THE CODE (Saisons 1-2)

Comparer Arte avec Canal Série, c’est beau ! :mrgreen:

pour les séries? il y a des choses aussi bonnes sur les 2

Non, comparer tout court (et même pour les séries, même s’il y a de la qualité dans les deux chaînes. Y en a quand même une dont c’est le métier !)

Sacrée ambiance, bien tendue ! ça démarre de manière un peu foutraque et comme attendu, tout prend son sens !

Après, le titre de la série n’a pas encore dévoilé ses secrets …

Y a un côté The Killing, à la fois dans l’ambiance, dans les cadrages et dans l’intrigue. Le mélange entre l’énigme policière, le complot politique et le drame humain. Assez plaisant.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]Y a un côté The Killing, à la fois dans l’ambiance, dans les cadrages et dans l’intrigue. Le mélange entre l’énigme policière, le complot politique et le drame humain. Assez plaisant.

Jim[/quote]

Et y a tout ça jusqu’au bout !
Grosse montée de pression dans l’épisode 5, si bien que l’épisode 6 est presque jubilatoire, avec un happy end presque total !
L’intrigue n’est pas originale, mais elle est suffisamment masquée pour intriguer !

[quote=« soyouz »]

, à la fois dans l’ambiance, dans les cadrages et dans l’intrigue. Le mélange entre l’énigme policière, le complot politique et le drame humain. Assez plaisant.

Jim

Et y a tout ça jusqu’au bout !
Grosse montée de pression dans l’épisode 5, si bien que l’épisode 6 est presque jubilatoire, avec un happy end presque total ![/quote]

Alors je regrette justement ce trop plein de bons sentiments et de fin heureuse. Pas de morts, plein de réconciliations, c’est un peu exagéré. Je veux dire, tant mieux, mais on a l’impression qu’au final, les conséquences se limitent à quelques ecchymoses.
Heureusement qu’il y a le dernier plan sur la clé USB, mais c’est également assez prévisible.

Alors ce que j’ai apprécié, justement, c’est les intrigues à tiroirs. Un accident qui cache une magouille, une magouille qui dissimule un financement illicite, un financement illicite qui nourrit des recherches et un trafic, un trafic qu’on tente de faire oublier par une crise politique (cette dernière partie étant passionnante parce qu’elle pose la question des méchants que l’on fabrique histoire de calmer les opinions publiques). Ça, vraiment, j’ai beaucoup aimé, ça témoigne d’une grande ambition.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]

Alors ce que j’ai apprécié, justement, c’est les intrigues à tiroirs. Un accident qui cache une magouille, une magouille qui dissimule un financement illicite, un financement illicite qui nourrit des recherches et un trafic, un trafic qu’on tente de faire oublier par une crise politique (cette dernière partie étant passionnante parce qu’elle pose la question des méchants que l’on fabrique histoire de calmer les opinions publiques). Ça, vraiment, j’ai beaucoup aimé, ça témoigne d’une grande ambition.

Jim[/quote]

C’est cette construction qui tient la série ! Parce que l’intrigue, on la voit un peu venir au bout de 3 épisodes.

En définitive, il y a le côté « sérieux et réaliste » d’un Borgen et le côté « les plans dans les plans » d’un 24. Avec des retournements de motivations (les méchants qui pleurent, les chantages qui brisent les familles) qui rendent l’ensemble pas trop manichéen.

Après, le postulat de base (on transporte des choses pas jolies jolies et on se remarquer), ça me rappelle une mini-série française, La Source (avec Clotilde Coureau et Christophe Lambert) passée il y a un an ou deux, et qui racontait comment des déchets fort polluants étaient sortis aux frontières, le tout mêlant trafic de manifeste, pots-de-vin, mafia et bidouille politique. Le début de The Code y ressemble bougrement. Sauf que là, la grosse différence se joue sur le drame humain.
Dans une intrigue comme cela, ce qui est intéressant, c’est comment le drame humain vient soit freiner soit accélérer l’action, les intrigues, les résolutions. De plus, cela permet de s’attacher au personnages. Et bien entendu, La Source s’avère nettement plus mauvais (malgré les bons acteurs). Là où The Code fait le pari d’un personnage presque autiste (ou whatever), ce qui implique une écriture tendue, beaucoup de scènes d’engueulade et un acteur qui doit en faire des caisses, La Source privilégie, typiquement français, des drames sentimentaux. La petite bonne piégée par les services de renseignements a une vie de couple qui explose, l’épouse du méchant se sent délaissée et cède aux avances d’un amant… Bref, du drame petit-bourgeois sans épaisseur, tricoté au fil maigre sur des clichés éculés depuis le théâtre boulevardier…

En regardant The Code (surtout au début), j’ai pensé à La Source. Et je me suis dit, comme trop souvent, « zut, encore un pays qui fait une meilleure télé que la nôtre ». J’exagère, hein. D’une part parce que The Code, c’est bien, c’est solide, carré, mais ça a quelques défauts qui tiennent essentiellement au fait que le projet n’est pas super tenu sur la durée en termes de tonalité (et à quelques acteurs pas convaincants : la petite iranienne, j’y crois pas une seconde…). D’autre part parce que je ne regarde pas assez de télé en général (et pas assez de télé française, par conséquent) pour être en mesure de porter un jugement définitif. Enfin, parce que ce qui nous arrive chez nous est souvent le meilleur des productions étrangères, qui doivent fournir leur lot de radouilles, aussi. Mais sérieux, la télé française, je suis rarement impressionné.
Là, j’ai suivi vaguement (pas jusqu’au bout parce que j’avais du boulot et parce que Laetitia Casta qui surjoue l’accent de titi parisien, j’avais du mal…) la biopic sur Arletty passée y a deux jours. Et j’ai trouvé ça pas trop mal, techniquement parlant. La prise de son est encore calée sur les graves, mais comme les acteurs (des vieux, ça explique) ne marmonnent pas, on entend presque tout. Tant mieux, les dialogues étaient pas mal. L’illustration musicale était un peu pauvre (les télés françaises adorent les scènes sans musique où des acteurs raides débitent des textes sans saveur…), mais le montage était soigné, les scènes de dialogues utilisaient le champ / contre-champ (et pas la caméra fixe comme si on filmait du théâtre), bref tout cela donnait l’impression qu’on essayait d’en mettre plus que pas assez. Je me sentais loin de l’indigence que je ressens souvent à tenter une série française.

Et c’est peut-être le plus gros reproche que je fais à The Code. Purée, même les chasseurs de kangourous sont capables de mettre un sacré bon sang de style dans leurs productions. Les plans de coupe en accéléré pour le temps qui passe sont efficaces. Les ralentis muets sont percutants. L’image semble travaillée, pas trop, mais suffisamment. Les incrustations des écrans informatiques sur l’image sont bien gérées (ouais, là encore, c’est une idée piquée ailleurs, sur Sherlock en l’occurrence, mais c’est bien fait).
Le gros reproche, il est tout simple : encore un pays qui fait mieux que chez nous.

Mais autrement, j’ai bien aimé.

Jim

Je crois aussi que l’Australie développe de très bonnes choses sur lesquelles les français pourraient s’inspirer.

Par exemple, « The Slap » est comme un « Skins » familial avec de belles questions de société mises sur le devant de la scène.

Série renouvelée pour une seconde saison.

Rediff de la saison 1 à partir de ce soir sur France O !

Un excellent premier épisode, avec une jolie mise en scène ; très efficace.
Ça s’annonce très très bien cette série des antipodes.

À suivre … en ce qui me concerne.

Bien sympa cette série, en plus seulement 6 épisodes (les séries courtes sont les meilleurs) ; reste quelques longueurs avec un peu trop de mélodrame mais rien de honteux non plus.

Bilan positif, je serai de la deuxième saison.

Qui débute jeudi prochain sur Arte !

s2ep1-3 : bonne idée pour justifier d’une saison 2 (mais va falloir trouver autre chose pour une saison 3), avec un démarrage un peu compliqué, mais qui laisse des éléments pour laisser le feeling du téléspectateur sentir certaines choses du scénario et de l’intrigue ! Donc, je dirai que les éléments avancés arrivent un peu par pagaille dans les 2 premiers épisodes, mais avec un peu d’attention, ça le fait plutôt bien et les acteurs sont plutôt pas mal (le jeu et les yeux de l’acteur principal me font penser à David Banner quand il se transforme …).
Les intrigues se croisent et si la première partie de cette saison s’achève avec un résolution, c’est pour mieux mettre en avant le côté politique de l’affaire …
Hâte d’être à la semaine prochaine !

s2ep4-6 : je crois que j’ai préféré cette saison à la première. Alors, je me trompe peut être, mais on sent un vrai parti-pris de la part des auteurs dans le conflit qui est exprimé dans cette saison, même s’il y a des gentils et des méchants des deux côtés. Parce que le méchants du côté des gentils (vous me suivez), il est travaillé, il y a une forme de justification dans ses actes. D’ailleurs, les perso sont très travaillés et on les vois dans leur jus, avec des vus sur els coutumes des ethnies locales (enfin, je suppose que c’est vrai). L’intrigue est plutôt pas mal en plus, j’adore la dernière phrase de fin, jamesbondesque à la The Code !