SUPREME: BLUE ROSE #1-7 (Warren Ellis / Tula Lotay)

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[quote]SUPREME: BLUE ROSE #4
STORY BY
Warren Ellis
ART BY
Tula Totay
COVER BY
Tula Totay
PUBLISHER
Image Comics
COVER PRICE:
$2.99
RELEASE DATE
Wed, October 15th, 2014
People are disappearing from the world. People who may not have belonged in the world at all. Secret protocols are being activated. Diana Dane is on a lost highway. Nothing is what it seems.[/quote]

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Source: www.comicbookresources.com

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[quote]Supreme : Blue Rose 5

STORY BY
Warren Ellis
ART BY
Tula Lotay
COVER BY
Tula Lotay
PUBLISHER
Image Comics
COVER PRICE:
$2.99
RELEASE DATE
Wed, December 10th, 2014

We could like to introduce you to Doctor Colonel Rex Ellingwood Richards III. He likes people to call him Doc Rocket. He’s from an entirely different stream of history, and he is delighted and frankly relieved to meet you.[/quote]

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Source : comicbookresources.com

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[quote]SUPREME: BLUE ROSE #7
STORY BY
Warren Ellis
ART BY
Tula Lotay
COVER BY
Tula Lotay
PUBLISHER
Image Comics
COVER PRICE:
$3.99
RELEASE DATE
Mar 4th, 2015
MINISERIES CONCLUSION Concluding the story of superhero fiction gone wrong with the final confrontation between Diana and Ethan, between agents and operators from splintered timelines, and between Darius Dax and the nature of the universe. Many questions have been asked, and the answers will kill people.[/quote]

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Source: www.comicbookresources.com

Quelqu’un est allé jusqu’au bout ?

J’ai l’impression que Warren Ellis m’a complètement noyé dans une sorte de perspective « méta » pour le moins absconse du concept de Supremacy où le relaunch et autres reboot &/ou rebaunch deviennent du « versioning » (ce n’est pas moi qui le dit mais au moins l’un des personnages) :

C’est une des fixettes de Warren Ellis que de voir l’univers comme un immense parc informatique ou l’information est une source de pourvoir, et où tout passe une grille de lecture numérique à la sauce *hard science fiction *(par moment on dirait aussi du J.G. Ballard).

Tout comme la décompression qu’il a élevé au rang d’art majeur - cette mini-série n’y déroge pas - et l’association avec des artistes de talent, et pour SUPREME: BLUE ROSE c’est peu de la dire que Tula Lotay l’est, talentueuse.

D’une certaine manière cette histoire semble synthétiser les marottes du scénariste, mais quelqu’un a-t-il compris la fin de cette mini-série ? :slight_smile:

Oui mais alors j’aurais bien du mal à te dire de quoi il en retourne.

Si tu t’y perds, lis un autre comics de Warren Ellis. C’est généralement la même histoire en boucle avec beaucoup de vide entre le premier et le dernier numéro, le tout chorégraphié - parfois - par des artistes talentueux et agrémenté de quelques dialogues piquants.

[quote=« Jack! »]…]
Si tu t’y perds, lis un autre comics de Warren Ellis. C’est généralement la même histoire en boucle avec beaucoup de vide entre le premier et le dernier numéro, le tout chorégraphié - parfois - par des artistes talentueux et agrémenté de quelques dialogues piquants.[/quote]

En fait je crois bien que je vois le motif général, appeler une entreprise ou une société National Praxinoscope Company est me semble-t-il assez révélateur, surtout combiné à ce que j’ai déjà énuméré dans mon commentaire précédent ça permet de voir un motif plutôt cohérent ; mais la finalité de l’histoire et ce que raconte la fin : mystère(s) et boule(s) de gomme (sans jeu de mots) :question:

Pour ceux qui veulent avoir une critique argumentée, l’ami Présence s’y est collé (Pour en savoir +), il n’a bien sûr pas échappé à mes questions. :wink:

… **[size=150]S[/size]*cénariste de son temps, Warren Ellis a depuis longtemps montré une appétence particulière pour la métafiction, il suffit pour s’en convaincre de lire PLANETARY et a fortiori SUPREME BLUE ROSE la mini-série dont il est question ici, dessinée par la très talentueuse Tula Lotay.
Enfant de l’ère postmoderne et surtout du siècle 2.0 il réinvente ici le concept de Supremacy
in silico ; c’est-à-dire à partir d’un modèle informatique.
Ainsi n’est-il plus question de relaunch ou de reboot mais de « versioning ».

Darius Dax ennemi privilégié de Suprême, est à la tête d’une société la National Praxinoscope Company ; quel nom merveilleux lorsqu’on sait que le praxinoscope est une invention qui donne l’illusion du mouvement en utilisant un mouvement cyclique et des dessins, et qu’il s’agit de parler des univers partagés de la bande dessinée américaine comme le font ici Ellis & Lotay.
Du reste le récit est lui-même cyclique : arrivé à la dernière page du septième et dernier numéro vous pouvez reprendre à la première page du premier numéro et enchaîner une nouvelle lecture.
D’ailleurs si vous regarder attentivement la couverture du dernier numéro sur la droite on aperçoit les plumes de la queue de l’oiseau qui se trouve sur la première couverture (à gauche). CQFD !

Or donc, Darius Dax veut éliminer l’alter ego de Suprême car il a compris comme tous les lecteurs de comic books que le premier super-pouvoir des super-héros est d’attirer à eux les pires catastrophes et les ennemis le plus improbables.

Si on regarde de plus près l’histoire du genre, il suffit qu’apparaisse un super-héros pour que toute une flopée de super-vilains suive.
En faisant de Darius Dax un homme qui veut se débarrasser du super-héros en titre, pour protéger la planète car il est un aimant à « problèmes », Warren Ellis dénonce la supercherie ultime : le super-vilain n’est pas celui qu’on croit.

Les super-héros pour continuer à être ce qu’ils sont et ne pas devenir la « cartouche vide » hégélienne que tout vrai redresseur de torts est destiné à devenir (et devrait rêver d’être), et constituer encore et toujours une source de profit pour leurs propriétaires, ces personnages donc disposent d’un talent caché : celui de créer de l’inflation dramatique qui se traduit par la création de problèmes qu’ils sont les seuls soi-disant capable de contrecarrer.

Les super-héros inventent les raisons de leur existence.

Utilisant avec un rare talent la décompression : cette technique narrative qui dilate le temps en séquençant l’action au maximum - inspirée du storytelling de certains manga - et qu’il a été l’un des premiers à importer dans la BD made in U.S.A., SUPREME BLUE ROSE devient la métaphore des interminables séries « à suivre » qui sont le fond de commerce de l’industrie de la BD outre-Atlantique.
Ce qui n’est pas un mince tour de force en seulement 7 numéros.

… **[size=150]B[/size]**elle réflexion sur le genre, SUPREME BLUE ROSE bénéficie en outre de l’énorme talent de l’artiste Tula Lotay, dont la moindre des qualités est de nous donner envie de lire et relire cette mini-série ; et donc de nous donner la possibilité d’en saisir toute la richesse grâce à une lecture répétée.

cela dit « relire » est l’activité principale de tout lecteur de comic books lorsqu’il lit des séries au long court.

Il me semble en effet évident que ce n’est plus des aventures inédites qu’il nous faut attendre lorsque nous lisons des séries dont la durée de vie avoisine celle d’un être humain, mais plutôt des combinaisons nouvelles de situations déjà lues.

Ce que propose SUPREME BLUE ROSE en ajoutant au plaisir de la lecture celui de l’analyse (et la révélation d’un deuxième degrés riche en perspectives nouvelles) c’est de réitérer la lecture de quelque chose que l’on connaît par cœur, à l’instar de ce que fais n’importe quel lecteur de comic books, et d’y prendre à chaque fois plaisir.
Ou du moins de l’espérer.


  • Supremacy est un « endroit » où toutes les anciennes versions (et donc obsolètes), du super-héros Suprême vivent.

Oaw sacré chronique, j’espère qu’on pourra le lire en France (il faut que je finisse le second intégrale de Supreme déjà…)

Merci.

Peut-être chez Glénat Comics, j’ai vu des annonces dans les numéros de SUPREME BLUE ROSE pour des séries qu’il publie actuellement en V.F.

Voici un aperçu de Supremacy pour ceux qui ne connaissent dessiné par Joe Bennett:

[size=85]Editions Delcourt (je n’ai pas trouvé le traducteur)[/size]

Supremacy est une sorte de pastiche de la propre idée de Moore qu’il avait précédemment développé pour la courte histoire In Pictopia (1986), un récit plutôt méconnu mais très brillant.