Le troisième tome apporte une conclusion à l’intrigue en cours, mais également à la série. Cette fois, ce n’est pas Félix Meynet qui se charge du dessin, mais Emanuele Barison, complice transalpin de François Corteggiani sur différentes séries, parmi lesquelles la fin de De Silence et de sang, mais aussi la trilogie Yakuza ou encore l’one-shot Orfea.
Les éléments suggérés dans les tomes précédents (pour faire court : des travaux soviétiques sur le clonage pillés par une branche extrémiste du Vatican afin de ressusciter le Christ…) constituent l’ossature de l’intrigue, directement orientée vers l’action. Cette fois-ci, pas de robe sexy, d’infiltration, d’enquête sous couverture, les héros sont poursuivis, les fusillades s’enchaînent, les combats se multiplient (à noter une scène à déconseiller à Blacki). Tout cela est très agréable à lire, même si l’ensemble donne l’impression que ça aurait pu tenir sur plus de page, et que, par conséquent, les affaires ont peut-être été pliées plus tôt que prévu.
Barison officie dans un style moins réaliste que d’ordinaire, afin de s’inscrire dans la lignée de Meynet. Le résultat ressemble un peu, par certains côtés, à ce que faisait Alain Henriet en début de carrière, par exemple dans John Doe. C’est joli et dynamique, mais il manque le petit truc qui faisait la différence.
Jim