Pas mal… pas mal. Mais juste pas mal.
Phillip Kennedy Johnson m’a impressionné et épaté dans ses trois numéros Future State, mais m’a déçu ou en tout cas refroidi sur son diptyque de lancement entre Superman et Action Comics.
Ce #30 doit enchaîner… et il enchaîne, oui. Mais mollement.
Je commence à être (déjà) un peu « lassé » par le discours (très) lourd de Phillip Kennedy Johnson sur Clark qui se prépare à passer la main à Jon. Il n’a cessé de l’évoquer dans son diptyque, il y revient encore ici… ouais, ça commence à devenir chiant, pour moi. Bon, le scénariste envoie ensuite le père et le fils sur une planète inconnue, avec une sombre intrigue sur un piège et une infection.
Bon, ce n’est pas fou mais ça fait le job. Comme Scott Godlewski, qui propose un travail solide, avec une approche fluide et des dessins dynamiques, jolis. Mais sans que ça soit « fou » non plus, ou vraiment prenant.
Quelques bonnes intentions, mais beaucoup de lourdeurs. La déception grandit.
“The One Who Fell” part two! Thought to have been defeated long ago by Superman and his allies, the ancient Shadowbreed have returned in a horrifying new form, and Superman’s oldest ally has been assimilated into their ranks. As Jon and the besieged new Thakkramite leader search for the key that will help them defeat the creatures, Superman returns to the site of his first historic victory over the Shadowbreed in an attempt to warn the Thakkramites of the incoming threat. But Superman’s old allies kept terrible secrets from him, and both he and Jon are more vulnerable against the Shadowbreed than they know.
And in the backup story, Jimmy Olsen’s plan to build a backup squad to help out his pal Superman looks like it’s already falling apart when two of its members, Loose Cannon and Gangbuster, would rather fight than be friends.
Superman (2018-) #31
Written by Phillip K. Johnson, Sean Lewis Pencils Sami Basri, Scott Godlewski, Norm Rapmund Inks Sami Basri, Scott Godlewski, Norm Rapmund Colored by Gabe Eltaeb, Ulises Arreola Palomera Cover by John Timms Release Date: May 11, 2021
C’est quand même bien lourd, tout ça.
Phillip Kennedy Johnson fait très, très bien comprendre que Jon est bon, fort, plus qu’il ne le pense lui-même, et qu’il va remplacer Clark, qui est fier de son fils.
On a compris, mais c’est lourd.
La saga spatiale n’a que très peu d’intérêt, avec des ersatz de Venom, des symbiotes du pauvre qui s’emparent d’alliés méconnus de Superman. C’est un peu long, très lourd et maladroit.
Scott Godlewski doit être aidé, et graphiquement c’est correct, sans plus.
Je suis plus intéressé par le segment Metropolis de Sean Lewis et Sami Basri, avec des personnages peu connus mais une « vie locale » qui est intrigante.
Written by Phillip K. Johnson, Sean Lewis Pencils Sami Basri, Scott Godlewski Inks Sami Basri, Scott Godlewski Colored by Gabe Eltaeb, Ulises Arreola Palomera Cover by John Timms Release Date: June 22, 2021
Oh mais c’est Sami Basri !! J’adore cet artiste (il est plus fin qu’Ottley pour le coup, en tout cas en ce qui concerne Harley), c’est un gars que je suis depuis longtemps sur insta
Dieu que c’est chiant.
Phillip Kennedy Johnson finit très péniblement sa saga extraterrestre très chiante, que j’ai joyeusement survolée. Pour simplifier : on a l’origine de la corruption de ce monde jadis sauvé par Clark, Clark est affaibli, Jon prend sur lui et dépasse les attentes de son père, le père et le fils sont contents.
Pff, c’est naze, long, mal foutu et niais. Scott Godlewski fait ce qu’il peut, mais il ne peut pas grand-chose, alors ça n’apporte rien de vraiment pertinent.
En parallèle, Sean Lewis achève une p’tite saga sur Metropolis et les personnages (très) très secondaires. C’est sympa’, hein, mais si même un lecteur de plus de 22 ans comme moi galère à identifier tout le monde, c’est que l’auteur vise des personnages très catégorisés, et pas vraiment accessibles. En tout cas, pas sans un accompagnement qui n’est pas assuré ici. M’enfin, ça se lit, c’est sympa’, Bibbo est bien écrit et Sami Basri, oui, propose de bien jolies planches, avec une belle ambiance.
Quelle purge. Vivement la reprise du titre par Tom Taylor.
Je viens de lire le diptyque de lancement et la première saga dans Superman, et j’ai trouvé ça pas mal. Bon, le fait de tout lire d’affilée doit aider, parce que, effectivement, c’est décompressé et un peu vide. Johnson sait écrire dans ce style épique, et comme il laisse venir la personne (le « je » et le « tu » dans lequel c’est écrit) assez tard, il y a une petite tonalité universelle qu’il maîtrise, même si ça tire à la ligne.
Qui plus est, l’intrigue elle-même, encore une histoire de parasite extraterrestre et d’esprit de ruche assez bateau, propose une redite SF de la vie extraterrestre.
Ce qui m’a semblé intéressant, en revanche, c’est la relation père-fils. Je trouve qu’il a bien saisi le truc, entre le père désireux de passer le relais et d’avoir un héritier, et le fils qui développe ses trucs, veut être meilleur que le père tout en vivant dans l’idée qu’il n’y a qu’un seul Superman. De ce point de vue, il trouve une voix et une voie vraiment intéressante, ça confère au récit une personnalité qui contrebalance le caractère prévisible du récit.
C’est vrai qu’il gère bien cette relation filiale.
Dommage, mais ça reste un avis perso’, qu’il passe des mois ensuite à y revenir, au point d’en devenir lourdingue.
Je pense aussi que la lecture au rythme de sortie a gêné vu la décompression assumée.