C’est bien, oui.
Mais c’est une narration vraiment spéciale, où Tom King semble plus intéresser pour décrire l’aura et la légende de Superman… que lui-même.
Enfin si, aussi, mais c’est vraiment plus sur l’impact et l’essence du personnage, qui obtient de fait un statut complet et définitif de super-symbole absolu ici. C’est intéressant, mais ça ne plaira pas à tout le monde.
Bon sang, Tom King ; tu m’as mis les larmes aux yeux.
Pas par tristesse. Pas à cause d’un drame : oui, sans spoiler, Superman retrouve la petite Alice enlevée et séquestrée au bout de l’Espace, et la ramène chez elle. Mais par sa façon de faire.
Sa façon de glorifier et d’exalter le mythe de Superman.
En actant que le « méchant » (qu’on ne voit jamais, mais qui n’est pas important, finalement ; il n’est qu’un prétexte) a enlevé Alice pour « connaître » l’ADN humain et ainsi créer des super-robots pour détruire la Terre (« le monde qui protège les mondes »), Tom King livre une idée pratique mais efficace. Surtout pour ce qu’il en fait. Surtout quand il montre les super-robots attaquer la Terre, et défaire les super-héros ; mais Superman est là.
Tom King multiplie alors les exploits et les répliques simples, mais ultra-efficaces : « ces chaînes sont indestructibles, ne sais-tu pas ce qu’indestructible veut dire, Superman ?! » « non, sir. Je ne sais pas » / « mais elle n’est rien, elle n’est qu’une humaine lambda, elle n’a pas d’importance ! » « si, sir. Elle en a » / « je dois rester forte, je dois rester confiante, je ne dois pas avoir peur, je dois être courageuse, je dois me dire que Superman arrive, je dois me dire que je rentre chez moi » « oui. Tu vas le faire » / « comment Clark a pu savoir ce qu’il se passait et nous sauver ? » « Parce que nous avions besoin d’aide. Et il est Superman » (venant de Batman).
C’est ultra-simple ; mais ultra-puissant. Ca me parle complètement, ça m’emporte, ça me transporte. Tom King créé de l’épique et livre un mythe superbe autour de Superman, avec un dernier chapitre qui montre le voyage retour, quelques crochets chez des personnages entrevus, et surtout un long et beau dialogue entre Superman et Alice (qui lui pose plein de questions). Et une réplique finale parfaite.
Je suis encore sous le choc ; c’est beau. C’est complètement pur dans l’approche, presque naïf dans la glorification de Superman, mais… ça fonctionne. Ca fonctionne sur moi, complètement. Notamment parce que Andy Kubert livre des planches magnifiques, d’une puissance absolue, avec des illustrations épiques et iconiques idéales.
Ce final est d’une puissance rare.
Ca ne « corrige » pas entièrement une saga qui a une narration spéciale, qui ne parlera pas à tout le monde ; mais le projet a du sens et est bon. Et le final est parfait.
Quel choc. Quel plaisir. Quel Superman.
Tu donnes vraiment envie de lire le truc.
Jim
Je serais très curieux de lire ton avis dessus.
Mais aussi sur le Batman Universe de Brian Bendis.
Qui est sûrement la lecture la plus fun de Batman que j’ai eue depuis très, très longtemps.
Dans les deux cas, oui, va falloir que je m’y mette.
Jim