THE FLASH #1-88 (Joshua Williamson / collectif)

Récemment, à l’occasion de la traduction d’une encyclopédie qui m’amène à relire des tas de choses qui, elles-mêmes, m’amènent à songer aux périodes éditoriales que nous venons de connaître, je me disais que ce qui a caractérisé la période nioufiftitou (et pour ainsi dire la décennie 2006-2016), c’est la volonté de dessiner de grandes sagas à l’échelle de l’univers. C’est d’ailleurs valable pour DC mais également pour son concurrent d’en face.
Aujourd’hui, puisque les deux rivaux se marquent à la culotte d’une manière qui pourrait leur valoir un hashtag metoo dans d’autres sphères, ils semblent avoir pris du recul par rapport à ça, et s’ils continuent à balancer de grands événements, ces derniers sont relativement évitables. Par exemple, on peut continuer à lire du DC sans tremper les doigts dans Metal, aujourd’hui. Alors qu’à la grande période Infinite Crisis ou encore durant une bonne partie du nioufiftitou, il était difficile d’échapper aux gros fils rouges (Pandora, anyone ?) qui donnaient l’impression que les séries n’existaient que pour remplir un chapitre d’une épopée plus large (les séries Pandora, Phantom Stranger ou Justice League of America n’ont été publiées que pour alimenter la machine Forever Evil et ses déclinaisons.
Aujourd’hui il est plus facile de passer entre les gouttes. Et au final, cela permet de lire des séries en ayant l’impression… de lire des séries. Je prends par exemple de Flash de Williamson. La série est sympathique, même si les dialogues et surtout les récitatifs sont un peu lourds. Mais le scénariste, s’il rabâche les poncifs du héros (toujours les mêmes vilains, c’est un peu lassant…), donne l’impression qu’il va quelque part. Sur la trentaine d’épisodes sortis pour l’instant, on n’est pas trop gêné par les grosses machines éditoriales, et on n’a pas la sensation qu’il remplit avec du vide parce qu’on lui interdit de jouer avec les jouets.
Et c’est un peu pareil sur pas mal de séries. Hal Jordan est très agréable à lire, souvent musclé et rapide, mélangeant des vilains et lançant les héros dans des engueulades bien senties. Green Lanterns est pas mal aussi, et la taille des arcs démontrent que le scénariste a plus les coudées franches, qu’il ne navigue pas en essayant constamment de négocier les impératifs éditoriaux. Et ainsi de suite.
Il y a sans doute plusieurs phénomènes à ça. La lassitude du lectorat (et des editors ?). L’aspect cyclique du métier, qui fait que, au bout de dix ans de méga-saga, il y avait le besoin de changer de braquet ? Le fait que le concurrent fasse pareil ? La pression générée par la périodicité doublée, qui a conduit l’éditorial à lâcher un peu la bride aux créateurs, à gérer la chose différemment ? L’éloignement de Geoff Johns, qui dissipe l’effet de gravité / de trou noir lié à la présence d’une méga-vedette dans l’écurie, s’attirant tous les projets d’ampleur et décidant de la course de l’univers, et qui permet aux autres auteurs d’avoir un peu plus les coudées franches ? J’imagine qu’il y a un peu de tout ça…
Le résultat est assez agréable : on a un catalogue qu’on peut suivre, tout ou partie, sans avoir l’impression de louper l’essentiel. On peut même décider de ne lire qu’une série, et s’en trouver très bien. La sensation de plaisir et de confort au moment de la lecture n’est pas comparable avec le fouillis brouillon qu’on avait il y a deux ou trois ans.

Jim

THE FLASH #36

Written by: Joshua Williamson, Michael Moreci.

Art by: Howard Porter.

Covers by: Barry Kitson, Howard Porter.

Description: « A Cold Day in Hell, » part one! When one of The Flash’s Rogues is murdered inside Iron Heights prison, Barry Allen throws himself deep into the case, still reeling from the turmoil of his personal life! But when the clues begin to reveal an even greater conspiracy at work, The Flash soon discovers Iron Heights’ deadliest secret.

Pages: 32.

Price: $2.99.

In stores: Dec. 13.

Source : www.comicscontinuum.com

THE FLASH #37
Written by JOSHUA WILLIAMSON
Art by SCOTT MCDANIEL
Cover by BARRY KITSON
Variant cover by HOWARD PORTER
“A Cold Day in Hell” part two! The new crime lord of Central City has been revealed…and it’s worse than The Flash ever imagined! Betrayed by a former friend and trapped in Iron Heights prison with no escape in sight—will The Flash be too late to save his city from disaster?

On sale DECEMBER 27 • 32 pg, FC, $2.99 US • RATED T

Source : www.newsarama.com

Ah, Scott McDaniel revient, et pas seulement pour faire des storyboards. Tant mieux.

Jim

The Flash #38

“A Cold Day in Hell” finale! The Flash and an unlikely ally must discover who is behind the death of one of the Rogues before the murderer strikes again! But Flash is trapped inside of Iron Heights with one person blocking his exit: Captain Cold!

Written by: Joshua Williamson
Art by : Scott Kolins
Cover by: Barry Kitson, Howard Porter
Variant cover by: Howard Porter

U.S. Price:
2.99
On Sale Date:
Jan 10 2018

Source : www.comicsverse.com

Mais pourquoi ça change tout le temps de dessinateur ?

Je me suis fait la même réflexion. Je ne lis pas beaucoup de séries DC, mais ça devient ennuyeux à la longue, ces titres bimensuels qui n’ont aucune continuité graphique. Là, il y a carrément eu 3 dessinateurs pour un court arc en 3 épisodes…ça ne tient vraiment plus le rythme…

Pourtant, y a un an, on nous dit le contraire !:yum:

Je pense que les mecs se lassent. Les dessinateurs, je veux dire. Ils sont appelés en renfort pour tenir le rythme, mais c’est tout. Dans certaines séries, ils créent les conditions pour qu’un mec puisse faire un arc, genre sur Batman. Sur Detective, ils parviennent à maintenir un noyau dur (en gros, Barrows et Martinez, ce dernier m’impressionnant beaucoup). Sur Hal Jordan, c’est un peu pareil (même si Sandoval éclipse tout le monde). Sur d’autres séries, ils semblent éprouver plus de difficultés à stabiliser une équipe. J’imagine que, d’un côté, les dessinateurs ne se sentent pas bien traités et cherchent des boulots ailleurs, et de l’autre les responsables éditoriaux cherchent à recruter des escadrilles pour tenir les délais, et appellent les mercenaires. Ça doit pas être simple. Et ça doit dépendre de l’editor, mais aussi du budget qui lui est alloué.
Sur Flash, pendant un temps, ils ont maintenu une cohérence visuelle avec des auteurs affichant un look un peu cartoony. Donc ça passait bien, d’autant que Giandomenico parvenait à sortir beaucoup d’épisodes d’affilée. Depuis le passage de Porter (que j’aime bien, c’est pas son style qui est en question), donc après une vingtaine de numéros, les disparités de style sont plus voyantes. Y a d’autres séries où c’est pire : Justice League of America, c’est frappant, cette absence de cohésion.
Autre chose à remarquer, il n’y a plus de coloriste attitré non plus. Du moins, ils ne sont pas attachés à une série, mais à des dessinateurs. Par exemple, si un récit est partagé entre deux dessinateurs, chacun vient avec son coloriste. L’effet qu’on pouvait obtenir sur Fantastic Four avec la présence de Paul Mounts (en gros, de Wieringo au début de Kirk, je crois), on ne l’a pas.
Ce qui rend les ruptures de style encore plus frappantes.

Jim

The Flash #39

(W) Joshua Williamson (A/CA) Carmine Di Giandomenico
« The Perfect Storm » part one! In the 700th tale of THE FLASH, Barry Allen wants to make amends to the people he’s hurt, but Gorilla Grodd has other plans! If Grodd’s shocking attack on Central City wasn’t enough, the reason why-and how it connects to everything The Flash has faced since the Speed Force Storm-will rock our hero to his core…and change everything he thought he knew!
RATED T
In Shops: Jan 24, 2018
SRP: $2.99

Source : www.cbr.com

Et avec un très bon encreur, qui le borde bien. Ils ont bien fait de larguer Andy Owens.

The Flash Annual #1

“FLASH WAR” prelude! The biggest Flash story of 2018 starts here, with a special story starring the classic Wally West, who’s conflicted over whether to let Iris West know he is alive—and he’ll need the help of the Flash to figure out what to do! But when Magenta, Wally’s old love, needs his help, the Flash returns home to Keystone City where he is confronted with violent memories of an unknown world…A major turning point for the Flash family that sets the path for earth shattering stories in 2018!

Written by: Joshua Williamson
Art by: Christian Duce Fernandez & Howard Porter
Cover by: Howard Porter

U.S. Price:
4.99
On Sale Date:
Jan 31 2018

Source : www.denofgeek.com

The Flash #40

Written by Joshua Williamson, art and cover by Carmine Di Giandomenico, variant cover by Howard Porter.
« Perfect Storm, » part two! Gorilla Grodd is after Central City’s Speed Force, and The Flash is on the run! But the one thing Barry Allen can’t outrun is the truth…and his nemesis knows a terrible secret about the Fastest Man Alive.
32 pages, $2.99, in stores on Feb. 14.

Source : www.13thdimension.com

J’ai pris l’annual car la semaine était légère en lecture. Très sympa en l’état même si je pensais que le sttautu du « vrai » Wally West évoluerait plus rapidement qu’il ne l’est actuellement.

Et là, je me rends compte que je suis à la rue niveau connaissance sur Flash.

The Flash #41

“PERFECT STORM” part three! The Flash has lost what he prizes most of all and must call in an old ally to protect Central City while he sets out to get it back…Wally West! But with a new Flash protecting his city, will Barry be willing to cross lines he never crossed before?

Written by: Joshua Williamson
Art by: Carlos d’Anda
Cover by: Carmine Di Giandomenico
Variant cover by: Howard Porter

U.S. Price:
2.99
On Sale Date:
Feb 28 2018

Source : www.dccomics.com

Y a un truc qui me frappe, dans les séries « tout venant » du catalogue DC, c’est la répétition des formules narratives. Les séries estampillées « Rebirth » ont été lancées autour d’affrontements classiques, avec souvent la présence d’un vilain bien ancré dans le mythe (Sinestro pour Hal Jordan, Doomsday ou l’Eradicator pour Superman, Atrocitus pour Simon et Jessica…). Et ensuite, les séries ont commencé à prendre leur rythme, avec des menaces moins évidentes, tout ça. Et puis, là, presque en même temps, y a au moins trois séries (Flash, donc, mais aussi Suicide Squad et Justice League of America…) qui recourent au même procédé, à savoir faire revenir un personnage antagoniste que l’on croyait vaincu ou disparu. En soi, c’est pas mal, ça donne de la cohérence au run, ça joue à fond la carte du feuilleton, ça envoie des clins d’œil aux lecteurs qui ont suivi au long cours et ça permet de jongler avec les rapports entre personnages… mais tout de même, la coïncidence est étonnante. Hasard du calendrier ou bien consignes éditoriales ?

Jim

Je pense à la consigne éditoriale quand même si sur un malentendu…

Je penche plutôt sur la coïncidence : pour l’hypothèse inverse, ça me semble à la fois trop « gros » (qu’il y ait des ingérences éditoriales dans des séries, c’est évidemment un fait très connu, mais de là à dicter la forme de tout un run sur plusieurs années ?..) et trop limité (si c’est une consigne, pourquoi seulement ces trois séries ?).

Pour peux que ce soit le même éditeur, ca me semble des plus logiques.

J’ai mis un instant à saisir ce que tu voulais dire (satanée ambiguïté de l’ « éditeur » en français), mais du coup j’ai vérifié, puisqu’il suffit de chercher l’info sur les previews ; et donc : non, il n’y aucun nom en commun à ce poste.