SURCOUF, LE TIGRE DES SEPT MERS (Sergio Bergonzelli & Roy Rowland)

REALISATEURS

Sergio Bergonzelli et Roy Rowland

SCENARISTES

José Antonio de la Loma, Georges de La Grandière, Gerald Savery et Giovanni Simonelli

DISTRIBUTION

Gérard Barray, Antonella Lualdi, Geneviève Casile, Terence Morgan…

INFOS

Long métrage français/italien/espagnol
Genre : aventures
Année de production : 1966

Né à Saint-Malo en 1773, Robert Surcouf était un corsaire et armateur français. Marin dès l’âge de 13 ans, il est devenu capitaine corsaire au service de la France à l’âge de 20 ans, harcelant les marines marchandes et militaires britanniques pendant des années, enchaînant les prises et les victoires. Si de nombreux livres lui ont été consacrés (essais, romans, bandes dessinées dont une par Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon), Robert Surcouf a très peu inspiré le petit et le grand écran.

Il y a d’abord eu un serial muet en 1924 avant un diptyque franco-italo-espagnol sorti en 1966. Dans ces deux films tournés à la suite, Surcouf est incarné par l’athlétique Gérard Barray, l’un des acteurs emblématiques du cinéma d’aventures français des années 60. Il fut notamment D’Artagnan dans les deux longs métrages signés par Bernard Borderie, le Chevalier de Pardaillan (là encore dans un diptyque réalisé par Borderie) ou encore Scaramouche dans une autre co-production européenne.

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Surcouf, le tigre des sept mers reprend quelques éléments de la vie du véritable corsaire dans une version romancée adaptée au style des séries B d’aventure de l’époque. Si le film n’a pas le panache des grandes superproductions hollywoodiennes à la Errol Flynn (et de toute façon, les moyens ne sont pas les mêmes), le spectacle est au rendez-vous et tous les ingrédients du genre sont là : action (avec des combats bien chorégraphiés), des petites pointes d’humour très sympathiques et de la romance.

Ce dernier aspect n’est pourtant pas le plus convaincant car après une bonne première partie, bien rythmée, classique et efficace, l’histoire connaît un ventre mou quand Surcouf doit choisir entre l’appel de la mer et une vie rangée aux côtés d’une belle anglaise. L’intérêt est relancé dans un dernier acte qui ne manque pas de rebondissements. Dommage tout de même que la photographie soit un peu terne mais c’est peut-être du à la mauvaise qualité des copies disponibles actuellement.

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Les aventures de Robert Surcouf se sont poursuivies dans Le Retour de Surcouf : Tonnerre sur l’océan indien, avec les mêmes acteurs et par la même équipe créative. Dans le générique, l’américain Roy Rowland (le très beau et très étrange Les 5000 doigts du Docteur T) est crédité en tant que conseiller artistique…mais des années plus tard, Gérard Barray a révélé que Rowland fut en fait le véritable réalisateur des deux longs métrages et que le nom de Sergio Bergonzelli n’a été mis en avant que pour des raisons liées à la co-production.

Surcouf, le temps est beau
Vent dans les voiles
Claque la toile
Le jour est déjà haut
Sur les remparts de Saint-Malo

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La chanson du film…par les Compagnons de la Chanson !