THE BATMAN WHO LAUGHS #1-7 (Scott Snyder / Jock)

Scott Snyder et Jock continuent leur sans-faute ici. Le scénariste parvient à retrouver une simplicité d’écriture et une efficacité à une hauteur qu’on ne lui connaissait plus. Je demeure client de ses Justice League, j’ai aimé Metal, mais je continue de penser que sa meilleure production demeure les épisodes où Dick Grayson était Batman.
Ici, il retrouve son compère d’alors, Jock, et livre une histoire solide et pertinente. Tout sonne juste, les caractérisations sont bonnes, les rebondissements intriguent, et le Batman Who Laughs est un croquemitaine bien plus intéressant ici que dans ses trop nombreuses apparitions antérieures. Bruce Wayne et Alfred sont extrêmement bien écrits, le jeu sur les Bruce Wayne tués par le BWL est plutôt bon, les blagues sur l’assurance font sourire, et Snyder en revient à des éléments de l’histoire architecturale de Gotham… une de ses bonnes idées de son run, notamment sur la mini-série Gates of Gotham. Même le Grim Knight, le Batman aux flingues, a un sacré charisme en apparaissant si peu, et son origine a du sens.
Jock livre des planches superbes, qui créent une ambiance littéralement parfaite. J’aime vraiment beaucoup ce que le duo d’auteurs fait ici, où ils jouent avec les concepts dérivés des travaux précédents de Snyder… mais avec moins d’ampleur, plus d’humilité dans l’intrigue ; ça fonctionne mieux.
Je suis vraiment curieux de la suite, moi qui pensais vraiment ne pas apprécier cette mini-série.

“All the pieces are starting to fit together as the Batman Who Laughs acquires another key element in his plan—one that is linked to the founding fathers of Gotham City and to a legacy started by the Wayne family and protected by none other than Oswald Cobblepot. While the Penguin goes head-to-head with the darkest version of his mortal enemy, Batman is forced to compromise his principles and purge the serum that protects his heart from the deadly Joker Toxin! It’s a no-win situation as writer Scott Snyder and artist Jock return to the sociopath they created in ‘Black Mirror’: James Gordon Jr.”

The Batman Who Laughs #3 will hit comic shops on Wednesday, February 13.

Source : www.superherohype.com

Scott Snyder & Jock continuent leur sans-faute sur cette mini-série, qui semble définitivement le meilleur travail du scénariste sur le personnage depuis… leur première association, il y a bien des années.
Ho, évidemment, il faut supporter le principe du Batman Who Laughs, mais l’auteur a l’intelligence de limiter les apparitions du BWL. Véritable croquemitaine qui hante l’esprit et le corps de Batman (avec cette bonne idée de l’infection, même si ça grossit le trait de l’ennemi intérieur, de la tentation du Mal), mais aussi Gotham, le BWL est bien plus supportable et même appréciable ici, que dans Dark Nights : Metal, où il était très présent. Surtout, le scénario décrit un Bruce Wayne pertinent dans son approche et ses réactions (oui, même la fin s’explique et a du sens). Le casting secondaire est bien écrit, bien creusé, et le retour de James Gordon Jr a du sens, au-delà du clin d’œil à la saga initiale de Snyder & Jock.
Evidemment, c’est bien le trait de ce dernier qui permet de faire de ces numéros des grandes réussites. L’ambiance qu’il installe, l’atmosphère qu’il travaille, et son adéquation totale au scénario de Snyder sont les éléments essentiels de cette mini-série, qui se révèle être une fort bonne surprise, complètement inattendue.
Vivement la suite, en espérant même de futurs produits de cette association, qui tire vraiment le meilleur des deux sur le personnage.

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The Batman Who Laughs #4
(W) Scott Snyder (A/CA) Jock
Batman is on a desperate hunt through Gotham City, tracking down the dark version of himself known as the Grim Knight. But the serum Batman’s been self-administering has started to transform his mind, making him into something much darker…something amoral…something like the Batman Who Laughs-and he’s starting to lose his grip on reality. Toeing the line between vengeance and justice, Batman must struggle to keep his moral code as the Grim Knight gains control of the Batcave, sending all of his vehicles and weapons on a collision course with Gotham City. The Grim Knight, the Batman Who Laughs, even allies like Jim Gordon and his son force Batman to pull the trigger…and activate the Last Laugh. Will Batman be the savior of Gotham City once more? Or is he the kill shot?
In Shops: Apr 10, 2019
SRP: $4.99

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Source : www.cbr.com

La chute se poursuit pour Batman face au Batman Who Laughs. Alors que ce dernier va plus loin encore, Bruce a pris une décision extrême pour l’arrêter - à savoir devenir comme lui, pour découvrir ce qu’il prépare ; habile, mais dangereux. Ce #4 gère les conséquences de ce cliffhanger du #3, et Scott Snyder continue de montrer qu’il est bien meilleur sur des récits cloisonnés comme ici, que dans des gros ensembles comme Justice League.
Sa gestion d’Alfred, de Gordon, du BWL et même du Grim Knight sont bonnes. Même son Joker devient pertinent et intéressant, là où ses Death of the Family ou Endgame m’avaient navré. Le numéro est dense, il se passe beaucoup de choses, et chaque événement est bien traité, avec ce qu’il faut de moments pour permettre aux rebondissements de mûrir. Un bon scénario, donc, en outre illustré avec brio par un Jock en très, très grande forme encore.
Cette mini-série continue de me surprendre agréablement ; le final est ici classique, mais je suis curieux de voir la suite.

Initialement prévue en 6 épisodes, la mini-série The Batman who laughs aura droit à un numéro supplémentaire qui fera le lien avec le futur titre Batman/Superman de Joshua Williamson et David Marquez.

(W) Scott Snyder (A/CA) Jock, Mike Baron
It’s a battle to the death as Batman goes head-to-head with the Grim Knight! The Caped Crusader is forced to not only fight off the most evil version of himself, but the growing desire to turn his back on his moral code and commit cold-blooded murder. Any other time, Batman would be able to stay on the straight and narrow, but as the Joker serum finally takes over his body, Bruce Wayne may just succumb to pure evil, and kill the Grim Knight. All of this is foreseen by the Batman Who Laughs, who has been planning for the corruption of Bruce Wayne, banking on him activating the « Last Laugh » protocol and turning Gotham City into an incubator for evil. All the Batman Who Laughs needs is one last « Happy Bruce » from another dimension to make his serum work…but only Batman knows where the last Bruce is going to show up.
In Shops: May 08, 2019
SRP: $4.99

Source : www.superherohype.com

Le plan du Batman Who Laughs avance, toujours, mais se révèle. Alors que le Batman classique se transforme de plus en plus en BWL, après avoir eu une toxine du Joker pour tenter de stopper ce fameux BWL, la lutte à distance se poursuit ; et pas en faveur de Batman.
Scott Snyder maintient une certaine tension ici, même s’il sacrifice pour cela du dynamisme et une forme d’intérêt ; Batman échoue, dans cette histoire. Constamment. Ca a un aspect « rafraîchissant », car le Batman toujours vainqueur lasse, mais l’excès inverse du Batman qui ne réussit rien devient fatiguant aussi. Oh, l’auteur gère bien la relation entre Gordon et son fils, la haine du Grim Knight contre Gordon est une bonne idée, la confrontation entre le BWL et la Cour des Hiboux est bien faite. Même les révélations du BWL sur la véritable orientation initiale de Gotham, ça fonctionne ; comme son plan.
Mais il est temps que Batman commence à gagner, surtout après avoir été aussi loin que de commencer un changement vers le « statut » BWL. Bon, il reste encore deux épisodes, Snyder a très bien géré jusque-là, donc je fais confiance ; cette mini-série demeure sa meilleure chose sur Batman depuis La Cour/La Nuit des Hiboux. D’autant que Jock livre encore des planches superbes, avec une atmosphère idéale, et des effets puissants et magnifiques.
C’est bien, c’est bien écrit, c’est bien dessiné ; c’est tendu, surprenant, diversifié. Mais c’est moins dynamique, et il y a une forme de lassitude aux échecs de Batman. Je suis curieux de la suite, et surtout d’un rééquilibrage de la lutte !

Bon sang, Scott Snyder aime s’écouter écrire. Sa mini-série est agréable, mais cet épisode est trop bavard et long ; ça n’aurait pas été un mal de le supprimer, tant il m’a lassé et surtout n’apporte pas grand-chose à la saga.
Batman, quasiment devenu le Batman Who Laughs en s’étant injecté volontairement la toxine du Joker, tente de lutter contre le plan du BWL. Il monte une stratégie surprenante (utiliser Jim Gordon et son fils contre le Grim Knight, qui hait le commissaire dans son monde, pour l’empêcher de rentrer dans la Batcave ; utiliser le portail du Dark Multiverse pour faire venir un Bruce Wayne enfant pour perturber le BWL) qui ne fonctionne pas, ou en tout cas laisse l’opportunité au BWL d’agir. Et de terminer sa propre tactique en utilisant Batman lui-même, au moment de sa transformation complète, comme dernier ingrédient de son virus général.
Bon, clairement, l’épisode ne fait pas avancer la saga, hormis quelques dialogues pertinents entre Gordon et son fils, et sur eux. Scott Snyder maîtrise ses personnages, mais il est trop bavard dans la voix-off, et le dialogue Batman/BWL est très lourd à lire ; d’autant que les jeux d’écriture et de police pour spécifier la folie de chacun, ça devient lassant et illisible. La voix-off rouge sur gris, c’est illisible.
Jock livre de belles planches, pour une ambiance lourde et oppressante parfaite ; et la pression monte. Mais ce numéro est proche de l’inutile, et est définitivement trop bavard. Allez, passons à la suite et fin de cette saga agréable mais rallongée ici inutilement.

BATMAN WHO LAUGHS #7 (OF 7)

(W) Scott Snyder (A/CA) Jock

It’s the final showdown between Batman and the Batman Who Laughs… but how do you defeat a foe who knows your every instinct and every move? Bruce Wayne will have to outsmart Bruce Wayne in this ultimate test of good versus evil. You can’t miss this finale to the epic miniseries that will tear up the very foundations of Gotham City!

In Shops: Jul 31, 2019

SRP: $4.99

Source : www.syfywire.com

Suite et fin, enfin, de cette trop longue mini-série, qui m’a bien plu à ses débuts mais s’est perdue sur son dernier tiers. A force de multiplier les plans du Batman Who Laughs, de multiplier aussi ceux de Batman qui s’injecte la toxine du Joker pour « penser comme l’ennemi » et d’évoquer les « plans » des fondateurs de Gotham pour boucler la ville, je me suis perdu. Et il faut avouer que c’est devenu un grand cirque, avec le BWL et Batman qui se ressemblent, avec une police d’écriture illisible pour chacun.
Bon. Quid de la fin ? Elle paraît correcte même si elle est autant précipitée (dans sa résolution, qui voit Batman piéger le BWL en voulant le pousser à se suicider, pour lui laisser la place, mais le BWL comprend, se bat, et se fait piéger par Batman via un autre plan ; Jim Gordon est sauvé du Grim Knight par son fils, qui coupe aussi les drones qui devaient infecter toute la ville) que trop longue (dans sa conclusion, avec un long récitatif de Bruce qui a bénéficié d’une transfusion sanguine du gamin Bruce venu d’un autre monde, puis pense qu’il n’a « tenu » face à la toxine Joker que parce que le Joker l’avait modulée, mais en fait ; et Gordon finit infecté).
Scott Snyder achève sa mini-série en l’ouvrant sur la future Superman/Batman par Joshua Williamson, et je n’en serais pas. Je n’ai pas adhéré au BWL durant tout Metal, j’ai apprécié le début de cette mini-série quand il était un croquemitaine, mais… Scott Snyder m’a perdu, et je trouve que tout son propos d’infection est inutilement lourd, glauque et lassant. Jock gère très bien l’aspect graphique, mais… pff, ça m’a lassé.
Allez, je passe à autre chose, et je ne reviendrais pas sur cette intrigue !