Mia Wasikowska, Nicole Kidman, Matthew Goode, Dermot Mulroney, Jackie Weaver…
INFOS
Long métrage américain/anglais
Genre : drame/horreur
Année de production : 2012
SYNOPSIS
Une adolescente bouleversée par la mort de son père assiste au retour de son oncle, un homme mystérieux qu’elle n’a pas vu depuis de nombreuses années…[/quote]
Un film étonnant, j’ai été bien bluffé. Je désespérais, depuis « Lady Vengeance », de revoir un Park Chan-Wook convaincant : c’est fait.
Le film, écrit par Wentworth Miller (qui signe contre toute attente un bien beau script), est une sorte de remake déguisé de « l’Ombre d’un doute » et en reprend l’argument. Ce dynamitage par l’intérieur de la cellule familiale m’a aussi fait penser, nonobstant d’importantes différences de traitement, au dernier effort du grand William Friedkin, le jouissif « Killer Joe »…
Le tout début m’a fait craindre quelques enluminures stylistiques un peu vaines (quoique virtuoses) auxquelles Park Chan-Wook nous a malheureusement habitués par le passé. Il n’en est rien et le film trouve par la suite un ton « sobre » tout à fait à propos. Quelle mise en scène !! Le cinéaste se risque en plus à s’appuyer sur des « ruses » de cinoche antédiluviennes (positions des persos les uns par rapport aux autres dans le cadre, c’est même commenté directement par les persos ; ça c’est peut-être de trop, ça manque d’élégance…), qui attestent d’une foi intacte dans le potentiel de son medium de prédilection. Et ça fait du bien.
Le cast est au top en prime (la « gamine » est très bien, Matthew « Ozymandias » Goode est détestable comme il faut, Nicole Kidman joue les paumées sur le retour à merveille…dommage que son visage victime des affres du botoxage à outrance ne lui autorise plus la finesse de jeu qui était la sienne, et la condamne au cabotinage ou l’inexpressivité). Et je retiens la scène extraordinaire de l’agression nocturne en forêt, qui fait basculer le film et contient le meilleur plan du métrage (les deux mecs qui enlèvent leurs ceintures en même temps…bien vu).
Un passage à l’Ouest réussi pour ce cinéaste décidément protéiforme.