SYMBIOSE - Camille Salomon (Inceptio)

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Paris, 1900.

L’Exposition Universelle se prépare, avec elle, le Tout-Paris prend part à la démesure. Provinciaux et badauds s’extasient des progrès scientifiques et techniques, le monde, lui, a l’œil braqué sur « La ville dans la ville ».

Au cœur de la capitale, la communauté surnaturelle évolue parmi les humains. De jour, les Féériques enchantent le Vieux Paris tandis que la nuit, les Maléfiques, prennent part aux dérives des bas-fonds.

Dans cette ambiance survoltée, Octave Cinib est nommé à la Sûreté générale, en qualité d’auxiliaire.

L’inauguration des festivités est le point de départ d’une série de meurtres macabres et d’une enquête fastidieuse pour Octave et son supérieur, Clotaire de Belleville. Au gré de leurs investigations, ils feront des rencontres : scientifiques, sorcières, buveurs, elfes… jusqu’à la jolie danseuse du Moulin Rouge ; alors ils comprendront que la frontière entre le bien et le mal est fine et que les apparences sont souvent trompeuses…

Genre : Thriller Fantastique
342 pages
Format 13x20cm
ISBN 978-2-490630-43-1
18,90 €

En festival, je suis comme quand je parcours une région viticole : je ne sais jamais où m’arrêter, tout me fait envie. Donc, j’ai fait comme d’habitude, on m’a donné un conseil (faut dire que le conseil avait un gros chien noir, ça aide), j’y suis allé. Je vous en dirai plus quand j’aurai lu.

Veni, vidi, … solvi !

L’illustrateur s’est mal renseigné : c’est l’aspect actuel du Moulin-Rouge et non ce à quoi il ressemblait en 1900…

Tori.

C’est dit le descriptif : « les apparences sont souvent trompeuses. »

Alex @Nikolavitch, je compte sur toi pour faire suivre.

Bon, alors la présentation (et l’homme-sandwich qui me l’a vendu) me faisait dire que cela semblait être totalement ma came, et ça l’a été. J’ai dévoré le bouquin en deux jours (ouais, la fatigue des voyages et des portages disparaissait et la chaleur m’empêchait de dormir).
Pourtant, le prologue avait tout du truc classique. Et dès le début du premier chapitre, avec cette rapide (et très efficace) présentation de l’univers et de quelques perso, j’étais pris. La Symbiose a ici plusieurs sens, puisque c’est le sujet de l’histoire (comme on le découvrira au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire), mais c’est aussi la symbiose de différents genres et univers qui sont bien intégrés. Alors les lecteurs de comic books et/ou de fantasy moderne (je ne sais pas si c’est le bon terme) sont habitués aujourd’hui aux grands mélanges de genre, donc je ne pense pas que ce soit original (on le retrouve dans Top Ten, par exemple, dans un autre genre, puisque Symbiose est steampunk, pas futuriste, ni même retro-futuriste)
J’ai beaucoup aimé le développement de l’enquête (y a beaucoup de rythme, plusieurs scènes de bastons, j’étais agréablement surpris), l’évolution des personnages (même le héros, qui a tout du gendre idéal), qui ne sont pas coincés dans un seul rôle, qui sont beaucoup plus ambivalents qu’on peut le croire. L’autrice n’hésite également pas à apporter des perso secondaires en cours de route qui ont leur importance, à partir du moment où ils sont là. C’est une bonne idée, parce qu’au bout d’un moment, on pourrait croire au casting un peu fermé.
Elle n’hésite également à faire preuve de violence dans certaines scènes, j’en vois une ou deux qui sont sans pitié, mais en corrélation avec l’univers et les persos.
Et puis la description de l’univers, des persos, de leurs caractéristiques et origines rend tout cela très riche et me rend curieux. J’aime bien les salades composées qui mélanges des trucs qui ne devraient pas forcément être ensemble (genre des légumes et des fruits, avec des fromages et de la viande, …). Et là, on y est. Et ça fonctionne bien, je trouve. Je me suis demandé si Camille Salomon n’était un peu aussi une lectrice de comic books. j’ai cru voir une ou deux références.
Et enfin, je me suis également demandé s’il n’y avait pas un sous-texte politique là-dedans.

Juste quelques bémols, quand même :

  • au tout début, il y a donc un meurtre d’une prostituée, qui s’avère être anglaise. Sauf que comme personne ne l’a reconnait (vu l’état dans lequel elle finit), il semble difficile que le journal local sache qu’elle est anglaise.
  • le héros se fait bien envoyer balader par son chef dans une cave de la police. On croyait qu’il étaut descendu seul (en tout cas, c’est l’impression que ça donnait) et un collègue le calme.
  • ah, il est dit à un moment donné que le perso lit les noms des auteurs de livre d’une bibliothèque sur la tranche. Dommage.

Sinon, un autre livre du même univers est prévu ? :slight_smile:

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y a un truc prévu, mais c’est pas fait pour l’instant.

Ah … cool.