SUPERGIRL (Saisons 1-6)

et puis ils changent d’héroïne sur la dernière saison, et là, c’est le drame.

Remplacer Ally Walker, ce n’était pas un cadeau. Elle jouait dans un registre sensible. Elle communiquait quelque chose.

Ce n’est pas ce que je dis, tu a lu trop vite.
Je réagissais à l’opposition qui avait été faite entre la Supergirl proposée ici et Buffy. On ne peut pas résumer l’écriture de personnages féminins (vedettes) à cette alternative, ce serait réducteur.
Soyons clair, Buffy, c’est l’héritière de Sarah Connor et de Helen Ripley, à savoir une femme qui n’oublie pas sa féminité (et donc son potentiel maternel) mais qui cogne plus dur qu’un mec. Ceci étant couplé à la métaphore de l’adolescence (Buffy devient une femme, mais devient aussi une tueuse). Très clairement, le modèle féminin présenté chez Connor / Ripley / Buffy, c’est « elle a tout d’une grande » qui rencontre « elle a tout d’un mec ». Et derrière, ça pose la question de savoir si l’héroïne d’action doit s’imposer comme mec de substitution. Pour faire court, c’est la vision d’un mec. C’est un fantasme en soi (et non un fantasme en soie).
A contrario, si tu as une version plus girly, il me semble évident que tu as une fille aux commandes, toute seule ou en équipe (l’exemple de la version BD récente de Batgirl est plus problématique, puisque les scénaristes sont des mecs et la dessinatrice une fille, comme le féminin du mot l’indique). C’est pas toujours le cas, mais souvent.
Et personnellement, je m’en fous. L’orientation girly, c’est une note d’intention qui en vaut mille autres. L’important, c’est le talent des gens, pas le sirop dont ils nappent leurs desserts.

C’est lié à des tas de choses : la note d’intention (une fille a peut-être envie de raconter les mêmes choses que les mecs… ou pas !), le public visé, les sujets de prédilection, whatever.
Rajoute à ça le fait que le positionnement, le ciblage « girly », c’est tout de même assez récent, malgré l’existence d’une presse féminine qui a plusieurs décennies d’existence. Le ciblage girly, il n’existait peut-être pas du temps de Madame Columbo ou de Mary Tyler Moore, en tout cas pas revendiqué tel quel. Mais aujourd’hui, il existe, et il devient un élément de définition.

Après, c’est bien entendu pas aussi tranché que ça. Desperate Housewives, c’est la vision d’un mec, mais c’est pas testostéroné, et c’est pas girly non plus. Profiler, qui a été évoqué plus haut, c’est un peu pareil, on a une femme et une mère, qui est enquêtrice, et aucun de ces aspects ne chasse l’autre. Tout ne se résume pas à l’opposion Buffy vs girly.
J’aurais tendance à dire que la série, de toute façon, ne pourra pas se permettre de n’être qu’unidimensionnelle. On se doute bien qu’une bande annonce de six minutes, ça oriente fortement, mais on est ici dans la communication. Donc ça communique sur le côté fille du truc. Mais déjà, ils savent que tous les geeks vont regarder, et en parler (la preuve). Mais pour les conserver, les geeks, il va falloir balancer du lourd. Déjà, l’orientation « enquête » (détails qui est peut-être lié à une traduction elliptique) semble escamoté, les images orientant vers la présence d’extraterrestres et du DEO. Donc ça sera plus SF qu’annoncé. Ça, on l’a vu venir, des premières annonces à ces images en passant par les premières photos. Donc ça va ratisser large.

Je rappellerai qu’Arrow a fait quand même en gros le même positionnement. C’est pas parce que le héros est un bellâtre mal rasé que c’est plus fin dans le ratissage. La présentation du justicier expéditif tape dans l’imaginaire populaire (et populiste), et la morale lénifiante qui dégoulinait dans les épisodes de la première saison assurait bien la dimension « pour répondre à l’absence d’exigence du plus grand nombre », pour reprendre l’expression de Jack.
La qualité de la saison 2 et le déluge de références de la saison 3 semblent avoir fait oublier aux geeks (que nous sommes) qu’Arrow s’est positionné en saison 1 par un joyeux nivellement par le bas.

Tout ça pour dire qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. C’est pas parce que c’est positionné girly que c’est nul. Moi, je suis pas fan de la nouvelle Batgirl, mais je suis lecteur et je trouve ça super bien fichu. Pas ma came du tout, et pourtant j’en mange ma part tous les mois. Donc attendons de voir. On a bien mangé la première saison d’Arrow, on peut au moins goûter les premiers épisodes de Supergirl en rangeant un instant nos a priori.

Bon, je vous laisse, je vais voir Mad Max.

Jim

Je n’ai pas encore eu la chance de vraiment mettre mon nez dans la série mais c’est plus l’enrobage qui fait Girly. A titre personnel, la série précédente supervisée par Gail Simone avait tout de Girly, pour le coup.

On oublie pas. Ça reste désagréable à regarder. Surtout que cette troisième saison, plutôt que de dégager un héros original, fait une vilaine resucée de l’univers de Batman en gardant un œil sur la trilogie du père Nolan (déjà que la conclusion de la première saison faisait un énorme repompage des menaces des trois films).
Globalement, en 23 épisodes, je retiens deux/trois scènes amusantes: la rencontre Oliver/Barry; la conclusion sincère et… [Insérez ce que vous voulez]. Je m’aperçois en écrivant ceci que ce qui m’intéresse le plus ce sont les possibilités à venir (qui n’ont donc pas encore été écrites) que ce qui s’est actuellement passé. C’est problématique.

Le reste c’est du pinaillage adolescent, des dialogues de sourds, des acteurs tout raides, des intrigues mal torchées, du torse nue à la moindre occasion, une série girly dans tout ce qu’elle a de plus futile a proposer.

Ils ne pouvaient clairement pas creuser plus bas, mais ça n’en fait pas une bonne série.

[quote=« Jack! »]Je m’aperçois en écrivant ceci que ce qui m’intéresse le plus ce sont les possibilités à venir (qui n’ont donc pas encore été écrites) que ce qui s’est actuellement passé. C’est problématique.
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On dirait que tu parles des New Avengers de Bendis … Du pitch, du cliff, mais rien de plus ?

Je ne sais plus. Je ne me suis pas vraiment intéressé à ce que faisait Bendis lorsque j’ai compris que je n’étais pas le lecteur visé. C’est possible mais je ne me rappelle pas d’un « cliff » de l’auteur qui m’ait donné envie de lire la suite.

Il faudrait que je relise le tout un jour, juste pour voir ([size=85]mais vu la série Guardians of the Galaxy, j’hésite[/size]).

[quote=« Jack! »]
Il faudrait que je relise le tout un jour, juste pour voir ([size=85]mais vu la série Guardians of the Galaxy[/size], j’hésite).[/quote]

Alors là, tu ne t’intéresses même pas aux possibilités que ça peut donner … d’ailleurs, c’est rare que ça m’intéresse.

Le pilote de Supergirl est déjà disponible dans toutes les bonnes « boulangeries ». S’agit-il vraiment d’un leak ou la chaine CBS userait-elle de méthodes de promotion peut orthodoxe (comme l’avait fait J.J. Abrams pour le lancement de la série Fringe) ?

C’était déjà arrivé l’année dernière pour Constantine et Flash, si je me rappelle bien…

Ouaip. La fin du pilote de Constantine n’est pas la même entre le moment où elle a fuité et celui où il a été diffusé à la télé américaine, changeant le destin d’un des personnages. Du coup, si la fuite est réelle pour Supergirl, il faudra néanmoins garder en tête que ce n’est pas la version finale. Cela dit, ça permettra de se faire une idée… :slight_smile:

Vu l’argent qui a été dépensé pour le pilote, je doute qu’il change grand chose.

Dans mon souvenir, Constantine n’avait pas tourné de nouvelles scènes mais avait seulement continué la production de la série sans le second rôle féminin qui apparaissait pourtant dans le pilote. Mais je peux me tromper.

Ils ont tourné une nouvelle scène finale en fait, expliquant l’absence de ce second rôle féminin en question : dans le pilote qui avait fuité, elle retrouve Constantine dans un bar et lui annonce qu’elle décide de le rejoindre dans sa mission, alors que dans la version finale c’est l’ange Manny qui retrouve Constantine dans ce bar et qui lui annonce qu’elle ne viendra pas.

[quote=« Le Doc »]http://www.cine-sanctuary.com/public/sanctuary/img/jeux/sgirl-social-8c540.jpg
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Bon, bah c’est pas horriblement mauvais, cette petite affaire-là.
C’est marrant, léger et lumineux, déjà. Donc par rapport à Arrow, c’est une bouffée d’air.
Ensuite, question action, intrigue de super-héros, baston, ça remplit le contrat. La scène de l’avion est bien, les deux bastons contre Vartox sont plutôt pas mal, avec des facilités visibles, mais pour une production télé, ça tient bien.
Le postulat de départ est plutôt astucieux : elle a été envoyée dans le but de protéger son petit cousin, mais elle a été coincée dans la Zone Fantôme et quand elle est enfin arrivée sur Terre, son cousin avait grandi. D’une part, cela permet de montrer le cousin sans le nommer, de jouer le jeu des évocations, des clins d’œil (l’arrivée de la nacelle spatiale est une belle référence à sa première apparition BD). D’autre part, cela crée un personnage qui cherche un but, et qui s’éclate à aider les gens. Enfin, ça pose l’enjeu de la série (ou en tout cas de la saison), à savoir qu’elle n’est pas ressortie de la Zone Fantôme seule.
Ça permet aussi de greffer le DEO sur l’intrigue, et de poser l’ensemble des personnages, avec leurs petits secrets, leurs projets, leurs ambitions. Bref, c’est assez bien pensé, tout en restant fidèle. À ce niveau, ça engrange des points.
Après, la longue bande annonce avait pas mal éventé de trucs, mais bon, est-ce si grave ? Et l’aspect girly est plutôt bien intégré (la scène des essayages tombe à point, n’est pas trop longue, est assez drôle…). Et y a Calista Flockheart, au charme de qui je n’ai jamais été insensible.
Chose marrant, tout le rapport à l’identité secrète. Une partie du déroulé de l’épisode s’articule sur la révélation de l’identité (« ah mais vous êtes James Olsen ») ou de la fonction (l’évolution des rapports entre sœurs) de différents personnages (autres que l’héroïne, j’entends), dans un renversement de la logique traditionnelle. Et comme beaucoup de versions modernes de super-héros, l’identité du personnage principal n’est rapidement plus vraiment un secret, puisque plein de personnages l’apprennent d’une manière ou d’une autre.
C’est amusant comme les choses évoluent. D’autant plus vite que le genre essaime dans d’autres médias.
Bref, cette série Supergirl ne semble pas promettre le Pérou, mais après tout, on ne le lui demande pas. Si l’équilibre entre les scènes du quotidien, l’aspect « fille » et les bastons SF est maintenu, ça peut donner un petit rendez-vous hebdomadaire tout à fait honorable. Sans génie, mais distrayant.
Et déjà plus sympathique que la version BD actuelle (en fait, cette série adapte plutôt la Supergirl d’avant Crisis, j’ai l’impression).

Jim

Personnellement, j’ai trouvé que les TRÈS nombreuses allusions à Superman étaient extrêmement pénibles. Toutes les cinq minutes, on nous rappelle que Kara est la cousine de Vous-savez-qui, comme s’il était impossible pour Supergirl d’être une héroïne à part entière. Elle semble condamnée à être « la cousine de », l’héroïne qui fait tout pareil que l’autre, mais à National City (quel nom de ville idiot, il vient des comics ?) et pas dans la « vraie » grande ville qu’est Metropolis. Dans ce martèlement incessant de l’existence de Superman dans l’univers de cette série et dans le fait qu’on nous le rappelle dans chaque scène ou presque, tous les personnages (même Kara, un comble) m’ont donné l’impression que pour eux, Supergirl était une sorte de Superman du pauvre, sauf que c’est une femme quoi.

Après, je rejoins la plupart des compliments que tu fais à ce pilote, Jim : oui, c’est marrant, léger et lumineux. Mais bon, Flash le fait déjà, et mieux. Oui, les effets spéciaux sont globalement bons pour une série télé (surtout le sauvetage de l’avion, que j’ai beaucoup aimé).

Par contre, si on peut trouver intéressant le fait que Kara soit passée par la Zone Fantôme avant d’arriver sur Terre, il faut bien avouer que ça permet aussi une grosse ficelle bien usée sur le probable format de la première saison, avec son méchant de la semaine qui viendra se prendre sa rouste, la grande méchante décidant d’envoyer ses troupes une par une et de la moins forte à la plus puissante, comme le premier Grand Stratéguerre venu. On se croirait revenus à l’époque de Smallville avec sa pluie de kryptonite qui a transformé plein de gens qui « comme par hasard » devenaient autant d’ennemis pour Clark Kent… Bref, un outil scénaristique éculé. OK, Flash et Arrow ont un peu fait la même chose (l’explosion de l’accélérateur de particules, la liste de papa Queen) et ont su évoluer ensuite, donc on verra ce qu’il en sera pour Supergirl, mais bon, j’ai trouvé ça trop facile, pour le coup.

Cela étant dit, même si je ne suis pas encore pleinement convaincu, j’ai quand même passé un moment sympa devant ce pilote. C’était basique et ultra-prévisible, mais ça semble être joué par de bon cœur par les acteurs. Bref, c’est sans génie, mais distrayant, comme tu l’écris. Même le côté « fille » ne m’a tant gêné que ce que je craignais quand j’avais vu la bande-annonce.

Je pense que je vais donner sa chance à cette série, et regarder la première saison. S’ils arrêtent de parler de Superman toutes les cinq minutes et que Supergirl devient un vrai personnage à part entière et non pas le Canada Dry de l’Homme d’Acier, ça peut donner un divertissement sympatoche.

Par contre, contrairement à toi, j’ai détesté le personnage de Calista Flockhart, ainsi que son interprète. Le personnage est un vrai cliché ambulant, mais Calista elle-même, pardon mais je ne lui ai trouvé aucun charme avec son visage tellement botoxé qu’il semble incapable de jouer plus de deux expressions ! :smiling_imp:

Les allusions à Superman, d’une part ça sert à situer pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est évident. Mais surtout, c’est utile pour bien montrer que Supergirl n’a pas de but (puisqu’elle est arrivée en retard), qu’elle est dans l’ombre du grand cousin, et qu’il faut qu’elle trouve sa voie. C’est pas non plus si encombrant que ça, et y a plein de trucs à expliquer (le « s », la parenté, les reliquats d’univers kryptonien…).

Après, le vilain de la semaine, ouais. Mais comme tu le dis, on est dans une logique Goldorak, là, avec un boss de fin de niveau en perspective. Il y a une « raison » à cela, c’est mieux que la pluie de kryptonite ou que l’accélérateur de particules, c’est moins « fortuit ».
Et ça donne une ambiance SF qui est pas mal.

L’un dans l’autre, sans être sur les fesses après avoir vu ce premier épisode, je trouve ça pas mal. Faut voir sur la durée (ils peuvent toujours retomber dans la mièvrerie sirupeuse, dans le noir désespéré, dans le mollasson fatigué…), mais s’ils maintiennent le cap, ça peut être sympa à suivre.

Jim

Qu’il y ait quelques allusions, ça ne me gêne pas : effectivement, vu les liens qui unissent les deux personnages, c’est normal d’évoquer Superman. Mais dans ce pilote, j’ai trouvé ça d’une lourdeur ! Surtout que bon, depuis le temps, si on en est encore à devoir encore expliquer le « s » de Superman…

Mais c’est surtout que dans chaque scène, on y a droit, à la piqûre de rappel ! Qu’on nous le dise une fois, OK, il faut bien présenter le personnage, mais dans chaque scène, non. Ça va, on a compris, c’est la cousine de l’autre, oui elle peut faire de grandes choses comme lui, oui elle doit apprendre à utiliser ses pouvoirs pour être aussi forte que lui pour protéger les gens… Sans compter que j’ai trouvé que ces comparaisons permanentes et ces rappels incessants de l’existence de Superman dans cet univers dévalorisait beaucoup le personnage de Supergirl, qui donne vraiment l’impression d’être la même que l’autre, mais en moins bien. Surtout que bon, Superman, quand il a débarqué sur Terre, il n’a pas emmené avec lui une prison remplie d’aliens prêts à détruire le monde, LUI.

Ces références permanentes m’ont presque donné l’impression que la série s’appelait Supergirl parce qu’ils ne pouvaient pas faire une série sur Superman et qu’ils se sont « rabattus » sur la cousine, en quelque sorte. Plus que dans l’ombre de Clark, ça m’a donné l’impression que Kara était écrasée par la comparaison et que le personnage, voire le show dans son ensemble développait un gros complexe d’infériorité envers le « vrai » Super.

Après, comme je l’ai écrit plus haut, j’ai moi aussi trouvé ce pilote sympatoche et avec des qualités, mais ce besoin permanent de se référer à Superman m’a vraiment gavé. S’ils pouvaient éviter de tomber à nouveau dans ce travers dans les futurs épisodes, ça serait bien… On verra bien !

Autre format, autre tuyau (la télé, pas le cinéma), je pense qu’il y a besoin de rappeler des choses, et que les producteurs le ressentent, peut-être trop, mais ça ne me semble pas inutile.

À l’intérieur de cet univers, tout le monde est habitué à Superman, et personne à Supergirl. Donc fatalement, la comparaison est là, et cela sert à positionner les autres personnages par rapport à elle, et Kara par rapport au monde. Pour les Kryptoniens, ça me semble logique, l’identité de Kara a une valeur forte. Pour les gens du DEO, elle incarne leur raison d’être, leur fonction. Pour les terriens, ils sont essentiellement représentés par des gens venus des médias, pour qui les étiquettes sont l’alpha et l’omega.
Donc si l’insistance du procédé peut sembler lourde, elle n’est pas infondée.

Après, que la production manifeste le fantasme de faire une série Superman, c’est pas impossible, ouais. Mais en même temps, les séries BD consacrées à la cousine ont souvent manifesté ce « sentiment d’infériorité » est également palpable. Soit en étant confinée à des sphères que le grand cousin ne fréquentait pas, soit en copiant le grand cousin (même sur le mode de l’humour, la série des années 2000 est sur ce créneau).
En ce sens, le premier épisode de la série télé propose une adaptation fidèle.
:wink:

Jim

Peter Facinelli (la saga Twilight) sera Maxwell Lord :

Reactron et Livewire feront également partie des vilains qu’affrontera Supergirl pendant sa première saison.

Jenna Dewan Tatum (Witches of East End) sera Lucy Lane, petite soeur de Lois Lane et ex-petite amie de James Olsen (Mehcad Brooks).