STARLIGHT #1-6 (Mark Millar / Goran Parlov)

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[quote]Starlight #4
Story by Mark Millar
Art by Goran Parlov
Cover by Travis Charest, Pasqual Ferry, Goran Parlov
Publisher Image Comics
Cover Price: $2.99
Release Date Wed, June 11th, 2014
Duke and his young companion are getting deeper into Tantalus’ underground movement, doing everything they can to infiltrate the invaders and meeting some unlikely allies. It’s been 40 years since Duke last held a gun. Does he still have what it takes to drive out alien invaders and save Tantalus for a second time?[/quote]

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Source: www.comicbookresources.com

Je continue à bouquiner ça, et j’y prends un grand plaisir.
Le premier épisode est très touchant, jouant sur les décalages entre la fiction et la réalité, sur le temps qui passe à la fois pour le héros (ah, une histoire de vieux, que c’est cool…) et pour le genre lui-même (collision avec des designs évocateurs d’un temps jadis…), mais aussi sur la mélancolie de la fin de vie. La description de la famille (les deux dégonflés de fils…) c’est pas mal du tout.
Le deuxième épisode est plus léger, plus humoristique, et réintroduit une figure centrale de l’imaginaire millarien, le fan. Là encore, confrontation entre le monde imaginaire et le monde réel, un peu inversée, mais rigolote. Et graphiquement, Parlov tue tout.
À partir du troisième épisode, on rentre dans l’intrigue réellement, cousue de fil blanc, mais l’intérêt, c’est justement de voir comment les auteurs s’amusent avec les poncifs du récit de cape et d’épée (parce que la SF à papa à laquelle Starlight renvoie, au final, c’est jamais que « Le Prisonnier de Zenda dans l’espace »). Méchant outrancier, description d’un état policier caricatural, tout cela sert le portrait d’un héros sur le retour (à tous les sens de l’expression).
Si on rajoute là-dessus un Parlov en mode moébiusien, qui assimile avec bonheur une narration à la Ellis qu’il saupoudre de références (les gardes en armure de Goldorak…), on se doute bien qu’il y a de quoi s’amuser.
Très fraîche lecture.

Jim

C’est bien la première série qui me redonne envie de lire du Millar…

[quote=« Jim Lainé »]Je continue à bouquiner ça, et j’y prends un grand plaisir.
Le premier épisode est très touchant, jouant sur les décalages entre la fiction et la réalité, sur le temps qui passe à la fois pour le héros (ah, une histoire de vieux, que c’est cool…) et pour le genre lui-même (collision avec des designs évocateurs d’un temps jadis…), mais aussi sur la mélancolie de la fin de vie. La description de la famille (les deux dégonflés de fils…) c’est pas mal du tout.
Le deuxième épisode est plus léger, plus humoristique, et réintroduit une figure centrale de l’imaginaire millarien, le fan. Là encore, confrontation entre le monde imaginaire et le monde réel, un peu inversée, mais rigolote. Et graphiquement, Parlov tue tout.
À partir du troisième épisode, on rentre dans l’intrigue réellement, cousue de fil blanc, mais l’intérêt, c’est justement de voir comment les auteurs s’amusent avec les poncifs du récit de cape et d’épée (parce que la SF à papa à laquelle Starlight renvoie, au final, c’est jamais que « Le Prisonnier de Zenda dans l’espace »). Méchant outrancier, description d’un état policier caricatural, tout cela sert le portrait d’un héros sur le retour (à tous les sens de l’expression).
Si on rajoute là-dessus un Parlov en mode moébiusien, qui assimile avec bonheur une narration à la Ellis qu’il saupoudre de références (les gardes en armure de Goldorak…), on se doute bien qu’il y a de quoi s’amuser.
Très fraîche lecture.

Jim[/quote]

J’avoue que ton avis sur ce titre donne furieusement envie de le lire.

[quote=« victor newman »]
J’avoue que ton avis sur ce titre donne furieusement envie de le lire.[/quote]

Attention, tu sais que toi et moi, on n’est pas du tout sensibles aux mêmes choses. Et je dis cela sans ironie aucune.

Si j’aime donner mon avis, j’ai toujours une certaine inquiétude à voir quelqu’un se lancer dans une lecture sur mon seul avis. Si ça se trouve, tu n’aimeras pas du tout.

Moi, je suis sensible à l’aspect, comment dire, « commentaire » ou « métalinguistique » des choses (et Parlov, qui glisse des stormtroopers goldorak dans le casting, joue à fond cette carte aussi). Chez Millar, c’est un truc qui court sur une grande partie de son œuvre. Et là, il s’attaque à un sous-genre, à une forme de SF bien codifiée, et il joue avec ça. Ça, je l’attendais. Je m’attendais un peu moins au portrait du vieil homme un peu déçu, et le premier épisode brosse un personnage vraiment attachant (Millar est pas mauvais pour décrire les hommes mûrs… c’est également une qualité que je trouve chez Kirkman, à qui j’en trouve peu, d’ordinaire…). Bien entendu, l’action arrivant assez vite, ce portrait d’un vieillard passe au second plan, mais c’est quand même présent.
Ce que je veux dire, c’est que, au-delà des qualités formelles du projet (impressionnantes), il fait écho à des attentes, chez moi. C’est aussi pour cela que j’essaie d’expliquer en détail dans le post précédent, pour bien faire comprendre pourquoi ça me semble intéressant : ceux qui ne partagent pas ces centres d’intérêt peuvent repérer si ça leur convient ou pas).

(Incidemment, et c’est peut-être parce que je ne passe plus aussi souvent, j’ai l’impression qu’il y a de moins en moins de commentaires, entre les posts preview de Jack. Comme si, en fait, il y avait peu de lecteurs… en tout cas peu de lecteurs qui s’expriment… mais peut-être est-ce une sensation erronée de ma part.)

Jim

Y a MPH aussi qui m’intéresse, tiens.

Jim

Ou alors ici, il y a plus de lecteurs VF que de lecteurs VO…
Perso, je lirai Starlight en VO, les prix des TPB Image étant très appréciables…

On a étouffé les VOistes avec leur spoilers ! :smiling_imp:

:mrgreen:

Et j’ai aussi l’impression qu’une partie des visiteurs préfère donner une note sur le site que de laisser un avis sur le forum…c’est plus rapide de mettre des étoiles… :wink:

[quote=« Jim Lainé »]

[quote=« victor newman »]
J’avoue que ton avis sur ce titre donne furieusement envie de le lire.[/quote]

Attention, tu sais que toi et moi, on n’est pas du tout sensibles aux mêmes choses. Et je dis cela sans ironie aucune.

Si j’aime donner mon avis, j’ai toujours une certaine inquiétude à voir quelqu’un se lancer dans une lecture sur mon seul avis. Si ça se trouve, tu n’aimeras pas du tout.

Ce que je veux dire, c’est que, au-delà des qualités formelles du projet (impressionnantes), il fait écho à des attentes, chez moi. C’est aussi pour cela que j’essaie d’expliquer en détail dans le post précédent, pour bien faire comprendre pourquoi ça me semble intéressant : ceux qui ne partagent pas ces centres d’intérêt peuvent repérer si ça leur convient ou pas).

(Incidemment, et c’est peut-être parce que je ne passe plus aussi souvent, j’ai l’impression qu’il y a de moins en moins de commentaires, entre les posts preview de Jack. Comme si, en fait, il y avait peu de lecteurs… en tout cas peu de lecteurs qui s’expriment… mais peut-être est-ce une sensation erronée de ma part.)

Jim[/quote]

Je te rassure ( :wink: ) mais j’avais déjà un apriori positif sur ce titre avant de lire ton avis. Et j’en ai lu d’autres, sur d’autres forums, qui m’ont aussi rassuré.

Après, bien que nous soyons tous les deux des avis (très) différents sur la façon d’appréhender un comics, cela ne veut pas dire pour autant que n’avons pas des livres de chevet en commun. Pour rappel, j’ai déjà dit que pour moi, le meilleur scénariste de tous les temps sur la franchise Avengers était Stern. C’est quand même assez loin d’un Hickman.

[quote=« victor newman »]
Après, bien que nous soyons tous les deux des avis (très) différents sur la façon d’appréhender un comics, cela ne veut pas dire pour autant que n’avons pas des livres de chevet en commun. Pour rappel, j’ai déjà dit que pour moi, le meilleur scénariste de tous les temps sur la franchise Avengers était Stern. C’est quand même assez loin d’un Hickman.[/quote]

Certes.
Mais c’est parce que tu as un spasme de bon goût !
:wink:

Moi, comme je disais plus tôt dans la journée, je suis sensible à des histoires où les personnages montrent des sentiments. Et il y a des cases vraiment touchantes (en termes d’émotion ou en termes d’humour, d’ailleurs…) dans Starlight. J’aime ça.
De même que j’aime que Jason Aaron me fasse rire dans ses Wolverine and the X-Men. Et que je reproche à Hickman de me laisser une flatline dans la tête à la fin de ses épisodes. Et Millar, là-dessus, on peut pas le dénier qu’il cherche à faire passer des émotions. Quand il y parvient, ça marche bien.
Millar, c’est quand même un auteur dont je me méfie au plus haut point. Je suis dans les rangs des légions qui pensent que c’est un escroc, un habile faiseur, un marchand de soupe. Un aboyeur de foire (bon, j’ai écrit un bouquin sur Stan Lee, les aboyeurs de foire, j’aime bien, hein…). Je suis d’autant plus enthousiaste quand un Mark Millar parvient à m’enchanter. Il y est parvenu par exemple avec 1985. Qui a des défauts, mais qui cristallise une certaine forme d’émerveillement, tout en parlant d’un genre qu’on aime tous.
Là, sur Starlight, je ressens un peu la même chose. Son approche presque premier degré y est pour beaucoup, aussi…

Jim

Je pense que Millar est très bon sur 1985 et Starlight (que je n’ai pas lu) parce qu’il n’essaye pas de se moquer des comics. Fondamentalement, son Kick-Ass est une blague sur le principe du « super-héros dans la vraie vie », une blague sale, salace et gore. Nemesis est une blague sur le « Batman méchant », le type sans pouvoir mais au-dessus des autres car il a une super condition physique et deux plans d’avance.

1985 et, apparemment, Starlight ont une approche premier degré, un hommage, une émotion véritable ; pas un aspect « blague d’un type de 15 ans qui rigole avec ses potes au comptoir de la cafétéria ».
Quand Millar se « contente » d’écrire une histoire cohérente, en s’intéressant aux personnages, à leur devenir et à ce qu’ils ressentent, il s’en sort bien (Ultimates, Ultimate X-Men, 1985, même Old Man Logan malgré son excessive simplicité). C’est quand il joue à l’ado’ ou qu’il force le ressort (après avoir déjà traité les personnages : je pense ici à Ultimate Avengers ou à ses Fantastic Four, qu’il avait déjà traités dans Ultimate Fantastic Four) qu’il produit des bouses.

Et j’ai aussi l’impression qu’une partie des visiteurs préfère donner une note sur le site que de laisser un avis sur le forum…c’est plus rapide de mettre des étoiles… :wink:[/quote]

En même temps, quand je vois le management de mon taff, on nous demande plus de mettre des croix que de faire du fond … ce qui est un comble ! :unamused:
Donc, pas étonnant que le forum vire à ça …

[quote=« BenWawe »]Je pense que Millar est très bon sur 1985 et Starlight (que je n’ai pas lu) parce qu’il n’essaye pas de se moquer des comics. Fondamentalement, son Kick-Ass est une blague sur le principe du « super-héros dans la vraie vie », une blague sale, salace et gore. Nemesis est une blague sur le « Batman méchant », le type sans pouvoir mais au-dessus des autres car il a une super condition physique et deux plans d’avance.

1985 et, apparemment, Starlight ont une approche premier degré, un hommage, une émotion véritable ; pas un aspect « blague d’un type de 15 ans qui rigole avec ses potes au comptoir de la cafétéria ».
Quand Millar se « contente » d’écrire une histoire cohérente, en s’intéressant aux personnages, à leur devenir et à ce qu’ils ressentent, il s’en sort bien (Ultimates, Ultimate X-Men, 1985, même Old Man Logan malgré son excessive simplicité). C’est quand il joue à l’ado’ ou qu’il force le ressort (après avoir déjà traité les personnages : je pense ici à Ultimate Avengers ou à ses Fantastic Four, qu’il avait déjà traités dans Ultimate Fantastic Four) qu’il produit des bouses.[/quote]

Je ne sais pas trop.
D’une certaine manière, Super Crooks et Superior sont aussi des blagues, presque des blagues méchantes. Mais elles fonctionnent pas trop mal. Même si j’aurais tendance à penser qu’il ne fait pas attention et y laisse transparaître un bon fond qui va à l’encontre de l’image de sale gosse qu’il entretient.
Mais effectivement, il y a un degré dans l’irrespect.
Je sais pas trop, vraiment : Millar me semble plus difficile à saisir que je ne l’aurais supposé (peut-être parce que je m’y intéresse davantage…).

Jim

Il y a différents niveaux de blague, peut-être que ça joue aussi.
Je suis, personnellement, persuadé que Kick-Ass et Nemesis sont des séries avec des pitchs et des rebondissements que des gosses de 15 ans pourraient imaginer entre potes, avec son lot d’éléments salaces, sales, crades, dégueulasses. Histoire de rigoler « grassement ».

Superior a moins cet aspect, moins ce côté « gras ». Pas lu Super Crooks.

[quote=« BenWawe »]Il y a différents niveaux de blague, peut-être que ça joue aussi.
Je suis, personnellement, persuadé que Kick-Ass et Nemesis sont des séries avec des pitchs et des rebondissements que des gosses de 15 ans pourraient imaginer entre potes, avec son lot d’éléments salaces, sales, crades, dégueulasses. Histoire de rigoler « grassement ».

Superior a moins cet aspect, moins ce côté « gras ». Pas lu Super Crooks.[/quote]

Eux aussi, ils se résument à des pitchs que des ados auraient pu sortir.
(C’est pas mal, Super Crooks, pas géant, mais pas mal…)
Mark Waid, dans son intro à Just A Pilgrim d’Ennis et Ezquerra, citait le publicitaire Ogilvy. Ce dernier, à ceux qui lui demandaient d’où viennent les idées, répondait que les bonnes idées étaient au départ de bonnes blagues. Waid, pour se marrer, laisse entendre qu’Ennis a fait sa carrière sur ce principe. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Et ce qui est applicable à mon sens à Millar aussi, capable de tisser des intrigues, de créer des tensions narratives et de bâtir des univers sur des blagues de potache qu’il fait passer pour des pitch.
Mais en soi, des pitch, bien souvent, c’est pas beaucoup plus que des blagues, des raccourcis de pensée en tout cas.

On peut cependant imaginer que Millar, comme nous tous, vieillit tranquillement (Ultimates, ça a quoi ? Pas loin de quinze ans, quand même), s’assagit, et qui plus est bénéficie d’un statut plus stable de nos jours. Donc le côté provoc est un peu différent, il est moins spontané, moins « juvénile », plus maîtrisé, inscrit dans une stratégie.
Entre assagissement et cynisme, on peut aussi penser que l’art du pitch chez Millar évolue.

Jim

C’est assez vrai, je n’avais pas pensé au vieillissement de Mark Millar.

Pas de raison qu’il y échappe, non mais !
:wink:

Jim

« L’art du pitch évolue » … ça me laisse songeur … faudrait que je vérifie ça au rayon petit déjeuner de mon Carrefour !

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[quote]STARLIGHT #5

STORY BY
Mark Millar
ART BY
Goran Parlov
COVER BY
Tommy Lee Edwards, Rob Liefeld
PUBLISHER
Image Comics
COVER PRICE:
$2.99
RELEASE DATE
Wed, August 13th, 2014

Duke and Space-Boy are hiding out in the jungles of Tantalus with the rebels, under the command of Tilda Starr, the former head of the Queen’s Imperial Guard. Their aim: to retake the capital and free the people from the Brotean invaders! But their numbers are tiny, their hope is running low, and new secrets are coming out about the tragedies of Space-Boy’s past.[/quote]

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Source : comicbookresources.com