classique (un frère et sa petite soeur sensible à la Force doivent échapper à leurs poursuivants et trouvent refuge dans une oasis dans le désert) mais encore une fois, le rythme est bon, l’action est efficacement chorégraphié (excellent duel aux doubles sabres lasers) et la fin est émouvante. Les choix des décors, des costumes, des accessoires, de la musique reflètent la culture des indiens du studio 88 Pictures, ce qui confère une jolie identité à l’ensemble…
Collaboration entre LucasFilm et D’Art Shtajio (un studio américain basé à Tokyo), Le Trou parle d’espoir, celui qui anime des ouvriers laissés à pourrir au fond d’un trou par l’Empire. Une mort poignante aurait pu anéantir cet espoir mais la lumière sera tout de même au bout du tunnel…ou plutôt en haut du puits. Dans un sens, c’est beau…mais j’ai tout de même trouvé cette fin un peu trop « facile » et manquant d’intensité (notamment avec des soldats impériaux qui se retirent un peu trop facilement)…
Cette deuxième saison se termine sur une petite merveille signée par le studio sud-africain Triggerfish, l’un des meilleurs segments de cette nouvelle fournée d’épisodes. Visuellement, c’est un régal…les paysages sont luxuriants, les designs de personnages soignés, un ensemble qui a beaucoup de charme et d’âme. La jeune héroïne trouve ici son expression de la Force par la musique, une capacité joliment employée dans le cadre du lien des Jedi avec les cristaux Kyber à travers un moment particulièrement décisif pour le destin de la petite Aau…
Le premier épisode de la saison 3 permet de retrouver le personnage du Ronin, qui avait inauguré la toute première fournée d’épisodes de l’anthologie Star Wars : Visions en 2021. Un anti-héros également décliné en roman et en bande dessinée et qui revient ici à nouveau animé par le studio Kamikaze Douga et le réalisateur Takanobu Mizuno. Une continuité visuelle très marquée et respectée pour une aventure riche en action et en rebondissements, ce qui donne une vingtaine de minutes denses et très rythmées. L’intrigue lève le voile sur une petite partie du passé du Ronin (car il ne faut pas non plus trop en révéler) et lui donne un ennemi juré qui n’a plus de Jedi que le nom. Une entame de saison intense et énergique…
Une princesse et son droïde astromécano sont les survivants d’un royaume détruit par l’Empire. Ils ont rejoint les forces rebelles commandées par l’amiral Mon Calamari Kiucee et qui opèrent sur la planète enneigée Joetz. Pendant une patrouille, la princesse et le robot tombent sur un village qui n’a pas résisté au passage des impériaux et dont il ne reste plus qu’un seul habitant, un enfant Gigoran appelé Woopas. Scénario aux éléments (très) classiques mais même s’il n’y a pas vraiment de surprises l’épisode est rondement mené, l’animation est fluide et colorée et les scènes d’action bien pêchues. Et la petite boule de poils sensible à la Force est mignonne comme tout avec sa bonne bouille aux énormes yeux…
Comme Le Duel : Vengeance, Le Neuvième Jedi : L’Enfant de l’Espoir est la suite de l’un des épisodes de la saison 1. On retrouve la jeune Jedi Kara en compagnie de ses acolytes, les trois survivants de la précédente histoire. Ce chapitre démarre sur les chapeaux de roue, par une bataille spatiale qui sépare Kara de ses amis. L’intrigue prend ensuite un peu plus son temps, privilégiant l’atmosphère dans de beaux décors et l’amitié naissante entre la Jedi et un touchant droïde. L’action n’est pas oubliée dans un final mouvementé, avec pour seul petit reproche un mariage visuellement pas toujours réussi entre la 2D et la 3D. L’épisode se termine par un « à suivre » et ce serait en effet chouette que les auteurs terminent la quête de Kara dans une potentielle saison 4…
Sevn, une chasseuse de prime qui a quitté son organisation pour travailler en freelance, parcourt l’espace avec son robot à la double personnalité. Elle accepte la proposition d’un industriel louche, une mission qui aura des conséquences inattendues pour elle et son droïde. Le quatrième épisode déroule une bonne dynamique entre les deux personnages principaux, entre le passé de la chasseuse dévoilé par de courts flashbacks bien placés et la malfonction du robot qui fait quasiment de lui un être schizo. Si la mise en place manque un chouïa de rythme, la deuxième moitié est prenante, avec un grand combat bien intense et une note d’émotion qui touche juste dans les derniers instants.
Yuko, un petit orphelin, doit faire équipe avec un gamin des rues pour retrouver son droïde enlevé par un groupe de pirates à la recherche d’un trésor perdu. L’équipe créative de ce cinquième épisode accentue le côté mignon des personnages (c’est notamment pour cela que le robot ressemble à un gentil nounours) dans une aventure aux rebondissements classiques menée sur un rythme enlevé, avec de bonnes idées de gags lors de la grosse scène de poursuite. Et l’émotion est encore une fois au rendez-vous dans un joli final…
Retour de F, la Jedi apparue précédemment dans La Mariée du Village, un des meilleurs épisodes de la saison 1. Dans Perdus, elle aide les survivants d’une catastrophe réfugiés dans un vaisseau arche avant de devoir affronter un fantôme de son passé quand l’engin est intercepté par l’Empire. Une intrigue qui ne manque pas de qualités, aussi bien au niveau de l’atmosphère (visuels puissants, passages poétiques, belles nuances pour les flashbacks) que de l’action grâce à des virevoltants combats au sabre laser. La caractérisation est bonne, les auteurs ayant su bien tirer parti du format court de 25 mn pour développer juste ce qu’il faut les motivations des protagonistes.
Un très bon épisode, simple, efficace, qui mise tout sur l’action et la personnalité de son héroïne, une jeune contrebandière doublée en V.O. par Emma Myers (alias Enid dans Mercredi). La situation est bien résumée par la voix-off d’introduction et le réalisateur/scénariste ne perd ensuite pas de temps pour orchestrer la fuite pas avare en péripéties de son trio principal. Bien fichu et très divertissant !
Le combat mené par la Padawan Aman dans l’avant-dernier épisode de la saison est d’abord physique avant de passer sur un plan plus spirituel. En effet, handicapée par une blessure, l’héroïne va devoir maîtriser ses émotions si elle ne veut pas succomber au côté obscur. Le découpage est bien pensé, le style visuel différent des autres épisodes est bien adapté au récit…par contre la voix intérieure de Aman est un peu trop présente, appuyant souvent ce qui se passe alors qu’une économie de mots aurait parfois été préférable…
Avec une dizaine de minutes, le dernier épisode de la saison 3 est le plus court et aussi le plus radical et déconcertant à tous les niveaux. D’après la présentation, il s’agit d’une bataille psychédélique entre passé et présent dans le psychisme hanté d’un stormtrooper au bord de la défaite. Mouais…c’est surtout une explosion d’images et de couleurs rugueuses, un chaos sans dialogues qui m’a ennuyé au bout de deux ou trois minutes. Si j’ai survolé quelques avis positifs, je n’ai pour ma part pas adhéré à une expérience visuelle et sensorielle fatigante…