Après les deux Haunting et Midnight Mass, Mike Flanagan poursuit sa collaboration avec Netflix pour la mini-série The Fall of the House of Usher, que le réalisateur/scénariste présente comme un « remix/relecture » moderne de certains des travaux les plus iconiques de Edgar Allan Poe.
Les premiers acteurs annoncés sont Frank Langella (Roderick Usher), Mary McDonnell (Madeline Usher), Carl Lumbly (Auguste Dupin) et dans des rôles non communiqués, Carla Gugino et Mark Hamill.
Un peu comme les Roger Corman des années 60 consacrés au corpus de Poe, qui mélangeait allègrement plusieurs écrits du maître. Même le « Usher » de Jean Epstein en 1928 procédait déjà de la sorte…
Très excitant ce projet, en tout cas.
Accusé d’harcèlement et de comportement inapproprié sur le tournage par une des actrices, Frank Langella a été viré de la distribution de The Fall of the House of Usher. Ses scènes seront retournées dès que Mike Flanagan lui aura trouvé un remplaçant.
Ruthless siblings Roderick and Madeline Usher have built Fortunato Pharmaceuticals into an empire of wealth, privilege and power. But past secrets come to light when the heirs to the Usher dynasty start dying at the hands of a mysterious woman from their youth.
Vu, on s’est régalé. Fascinant de voir comment, avec des auteurs de talents, on peut parfaitement adapter l’œuvre de Poe ou s’en inspirer.
Ça donne très envie de se replonger dans son œuvre.
Mention spécial à Bruce Greenwood, qui propose une interprétation magistrale. Surtout quand on sait dans quelles circonstances il est arrivé sur le show. Le voir s’accaparer le personnage de la sorte démontre (si besoin) une nouvelle fois son talent d’acteur.
Et surtout, c’est encourageant pour la suite quand on sait que Flanagan va se charger d’adapter la Tour Sombre de Stephen King en série tv. Si quelqu’un peut relever le challenger, c’est bien lui…
La série est formidable (j’en reparle très vite à la radio…) sur bien des points, mais Greenwood et sa prestation, c’est certainement la cerise sur le gâteau. Tout le cast est formidable, mais lui… Sans compter en effet qu’il a remplacé au pied levé Langella (viré pour son comportement manifestement plus que déplacé sur le tournage, donc) et qu’il a été contraint de jouer de nombreuses scènes seul, ou devant un fond vert, ou les deux (toutes les scènes avec son perso avait déjà été tournées).
Concernant le récit en lui-même, s’il multiplie les références à Poe jusqu’au vertige, il le fait rarement gratuitement (ou si peu) et confère à l’ensemble une résonance thématique énorme. Flanagan est décidément très fort.
