THE COSMIC MAN (Herbert S. Greene)

The_Cosmic_Man_1959

REALISATEUR

Herbert S. Greene

SCENARISTE

Arthur C. Pierce

DISTRIBUTION

John Carradine, Bruce Bennett, Angela Greene, Paul Langton…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction
Année de production : 1959

Il y a peu de noms connus aux commandes de ce Cosmic Man : le réalisateur Herbert S. Greene a passé l’essentiel de sa carrière en tant qu’assistant réalisateur. On ne lui doit que 2 films en tant que metteur en scène : un film musical en 1957 et The Cosmic Man en 1959. Le scénario est signé Arthur C. Pierce, qui livre ici son premier script pour le grand écran avant d’enchaîner plusieurs productions fauchées dans les sixties, dont le Mutiny in outer space de Hugo Grimaldi chroniqué récemment dans ces colonnes. Au générique, pas mal de seconds couteaux ainsi que le vétéran John Carradine dans le rôle-titre (une prestation en mode automatique assez décevante).

Le pitch est simple : un étrange vaisseau spatial de forme sphérique arrive sur Terre, attisant les curiosités de l’armée et des scientifiques. Un extra-terrestre en sort, étudiant l’humanité environnante avant de chercher à parlementer avec les autorités…mais dans quel but ?

cosmicman3

The Cosmic Man n’est rien d’autre qu’une déclinaison ultra-cheap du Jour où la Terre s’arrêta sorti en 1951. Le propos est sensiblement le même, sauf qu’ici les motivations de l’alien, ainsi que les actions qu’il entreprend, sont un peu plus confuses et nettement moins bien développées que dans le classique de Robert Wise.

La première demi-heure passe encore : les scènes d’expositions proposent un point de vue intéressant sur les rapports entre les scientifiques et l’armée, notamment à travers le portrait d’un savant hanté par le souvenir de sa participation à la création de l’arme atomique qui a servi lors des bombardements de Hiroshima et Nagasaki. Ses prises de bec avec le militaire en charge de l’opération (qui est plus du genre, je tire d’abord, je pose les questions ensuite) donnent lieu à des discussions qui tranchent avec le ton général des productions S.F. des années 50 : un propos plus pacifiste dans une époque marquée par la Guerre Froide.

Cosmic_Man_in_disguise

Seulement voilà, l’histoire tourne rapidement à vide : pas de péripéties, pas de tension dramatique de par la nature même de la mission de l’extra-terrestre, ce qui fait que l’ennui s’installe tout doucement, et ce malgré la durée réduite de l’oeuvre (69 mn).
Quant aux effets spéciaux, ils sont sommaires (la sphère extra-terrestre a l’air de sortir de la future série Le Prisonnnier…ou d’une balle de golf géante, c’est selon… et l’Homme Cosmique est représenté sous la forme d’une simple silhouette noire, tel un homme négatif) mais pas ridicules dans les conditions d’une production à budget très modeste (et comme le récit ne repose pas vraiment sur eux…).

The Cosmic Man débute avec de bonnes intentions, mais perd graduellement de son intérêt à cause d’une réalisation anonyme et d’un scénario qui pêche à imposer une présence forte à l’extra-terrestre qui donne son titre au long métrage ainsi qu’à donner une véritable consistance aux enjeux de sa présence sur Terre.
Bref, un tout petit film très anecdotique…