Hé bien écoute, je te dirais que c’est précisément ce que j’aime. Les récits ne sont pas clairement découpés en arcs, les causes et les conséquences s’enchaînent, on travaille un peu sur Barry Allen en tant que scientifique de la police, bref, on l’installe, et paf, on chamboule tout.
Moi, j’ai eu du mal avec l’idée qu’il soit avec Patty (personnage secondaire de l’ère Cary Bates, je crois…), mais je trouve que Venditti et Jensen parviennent à cimenter ce qui, au départ, n’est qu’un ramassis d’idées un peu au débotté.
Donc c’est une série où j’ai l’impression d’être embarqué dans une aventure sans repères (sans « part one of five » et trucs du genre) et du coup ça crée une griserie supplémentaire.
Je constate que Brett Booth fait de gros efforts. Mais je trouve que c’est le maillon faible de l’équipe, malgré sa régularité et sa tentative d’être généreux. Avec un dessinateur de plus gros calibre, ça serait vraiment une super série. En tout cas pour moi.
Ça, c’est le gros problème de l’ensemble de reboot.
Moi aussi, j’aimais beaucoup, même si je m’aperçois avec les années que j’ai lu dans le désordre, et que je connais pas trop mal certaines périodes et assez mal d’autres.
Y a un peu de ça. Quand la série a été relancée juste avant Flashpoint, y avait des idées super, jouant sur les paradoxes et les voyages temporels, tout ça, j’aurais aimé lire la série sans qu’elle soit à nouveau rebootée. Mais c’est clair que c’était un peu poussif.
Toujours bien aimé Wally, justement parce que j’aimais l’idée qu’il se débatte avec un héritage trop lourd pour lui. Le peu que j’ai lu de Messner-Loeb me plaît bien. Et je connais bien la période Waid, que je trouve épatante.
Cela dit, reconnaissons tout de même que Waid tâtonne pendant un certain temps, testant des classiques (une alliance avec Green Lantern) ou le retour d’un personnage censé ne jamais revenir (sacré test des limites, quand même, à l’époque). Les choses ne démarrent réellement que lorsqu’il commence à creuser la source des pouvoirs de Flash (avec l’épisode dessiné par Wieringo et publiée dans l’Anthologie chez Urban). Bref, il s’est passé presque vingt épisodes, en gros, entre un an et demi et deux ans.
Après, la direction, elle était double : explorer les pouvoirs de Flash (et son impact sur la société) et explorer le couple de Wally (et sa famille élargie).
Mais ma foi, Venditti et Jensen sont un peu dans le même mood : partant du principe que le concept de Speed Force est acquis (à qui ? bah à Flash, hé cong !), ils se proposent d’expliquer comme ça marche, tout en travaillant sur la relation avec Patty.
Ce qu’ils proposent en ce moment, c’est un peu du Waid bis, certes, mais la recette fonctionne plutôt bien, et même si l’action est frénétique, ils parviennent à prendre leur temps pour expliquer les choses et laisser les personnages évoluer. Ça, j’aime bien. Je trouve que leur Barry du futur est assez attachant (alors que le frère d’Iris ne m’a jamais semblé intéressant sous le règne de Buccellato et Manapul).
Après, est-ce qu’ils vont parvenir à maintenir la pression ? Je suis curieux de voir comment ils vont reprendre après Convergence (même si un énième retour de Zoom m’ennuie un peu, je préférerais du neuf…), mais jusque-là, j’ai trouvé leur proposition plutôt sympa.
Si au moins on avait un grand dessinateur.
Jim