Un beau jour, au début de l’été, Noah, un homme marié et père dévoué de quatre enfants, fait la rencontre d’Alison, une femme mariée elle aussi, qui pleure la mort récente de son enfant. Dès le premier regard échangé, le coup de coeur est instantané et partagé. Commence alors une relation adultérine qui détruira leurs mariages respectifs et aura des conséquences dramatiques pour chacun des membres de leurs familles…
« The Affair » est une sacrée bonne affaire à mater. Ce qui me plaît le plus, c’est cette dualité de l’intrigue à la « True Detective » avec son lot de mystères.
Mais le plus intéressant reste la manière dont les épisodes sont construits. En effet, l’épisode est découpé en deux actes. Le premier reprend l’intrigue vue par Noah. Le second, celui d’Allison. Et véritablement, les deux ne ressentent pas les scènes de la même manière.
Par exemple, Noah voit Allison en jupe courte alors que dans son acte, Allison est en pantalon.
Bon l’épisode d’hier confirme quand même (à un ou deux passages près) qu’il font salement durer la chose…55 mns où il ne se passe quasiment rien niveau intrigue! (bon après, c’est super bien joué c’est clair)
Là, je ne suis pas forcément d’accord. Sur cet épisode, ce n’est pas la même histoire (ex: leur rencontre ou comment Noah recherche à revoir Allison) vue par les deux. Ici, c’est bien deux parties d’une même histoire (celle de l’adultère on est d’accord) chacune racontée par les amants.
Les épisodes suivants (7-9) tirent la série dans le bon sens. Avec un excellent casting réduit à peau de chagrin, la série continue de mener dans les méandres d’un adultère dont les conséquences commencent à se propager dans chaque foyer.
La dualité de la narration (ce que pense vivre Noah, ce que pense vivre Alli) ne fait que rendre encore plus mystérieux ce qu’il s’est réellement passé entre eux et de ce qui s’est passé dans le futur proche.
Il n’y a plus qu’à espérer que le final sera à la hauteur de cette très bonne série minutieusement écrite et d’une photographie sans bavure (j’ai une préférence très nette pour les épisodes se déroulant dans les Hamptons)
C’est sûr. Deux trois épisodes auraient permis de compacter l’intrigue mais en même temps, on a un peu de mal à bien situer celle-ci. Les vacances, le retour, le retrait d’Allison, la projection un an après…
Bref, le casting tient parfaitement la série. Entre Dominic West et Ruth Wilson, nous avons été servis en termes de qualité. C’est même dommage que les conjoints prennent de l’épaisseur un peu tardivement mais c’est l’intrigue qui veut cela aussi.
Le drama est bien ficelé avec une linéarité cassée par le format de l’épisode en deux parties et le flashforward.
Les scénaristes ont un plan que j’espère solide car ils s’embarquent sur un terrain marécageux où le téléspectateur risque de faire rapidement de le tour de la question. Sûrement, vont-ils anticiper cela avec un casting un peu plus fourni?
Dans sa globalité, cette première saison est une franche réussite. La réalisation est au top, la photographie magnifique, les paysages des premiers épisodes donneraient presque envie de prendre son sac et de décoller fissa du côté de New-York.
Une série à placer dans le haut du panier de cette année 2014 même si rien ne peut égaler « True Detective » cette année.
La série redémarre là avec une autre étape, le divorce, toujours vécu et ressenti par les personnages principaux.
Le découpage de l’épisode est toujours similaire. 30 minutes pour la vision de l’un, 30 minutes pour la vision de l’autre.
N’attends pas trop quand même, si les cliffhangers sont assez réussis, il faut se taper 1h de quasi rien avant d’y avoir droit, on sent qu’ils ont fait tirer un Max, c’est dommage.