Les Agents Intergalactiques, au nombre de 42 (un numerus clausus qui, au-delà du clin d’œil, aura son importance par la suite), veillent sur le cosmos. La jeune Tessa est la première Terrienne à intégrer ce corps d’élite (parce que bon, le trou à rat qu’est sa planète n’intéresse personne). C’est donc sa formation et ses premières missions que les lecteurs sont invités à découvrir dans cette série qui commence d’une manière très légère avant d’accélérer et de durcir le ton.
La série accorde une grande place à l’humour, recourant à des clins d’œil et des jeux de mots. Au-delà de cette dimension amusante, elle propose aussi une structure politique qui permet d’articuler différents aspects de la vie galactique : la cohabitation entre espèces, la place des jeux du cirque… La présence de Tessa permet de faire découvrir ce monde, la jeune femme tenant le rôle de Candide.
Le scénariste Nicolas Mitric, créateur d’Arkeod et repreneur de Kookaburra, a nommé son héroïne d’après sa propre fille, qui signera un texte dans le tome 7, dernier opus de la série.
Le dessinateur Louis, amateur de comics, déploie des trésors d’énergie, ses personnages bondissant dans tous les coins à l’occasion de pages remplies de cases d’action : les trait de mouvement sont fréquents et les onomatopées bénéficient d’un soin évident.
La série connaîtra un succès suffisant pour voir naître une série dérivée, 42 : Agents intergalactiques, dont chaque tome est consacré à un autre membre de cette caste, ce qui permet d’en explorer l’histoire, y compris le passé.
Pour la petite histoire, si l’univers et les agents peuvent évoquer les Green Lantern de DC Comics, Nicolas Mitric de son propre aveu confesse qu’il ne connaît pas cette référence. Et d’une certaine manière, la série est davantage une fille spirituelle de Valérian, la création de Christin et Mézières.
Jim