SUR LA NUIT (Yamaji Ebine)

Discutez de Sur la Nuit

Quand même, ça manque un peu de yuri, par rapport à la tonne de yaoi, si j’en crois mon survol de cette section…

Jim

Oui, il y a vraiment un déséquilibre, de ce côté.

Tori.

Frappant.

Et donc, le public de yaoi, c’est majoritairement des lectrices ?

Donc les filles aiment lire des histoires où les garçons se font des papouilles, plus que les garçons n’aiment lire des histoires où les filles se font des papouilles ?

Jim

Oui.
Les titres mettant en scène du sexe entre hommes à destination d’un public masculin sont plutôt dans le genre bara (où les hommes ne sont pas représentés en éphèbes).

En fait, le yuri, ça s’adresse plutôt à un public féminin aussi… Les histoires où les filles se font (plus que) des papouilles qui sont destinées à un public masculin, on les trouve dans la catégorie hentai, en fait (qui sert de « fourre-tout », si tu me passes l’expression (qui convient bien, en l’occurrence) pour tous les mangas érotiques/porno pour les mecs hétéro).

Tori.

« Bara » pour… baraqués !

Je me demandais… Le genre yaoi est apparu quand ?

De loin, j’ai l’impression qu’il emprunte formellement beaucoup au shojo (du moins, à l’idée que je m’en fais, entre Igarashi et Clamp), avec ses grandes cases, sa narration déstructurée, ses gros plans, ses trames qui débordent, ce genre de choses.
Du coup, je me laissais dire que le yaoi était fait par des autrices de shojo, et que, historiquement, ça pouvait peut-être être considéré comme un sous-genre du shojo, qui aurait pris son autonomie, avec le temps et le succès.

D’ailleurs, les séries yaoi sont publiées dans des magazines à part ?

Jim

Je ne sais pas trop. Ça a dû commencer par des mangas amateur, dans le milieu du fanzinat et des conventions : des fanfictions réunissant des beaux mecs de séries à succès et les imaginant en couple…

Oui.

Tori.

Ah oui, tiens, j’avais pas pensé à la force de la fan-fiction.

Jim