SUPERMAN: SON OF KAL-EL #1-18 (Tom Taylor / John Timms, Cian Tormey)

Héhéhéhé.
Magnifique.

Voilà.
Incapables de remettre leurs convictions en perspective.

Comme si l’American Way était l’alpha et l’omega.

Jim

1 « J'aime »

Bien trop d’Américains se considèrent être un peuple-élu, à la Constitution sacrée et au système idéal, alors que l’ensemble est sclérosé par des failles démocratiques et juridiques béantes.

Encore une démonstration que ce pays a une mentalité de garnement boutonneux.

Jim

1 « J'aime »

Vous exagérez dans l autre sens, non ?

Superman peut très bien trouver que l américan way est une invention universelle à défendre et à transmettre : légitimité de la recherche du bonheur individuel (au sens de chacun est seul juge de son bonheur).

D ailleurs, c est bien ce qu il dit défendre depuis longtemps.

Par contraste, que le fils de superman, qui a de plus passé une partie de sa vie dans l espace, trouve cela réducteur et lui préfère « a better tomorow », cela fait parfaitement sens.

Je crois comprendre que Jon veut de plus se montrer plus interventionniste.

Tentative de dépassement de l idéal du père, remise en cause de sa manière de faire, ce sont là de bons enjeux d histoire qui peuvent de plus permettre d éclairer les choix de superman, sa fameuse passivité par exemple, de façon nouvelle et peut-être même les religitimer.

Que des auteurs passent au nom de leur idéologie à côté de ce potentiel de bonnes histoires est navrant et révèle leurs véritables motivations dans l affaire.

C’est ce qu’on dit : Eltaeb (et sans doute une floppée d’allumés bas du front) sont incapables de comprendre qu’un personnage ne fait pas l’autre, que les choses peuvent évoluer, que le fils n’est pas le père, qu’il s’agit d’un élément de caractérisation.
Dans les propos d’Eltaeb, on lit clairement qu’il n’y a qu’une seule façon de voir, et que tous les personnages doivent se plier à celle-ci, qui ressemble, tu le soulignes, à de l’idéologie. Tout en se cachant derrière son grand-père héroïque, ce que je trouve dégueulasse.

Voilà.
Et leur vue à court terme.

Je me demande ce qu’ils penseraient de la formule « La vérité, la justice et l’idéal humain » dans la première VF du Superman de Donner (je ne sais pas si la nouvelle VF a changé cela). Formule que personnellement, j’adore, parce qu’elle a une vertu universaliste que n’a pas « le rêve américain ».

Jim

Et bien cela dépend si l on cherche à singulariser superman ou non.

Je n ai pas de soucis avec l american way revendiquée par superman. C est une invention spécifique, qui a un sens historique, plus que le plus vague « idéal humain ».

J en ai d autant moins qu à l american way je préfère l universalisme français, et qu ainsi superman reste américain, il incarne la promesse américaine dans ce qu’elle a de meilleur.

Comme le montrait Ennis avec un numéro d’Hitman.

1 « J'aime »

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire.

Ah mais moi non plus.
J’ai plus de souci avec ceux qui veulent en faire une généralité et imposer le modèle aux autres personnages, en se drapant dans leur idéologie et en brandissant le passé de leur nation comme bouclier.

Oui, certes.
Même si, en soi, Captain America est beaucoup plus associé au « rêve américain » que Superman. Ce dernier, est-il dit dans certains comics, parle toutes les langues. Il est universel, et il pense en termes de planète, pas de pays. C’est pour ça que la traduction en « idéal humain » me plaît (bon, elle date de la fin des années 1970, une époque où la France voyait ce qui vient des États-Unis avec plus de méfiance qu’aujourd’hui, ce qui impliquait un vrai travail de traduction, qui revêtait une dimension politique, donc).

Et il reste chez lui, aussi. Non mais.
:wink:

Jim

Oh bah, l américan way est peut etre moins exportable que l ideal humain en terme de communication.

Je comprends aussi. Deux caractérisations proches mais differentes.

Cap y a un côté plus officiel sinon, superman son american way est plus celle de l.immigré, du citoyen.

Farpaitement, you get the idea.

Ah oui, d’accord. Oui, je partage cet avis.

Voilà. C’est pour cela que ça ne me choque pas que le fils ait une vision « proche mais différente », pour reprendre tes propos, du domaine de la lutte.

Jim

Franchement, les bras m’en tombent de lire leurs conneries et pourtant Dieu sait que je suis tolérant là-dessus…mais là…

Je suis super étonné de voir leurs membres. Art Thibert, Lopresti que j’aime bien… Mais là, je commence à me poser des questions.

Enfin, bref, je lisais sur Newsarama que les préventes de l’épisode 5 sont pharaoniques. Une excellente nouvelle à suivre donc…

Choron disait qu’il fallait jamais rencontrer son lecteur.
Mais je pense que c’est pas mal aussi d’éviter de chercher à connaître les auteurs.

Jim

Mon Doc, j’ai fauté.

Bon, quand les auteurs sont sympas, ça va.
:wink:

Jim

Ouf.

A l’heure du grand déballage des réseaux, ça devient compliqué. :wink:

Mais t’as raison, à trop savoir…

SUPERMAN: SON OF KAL-EL #4

Written by: Tom Taylor.

Art by: John Timms.

Covers by: John Timms, Inhyuk Lee, Travis Moore.

Description: Faster than fate. As powerful as hope. Able to lift us all. For all his great power, Jon Kent can’t save everyone, but that won’t stop him from trying. How much can Earth’s new Superman do before this Man of Steel buckles? And when he does, who swoops in to save Superman?

Voici donc le fameux épisode où Jon Kent révèle, affirme, confirme sa sexualité et sa relation avec Jay, ce jeune journaliste, révolutionnaire, surhumain torturé par Bendix.
Et c’est bien. Parce que Tom Taylor n’en fait pas le coeur du récit.

Le centre du propos, en effet, c’est Jon qui a subi un boost de pouvoir par Bendix. Jon est encore plus fort, alors, mais ses sens aussi.
Jon voit tout. Jon entend tout.
Et Jon se sent obligé d’agir pour sauver tout le monde, multipliant les sauvetages, les interventions, au point de s’épuiser. Aerie vient le ramener chez Jay, qui le convainc de se reposer. Quelques heures suffisent pour évacuer l’effet du boost, et le duo se rapproche et s’embrasse car les pouvoirs de « phasage » de Jay le rendent « incapable d’être blessé », et Jay est donc « le seul » que Jon ne se sent pas obligé de protéger. Jon file ensuite stopper une attaque de banque, et tous deux vont ensuite préparer l’attaque sur Bendix.

C’est bien, donc. C’est doublement bien, en fait.

C’est d’abord bien parce que Tom Taylor ne fait pas de cette révélation sur la sexualité un enjeu ou même un sujet. Le baiser est « banal », le rapprochement se sentait, et s’il n’y a pas de romance exacerbée, de romantisme absolu, les quelques mots de Jay suffisent à comprendre pourquoi Jon se sent à l’aise avec lui. Notamment après les épisodes antérieurs, où leurs valeurs se rejoignent.
Le fait donc de ne pas traiter la sexualité comme le coeur du récit, ça me plaît car ça n’est pas « lourd », ou ça n’est pas un symbole, ou autre. C’est juste comme ça. C’est juste ça. C’est bien.

Et c’est bien, aussi, parce que Tom Taylor acte clairement l’héroïsme de Jon, et j’avoue avoir bien vibré pour tous les sauvetages de Jon. C’est « ma » vision de Superman, et même si Jon ici a été exténué, j’apprécie ce passage. Ca m’a touché, ça m’a emporté.
C’est bien.

John Timms continue de dessiner dans son style, avec efficacité même si je n’adhère pas pleinement à son trait.
Il illustre ici un bon épisode, qui n’est pas un choc ou « une folie », qui n’est pas non plus le symbole absolu de la bisexualité… mais c’est juste bien, en fait.
Et ça, j’apprécie.

Superman: Son of Kal-El 2021 Annual #1

Written by: Tom Taylor
Art by: Steve Pugh, Clayton Henry

Jon Kent’s first days as Earth’s new Superman have been a trial by fire. His actions have already put those he loves in harm’s way. He has stood strong in the path of constant attacks, but the immovable object is about to meet an unstoppable force. Lex Luthor—the man, the myth, the menace—returns to Metropolis.

Pas mal.
Tom Taylor s’attaque à Lex Luthor dans cet Annual réussi et sympathique. Il commence d’abord par un flashback habile sur les difficultés à s’entendre entre Clark et Lex, pour ensuite un focus sur le présent et quelques phrases pour « justifier » que le Lex de la Justice League de Scott Snyder puisse encore être libre. C’est basique, mais efficace.
Surtout, Tom Taylor montre un team-up officieux entre Lex et Jon, et ensuite un affrontement aux échecs et dans les idées. Avec tout du long un Lex manipulateur, qui fait hésiter s’il est bien un génie du mal ou un maître stratège, pour finir sur Jon qui bat Lex aux échecs et le pousse à agir pour le monde, mais Luthor qui décide de s’allier au Président Bendix de Gamorra.
Ca se lit bien. J’apprécie particulièrement le talent de Tom Taylor pour les interactions, les dialogues, les petits éléments du quotidien comme Batman qui toque pour rentrer car ça s’est mal passé avec Lois quand il est venu de lui-même dans leur cuisine, jadis. Ou Alfred qui fait livrer régulièrement le thé préféré de Bruce là où il peut demander à en boire.
Le scénariste gère bien Lex Luthor, dans une approche classique et efficace. J’apprécie qu’il maintienne son focus sur les thématiques sociales et politiques de Jon, et l’ensemble se lit bien. Clayton Henry illustre très joliment le flashback, alors que Steve Pugh propose des planches correctes pour le présent, bien que je n’aime pas son style.

Un bon Annual.