Les vieux (le public cible de France 3) ?
Pour l’avoir revu il n’y a pas si longtemps, il se regarde bien. Mais quelle part prend la nostalgie? Parce que cette version est super intéressante à replacer dans son contexte, donc le plaisir que j’y ai pris n’était plus vraiment aussi vivace disons, je l’ai un peu plus “intellectualisé” (ce qui arrive quand je connais par coeur un film, je le revois autrement parfois) je l’ai vu comme une sorte de film de transition, un condensé de ce qui a été digéré (j’y trouve beaucoup de Frank Miller par exemple, et un peu de Kawajiri), et pour ce qu’il amènera par la suite, d’un point de vue esthétique (et pas que cinématographique, musicale aussi)
Proyas y met pour moi surtout toutes ses influences musicales et ce qu’il faisait de mieux à l’époque, il avait réalisé un paquet de clip à cette époque et c’est l’apogée de son style musicale je dirais tant la musique est présente dans le film. L’apogée de son talent sera dans le film d’après l’incroyable dark city (qu’il faut que je revoie, mais j’ai peur).
Faut pas. Ca fonctionne limite mieux que The Crow
Ca dépend des chaines. Si c’est TF1 oui. Si c’est RTL9 c’est du remplissage
Le fait de lui faire une suite tardive malgré son semi-succès en salle peut en effet être une preuve.
Je l’ai montré à mon fils, il a beaucoup aimé (le final est toujours aussi bon, avec la musique de Trevor Jones qui préfigure celle de Don Davis sur Matrix). Et on s’est amusé à comparer l’intro des 2 versions (cinéma et director’s cut), et forcément, le DC est mieux puisqu’il ne spoile pas l’intrigue ^^
Je compte prochainement le montrer à un ami qui ne le connait pas. Ca, c’est toujours quelque chose que j’aime faire, mais qui peut s’avérer frustrant si je rate la cible.
En regardant les dates, j’étais un peu étonné de voir que The Crow était de 1994. Les adaptations comics de l’époque répondent encore aux Batman de Burton (qui empruntait donc à Miller dans un sens), et c’est l’année où The Mask et the Shadow sortent!
Et musicalement, il y a une évolution musicale qui émerge, indus, gothic, nu metal… Nine Inch Nails sort the Downward Spiral la même année mais avait déjà créé la sensation avant. Entre 92 et 99 c’est une période très marquée artistiquement (l’émancipation de réalisateurs issues du groupe Propaganda, Fincher, Bay, Fuqua… musicalement, Marilyn Manson crée vraiment son personnage et explose tout en 96 avec son album Anti Christ Superstar) , et The Crow est assez précurseur de ce courant (qui se concrétisera avec Dark City en abandonnant le côté pop rock ce qui le rend du coup moins “daté”, plus intemporel).
Voilà un genre d analyse (musicale) que je serais bien incapable de faire
Cette nouvelle version de The Crow n’aurait pas du sortir de l’enfer du développement. L’histoire d’amour entre Eric et Shelly prend trop de temps à être développée et le jeu des deux acteurs n’aident pas à s’investir dans leur parcours, entre un Bill Skarsgard renfermé et une FKA Twigs monoexpressive. Lorsque le drame arrive, l’émotion ne prend ainsi pas le dessus, ce qui annule directement toute forme d’implication. Les mêmes maladresses se retrouvent également dans l’apprentissage que fait Eric de ses capacités après sa rencontre avec son guide de l’au-delà, des passages répétitifs tout au long d’une quête marquée par des excès de violence gores plus visuels que viscéraux et dérangeants. Bref, c’est ennuyeux et c’est laid…rien à sauver dans cette cinquième adaptation. Il n’aurait du en rester qu’une…