STARLIGHT (Mark Millar / Goran Parlov)

[quote]BEST OF FUSION COMICS : STARLIGHT 1
Auteurs : Mark Millar, Goran Parlov
144 pages, 14,95 EUR, en librairie seulement

Il y a quarante ans, Duke McQueen a sauvé une civilisation alien. De retour sur Terre, personne ne l’a cru. Depuis, ses enfants ont grandi, s a femme est morte.La vie n’a plus grand intérêt à ses yeux, jusqu’au jour où un garçon venu du monde qu’il a sauvé, lui fait une offre qu’il ne peut pas refuser : une dernière aventure.

(Contient les épisodes US Starlight 1-6, inédits)

SORTIE LE 7 SEPTEMBRE [/quote]

[size=200]LE SUJET SUR LA V.O.[/size]

Comme depuis un bon moment Millar fait le minimum dans ses comics. Une idée qui donne une histoire et voilà. L’intrigue met deux épisodes à se lancer pour se résoudre à la va vite dans le dernier numéro. Les personnages ne sont pas ou peu travailler et c’est bien dommage. Le potentiel est là ainsi que l’ambiance. Mélange de John Carter et de Flash Gordon, Starlight porte un regard emprunt de nostalgie. C’est bien écrit et bien meilleur que ces derniers travaux (Kingsman en tête). Mais au final ca fait tout de même super léger. Ca se lit vite, trop vite et ça s’oublie presque aussi vite.

Pourtant j’ai vraiment aimé ce bouquin, de part son ambiance les thèmes traités, les personnages qui bien que peu travaillé sont attachants, et puis comme d’hab Millar travaille avec la crème de la crème. Après Gibbons, Fegredo et là Parlov que j’aime beaucoup et qui allège un peu son style pour rendre de belles planches très lumineuses avec des personnages souriant.

Non j’ai beau voir les nombreux défauts de cette série j’ai vraiment aimé.

Voilà ce que j’en disais en VO :

[quote=« Jim Lainé »]Je continue à bouquiner ça, et j’y prends un grand plaisir.
Le premier épisode est très touchant, jouant sur les décalages entre la fiction et la réalité, sur le temps qui passe à la fois pour le héros (ah, une histoire de vieux, que c’est cool…) et pour le genre lui-même (collision avec des designs évocateurs d’un temps jadis…), mais aussi sur la mélancolie de la fin de vie. La description de la famille (les deux dégonflés de fils…) c’est pas mal du tout.
Le deuxième épisode est plus léger, plus humoristique, et réintroduit une figure centrale de l’imaginaire millarien, le fan. Là encore, confrontation entre le monde imaginaire et le monde réel, un peu inversée, mais rigolote. Et graphiquement, Parlov tue tout.
À partir du troisième épisode, on rentre dans l’intrigue réellement, cousue de fil blanc, mais l’intérêt, c’est justement de voir comment les auteurs s’amusent avec les poncifs du récit de cape et d’épée (parce que la SF à papa à laquelle Starlight renvoie, au final, c’est jamais que « Le Prisonnier de Zenda dans l’espace »). Méchant outrancier, description d’un état policier caricatural, tout cela sert le portrait d’un héros sur le retour (à tous les sens de l’expression).
Si on rajoute là-dessus un Parlov en mode moébiusien, qui assimile avec bonheur une narration à la Ellis qu’il saupoudre de références (les gardes en armure de Goldorak…), on se doute bien qu’il y a de quoi s’amuser.
Très fraîche lecture.[/quote]

J’ai feuilleté le bouquin VF au Bazar du Bizarre à Caen, il est de belle facture, sans bonus extravagant, bref, du Panini.
En revanche, il y avait un détail que je voulais vérifier : le jeu de mot salace sur « Uranus ». Et en fait, il est traduit de manière un peu étrange : en fait, le jeu de mot a glissé sur « sonde », mais c’est d’une certaine manière un peu trop subtil, et à la réflexion, j’ai même l’impression que c’est traduit de manière littéral, donnant l’impression que le double sens n’a pas été compris. Et je me dis que le lecteur VF va peut-être passer à côté de l’aspect « vacherie de sale mioche ». Alors qu’un truc genre « Saturne par rond, là-haut ? », aurait été moins référencé cul, mais peut-être plus immédiat, plus percutant. Et donc plus drôle (tendance rire gras). De la supériorité du littéraire sur le littéral.
Et j’y vois pour ma part une nouvelle indication du peu de cas que Panini fait de son « editing », de sa supervision. Parce que c’est vraiment le truc qu’un responsable éditorial devrait voir à la première lecture. Et si le traducteur ne repère pas le jeu de mots tout de suite (et ça, ce sont des choses qui arrivent, je peux vous l’assurer : j’ai repéré un jeu de mots sur un Spyboy au moment où l’éditeur allait envoyer à l’impression, je peux vous dire que ça a été la panique), c’est tout de même à l’équipe éditoriale de proposer des solutions et des corrections. C’est à des petits détails comme ça que je continue à lire en VO.

Jim