SUPERMAN : YEAR ONE #1-3 (Frank Miller / John Romita Jr)

Les problèmes anatomiques dans les dessins de Romita Jr sont de plus en plus flagrants, surtout avec un tel encrage chichiteux, mais il y a quand même une force évocatrice.
Après, ça n’étonnera personne, mais la couverture de Miller me cloue : non seulement il est toujours dans cette émancipation de tout code académique, mais il parvient à pousser la synthèse encore plus loin, avec un sens de l’épure éblouissant. Toutes les forces de son dessin sont encore là, avec une nouvelle manière de représenter les drapés et les ombres. Wow.
Si je comprends bien, cette couverture ornera le recueil ? Bon, je prendrai le recueil, alors !

Jim

Disons que la première couverture n’est pas à son avantage !

Même la seconde pour une erreur au même endroit.

moi ce qui me marque le plus dans la couverture de Miller c’est Le « S »

Nouvel aperçu :

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Source : www.dccomics.com

Allez, pourquoi pas. Frank Miller a tellement écrit sur des personnages en apparence « en opposition » à Superman que c’est intéressant de le voir se lancer ; surtout le Miller actuel, qui me semble apaisé après la colère des années 2000.

Moué… On verra…

Entièrement d’accord.

Jim

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SUPERMAN YEAR ONE #1 (OF 3)

(W) Frank Miller (A/CA) Danny Miki, John RomitaJr

From the burning world of Krypton to the bucolic fields of Kansas, the first chapter of SUPERMAN YEAR ONE tracks Clark Kent’s youth in Kansas, as he comes to terms with his strange powers and struggles to find his place in our world. DC BLACK LABEL is proud to present the definitive origin of Superman as rendered by the legendary comics creators Frank Miller and John Romita Jr.!
PRESTIGE FORMAT
MATURE READERS

In Shops: Jun 19, 2019

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Source : www.cbr.com

Eh eh eh, les têtes des enfants chez JR² …

En fait, il y a eu une petite confusion de la part du site qui a posté l’info. Frank Miller signe les couvertures variantes. Et voici celle du #2 :

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Au risque de donner le sentiment de vouloir brûler une idole, il faut être sacrément clément pour voir dans cette couverture la force que tu lui trouves.
Ce que tu appelles épure, moi j’appelle ça un truc lâché par un mec qui ne se foule pas. Limite un rough. N’importe qui d’autre dessinerait ça qu’on se demanderait s’il ne se fout pas de la gueule du monde.
Ça reste respectable parce que c’est du Miller. Il y a une forme d’authenticité chez lui. Mais parler d’épure… ça prouve combien tu es d’une nature beaucoup plus gentille que moi. :slight_smile:

Quant à JR JR… Je n’ai pas les mots… Et pourtant, dieu sait que j’aime son travail.

Ce qui n’est pas une découverte.
Mais par exemple, j’ai aussi beaucoup la couverture du #2, postée par le Doc. Pas convaincu par le cadrage (trop bas, on aurait presque pu se passer du slip), mais tout le buste est très chouette. Je risque de les prendre rien que avoir ces couvertures.

Jim

Je résisterai à la provocation.
Parce qu’à mes moments, je ne suis pas si méchant. :slight_smile:

Et il récidive. :slight_smile:

Ben, écoute. Toi, elles te motivent ; moi, elles me découragent.
Le cadrage, c’est comme tout le reste. Ça compte.
Quand on voit l’ambition graphique de Xerxès et ces couvertures, on voit la différence entre l’épure que tu évoquais et un truc fait limite à l’arrache.
La seule raison pour laquelle ça passe, c’est le nom de l’auteur.

Après, je t’aime quand même.

Tiens - pour parler de comics, de vrais - ma douce et tendre et un ami que tu as croisé ce week-end m’ont offert le n°25 d’Iron Fist (dont tu sais sans doute quel est l’intérêt) et deux épisodes de Daredevil.
C’est confirmé. Je suis un gosse.

J’aime beaucoup Xerxes (pour preuve, j’ai acheté le TPV VO la semaine de sa sortie), mais je suis le premier à reconnaître que c’est quand même très faible pour du Miller : de grandes illustrations un peu vides déconnectées d’une narration forte. Son évolution graphique (peut-être due à sa fatigue, à sa santé) l’oriente vers quelque chose de plus illustratif. Ce qui fait que je suis moins emballé par ses planches. Et davantage par ses couvertures.

L’ami en question a eu un trou de mémoire quand il a fallu retrouver les numéros précis (et puisque tu m’autorises à faire mon chieur, ça doit sans doute être le Marvel Premiere 25, car Iron Fist n’a pas dépassé la quinzaine de numéros, on me la fait pas à moi). Mais j’ai cru comprendre que l’un des numéros était signé par Claremont (et peut-être par Byrne). Belle pièce.

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Et bon anniversaire, au fait !

Jim

Merci. :slight_smile:
Oui, c’est celui-là. Je n’avais pas fait gaffe au Marvel Premiere.
Tout ce que j’ai vu, c’est la couv de Gil Kane. Et c’est en lisant le certificat d’authenticité avec les noms de Claremont et Byrne que j’ai fait l’association avec Iron Fist.
Bref… C’est en effet un bel objet, signé par les deux auteurs qui plus est. Mais plus important, ça ravive des souvenirs d’enfance. Pour cette raison, les comics sont encore aujourd’hui des objets magiques à mes yeux.

C’est beau de voir une petite étincelle de tendresse faire battre ce cœur d’ordinaire si dur !
:wink:

Jim

Mais je ne suis que douceur… quand je ne râle pas.
Et j’écoute Aldous Harding en ce moment même.
Si ça, ce n’est pas une preuve. :slight_smile:

Frank Miller et John Romita Jr livrent le premier des trois numéros de leur mini-série Superman : Year One, où l’auteur tellement affilié au Chevalier Noir décide de s’intéresser à l’Homme d’Acier, en montrant l’origine de « son » Superman (de DKR et des suites), et les valeurs qui le fondent. Et si c’est un peu long, c’est bigrement intéressant.
Frank Miller présente la destruction de Krypton, l’arrivée sur Terre, l’éducation simple mais solide des Kent… et enchaîne sur l’enfance, les difficultés à supporter l’injustice et les brimades envers les plus faibles ; les tentatives pour stopper ça, qui empirent la situation. D’autres solutions, non plus seul mais avec Lana Lang, qui centralise les espoirs et passions d’un jeune homme qui se découvre. Et qui décide de suivre son aspiration, de rentrer dans la Navy pour découvrir sa planète, et la protéger ; mais sans briser ces Humains trop faibles, comme Jor-El n’a cessé de le dire dans ses enregistrements. Les au-revoirs sont déchirants et intenses, mais Clark a confiance - il va revenir, il va revenir auprès des siens. Même si on se doute que son destin sera différent, on a envie d’y croire à la fin de ce premier volet.
Frank Miller prend son temps pour raconter son histoire, pour forger son personnage. Pour montrer comment ce bébé, si intelligent à son arrivée, s’est pleinement immergé sur Terre, en étant complètement influencé par les valeurs simples mais justes des Kent. Et là où Zack Snyder s’est perdu dans Man of Steel avec un portrait incompréhensible de Jon Kent, Miller s’en sort mieux, en flirtant avec les attributs un peu « paysans » de quelques Américains, mais toujours en gardant une boussole morale équitable et compréhensible. L’opposition aux petites brutes est intéressante, car Clark doit régulièrement s’atteler à la tâche pour réussir, en comprenant que la force ne règle pas tout. C’est pertinent, et ça servira sûrement plus tard ; comme la belle relation Clark/Lana, touchante et bien réalisée, ou la relation du jeune homme avec ses parents, tout en sous-entendus et en non-dits puissants.
Une réussite scénaristique, donc, même si le volume est intense, long. C’est une lecture agréable, mais qui est exigeante car Miller prend définitivement son temps, souligne les choses et passe du temps sur des détails ; qui ont du sens sur la fin, comme une récompense. L’exigence envers le lecteur est un mot-clé, car on peut aussi l’utiliser pour John Romita Jr - qui demeure l’un des plus grands artistes de son temps, mais a désormais un style très marqué, très strict, qui divise. J’aime bien, ses traits ici sont un peu arides mais correspondent au propos, et ça fonctionne ; mais ça exige l’accord du lecteur, qui ne trouvera pas de planches « belles », mais efficaces et dynamiques.
Un bon lancement, donc. J’étais curieux depuis le début pour Frank Miller sur Superman, car je suis persuadé que l’homme est apaisé après ses ennuis de santé et sa rage post-11 septembre, et il semble « mûr » pour se frotter à l’optimisme, à l’espoir incarnés par Superman, après la noirceur de Batman. Et ça commence bien. Vivement la suite.

Je viens de le prendre.
Premières impressions : le dessin de Romita Jr, que je n’ai jamais apprécié quand il s’occupe de personnages jeunes (en gros, il fout de grosses têtes sur des corps de nains), me semble tout de même inspiré. La narration est chouette.
Et surtout, ce qui m’a surpris (je n’avais pas fait gaffe aux annonces, et pas vu non plus le Batman / Damned, qui ne m’intéresse aucunement), c’est le format. J’adore cet objet.
Je vais lire ça avec curiosité et sans doute gourmandise.

Jim