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Au sujet d’Ignition City, Barillier a ces quelques lignes assez éclairantes :
Très récemment, Ellis s’est de nouveau frotté à l’exercice rétro-futuriste, avec la mini série Ignition City (2009, dessin de Gianluca Pagliarani). L’histoire se déroule en 1956, dans un monde devenu uchronique à la suite d’un invasion martienne survenue lors de la Deuxième Guerre mondiale. Une fois l’ennemi repoussé, le voyage spatial est devenu banal. Située sur une île circulaire et artificielle servant de port spatial, Ignition City est une ville dépotoir dont la population se compose d’astronautes déchus. Une jeune femme, Mary Raven, se rend sur place pour trouver l’assassin de son père, Rock Raven, un célèbre astronaute.
Projet imaginé en 2005, Ignition City s’inscrit avec brio dans la démarche métatextuelle, comme l’atteste la réutilisation de personnages fictifs appartenant à l’imaginaire populaire des années 1930 à 1950. Ce jeu référentiel vise essentiellement à ressusciter les héros des serials de science-fiction, l’équivalent cinématographique de ces pulps et de ces comic strips qui prospéraient dans l’entre-deux-guerres. Larry « Buster » Crabbe (1907-1983), l’acteur qui interpréta le premier Flash Gordon en 1936, apparaît sous les traits de Lionel « Buster » Crabb, un ami de Mary Raven. Le groupe des trois premiers voyageurs de l’espace, Lightning Bowman, Gayle Ransom et le docteur Vukovic, correspondent respectivement à Flash Gordon, Dale Arden et au docteur Zarkov. Bronco, c’est Buck Rogers - il passe son temps à expliquer qu’il vient du XXVe siècle. Enfin, le Marshal Pomery, homme de loi sillonnant le ciel à l’ai de d’un jet pack, évoque le héros du serial Commando Cody (1952-53).
Ellis ne s’arrête évidemment pas en si bon chemin et le scénariste s’amuse de toute évidence. Ainsi, le personnage de Piet Vanderkrik, un ancien membre de la patrouille solaire, faite référence à la série « Lensmen » (débutant en 1937) de l’écrivain E. E. « Doc » Smith, l’un des pères du space opera. Rock Raven, un astronaute anglais vétéran des campagnes contre les martiens, désigne pour sa part le héros britannique Dan Dare. Parmi ses autres sources d’inspiration, Ellis a ajouté la série télévisée Deadwood, le groupe Abney Park (que nous évoquerons plus loin), le film Metropolis, ainsi qu’une nouvelle de Ray Bradbury, « Rocket Summer ». Enfin, la galerie des personnages ne saurait être complète sans faire appel à un personnage historique, en l’occurrence Yuri, un valeureux cosmonaute russe disgracié et abandonné à Ignition City.
Voilà.
Je crois, en définitive, que le récit ne pâtit guère de l’éventuelle méconnaissance des références qu’Ellis utilise : on comprend sans, mais c’est un plaisir de les découvrir.
Jim
C’est probablement le premier guide français quasiment exhaustif du steampunk et des autres genres rétrofuturistes. Etienne Bariller a fait un travail d’érudition et d’analyse formidable, même si de son propre aveu certains chapitres sont plus maigres que d’autres, car il s’y connait moins. J’avais ainsi relevé quelques inexactitudes qui devraient être corrigée dans la future édition de l’ouvrage (car c’est un succès m’a t’il confié, m^eme si succès chez les éditeurs de SF signifie généralement 1000 ouvrages vendus)
Que vous soyez un vrai fondu de steampuk, un amateur encore peu au fait des nombreuses subtilités du genre ou un impétrant hésitant, ce livre sera votre guide quotidien et longuement feuilleté / annoté de vos loisir à vapeur.

Que vous soyez un vrai fondu de steampuk, un amateur encore peu au fait des nombreuses subtilités du genre ou un impétrant hésitant, (…)
Gaffe avec l’utilisation du mot impétrant, popularisé par le contresens d’un certain nouveau ministre.
Pas vu. C était qui ? Il a dit quoi ?

Pas vu. C était qui ? Il a dit quoi ?
L’année dernière, Montebourg s’est planté en utilisant impétrant comme synonyme de « candidat » pour désigner les finalistes des primaires socialistes. Depuis, on l’entend partout, et utilisé n’importe comment par la gent journalistique (ce qui n’est pas étonnant venant de cette dernière, mais plus de la part de Montebourg).
Alors que l’impétrant n’est plus un candidat, puisqu’il a été choisi et qu’il a obtenu ce qu’il a sollicité.
Dans les sociétés secrètes, l’impétrant est le petit nouveau qui rentre parmi ses pairs.
Jim
Ok merci, j’avais écrit ça en songeant à la définition exacte. Après, je ne vois pas trop en quoi les propos de Montebourg sont inexacts, pour être candidats, il faut avoir été accepté par ses pairs au sein de sa formation, mais nous dérivons peut être un peu trop du sujet.
Parlons Pistons, parlons bien !
D’après ce que je sais, Étienne Barillier sera présent au salon du livre de Lambesc, près d’Aix-en-Provence, les 20 et 21 octobre prochains.
Jim
Steampunk ! L’esthétique rétro-futur
*Auteurs : Étienne Barillier & Raphaël Colson
Couverture par Futuravapeur & Melchior Ascaride
ISBN 978-2-36183-182-0
ouvrage relié
17 cm × 21 cm
412 pages
diffusion & distribution Harmonia Mundi
Date de parution : 22 octobre 2014Imaginez un passé qui aurait pu être ! Un XIXe siècle victorien soudain théâtre de l’affrontement de robots gigantesques propulsés grâce à la vapeur, des gentlemen magiciens luttant contre des créatures maléfiques — toute une littérature populaire est revisitée, dans une étourdissante relecture des œuvres de Jules Verne et de H. G. Wells, et une esthétique du « rétro-futur » prend son envol.
Des premiers textes explorant le XIXe jusqu’à la naissance du steampunk ; de l’éclosion du steampunk francophone aux adaptations cinématographiques et à la bande dessinée ; des jeux vidéo à l’apparition d’une culture steampunk ; ce panorama suit pas à pas la naissance d’un genre riche et complexe, aux couleurs d’un rêve empli de boulons et de vapeur.
Bien plus qu’une simple réédition, ce livre est une réinvention : entièrement en couleur, complètement réécrit et largement augmenté, cartonné avec dos toilé et sous jaquette, Steampunk ! s’impose plus que jamais comme la référence majeure sur le sujet*
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