THE GREEN INFERNO (Eli Roth)

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

Indéterminée

REALISATEUR

Eli Roth (Cabin Fever, Hostel 1 et 2)

SCENARIO

Eli Roth & Guillermo Amoedo

DISTRIBUTION

Daryl Sabara, Lorenza Izzo, Ariel Levy, Skye Ferreira…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Année de production : 2013

SYNOPSIS

Un groupe d’étudiants militants de New York décident de rejoindre l’Amazonie dans le but de venir en aide à une tribu qui est en train de disparaître. Mais suite au crash de leur avion en pleine jungle, ils deviennent les captifs de l’ethnie qu’ils étaient venu protéger.[/quote]

Les premiers visuels :

http://img90.imageshack.us/img90/2605/c4za.jpg

Sans moi, ça…je déteste le boulot d’Eli Roth…réalisateur vulgaire et acteur insupportable. Et les films de cannibales représentent pour moi le degré zéro du cinéma d’horreur…ex-aequo avec les torture-movies qu’affectionne Roth.

Le premier teaser :

Je n’ai vu que Hostel (le premier), pour ma part (parce que je suis une midinette effarouchée et que les films d’horreur, ça me fait peur…), mais j’avoue que la fin m’a frappé : cette rhétorique assez puissante de la marchandisation de l’humain, couplé à la démonstration qu’il suffit d’une seule mauvaise journée pour transformer un homme normal en assassin, j’ai trouvé ça percutant. Il y a une parabole sociale que j’aime bien.
Mais bon, faut passer tout le film pour arriver à la chute, c’est vrai…
Après, j’ai pas vu Cabin Fever (on m’en a dit du bien, pourtant, mais bon, je suis pas client, comme je disais plus haut…), mais j’avoue être sensible à son approche « sale gosse » d’un genre qui était un peu en déshérence et qui n’avait trouvé ces derniers temps comme voie de survie que celle du remake.
N’ayant pas une culture horrifique très poussée, je n’ai sans doute pas autant d’arguments que toi, ni assez de recul pour voir les tenants et les aboutissants de la chose.

Jim

Oui, Hostel, c’est un bon petit film.
C’est simple, pas prétentieux, efficace.
Et comme je ne suis pas une midinette, moi, j’ai dû me taper 90% de la production horrifique des 20 dernières années.
Il y a largement pire que Roth dans le genre.

En revanche, Hostel II et III, ce n’était pas indispensable.

Perso, j’ai justement trouvé Hostel totalement prétentieux, autant dans sa promo que dans son soi-disant « message ». Ce n’est ni plus ni moins qu’un American Pie gore (et franchement, le côté American Pie dure beaucoup trop longtemps)…
Oui, il y a pire que Roth dans le genre (on peut toujours trouver pire), mais ça ne m’empêche pas de le trouver extrêmement mauvais, un réal à gros sabots, incapable de créer la moindre ambiance et se vautrant sans vergogne dans la porno-violence.
Son film de cannibales, il le vend déjà comme un « film à message », alors que ça ne changera pas de ce qui a déjà été fait dans le genre : des petits jeunes qui vont se faire bouffer au fin fond de la jungle…

J’ai une opinion un peu moins tranchée sur Roth : ce n’est pas un très bon metteur en scène (pas beaucoup d’idées de cinéma là-derrière), et quand les scènes fonctionnent (je pense à la scène du « bain de sang » dans « Hostel II ») c’est beaucoup du fait de clins d’oeil cinéphiliques, mais ça ne fait évidemment pas tout.

Par contre, je te trouve un peu dur avec le premier « Hostel » qui n’est pas si con que ça, et qui brocarde l’arrogance de touristes américains en vadrouille et partout en pays conquis. La première partie du film, je la trouve plutôt intéressante, comme la description d’un monde qui s’accorde aux désirs des principaux protagonistes (le travers de la plupart des touristes, qui vont chercher ailleurs non pas l’exotisme mais ce qu’ils considèrent être exotique), pour mieux refermer sur eux un piège mortel. Et ça fonctionne pas si mal sur le deuxième volet, ce dispositif, avec des filles cette fois.

Je relativiserais en disant que cette critique de l’américain arrogant aurait pu fonctionner mais pas avec un réalisateur/scénariste incapable de délivrer le moindre message. Avec lui, on en reste à l’aspect vulgaire de la chose.
Là où je te rejoins, c’est sur l’aspect clin d’oeil cinéphilique…et là, ça ne m’étonne pas que lui et Tarantino s’entendent si bien (mais je trouve tout de même Tarantino plus intéressant…fainéant, de plus en plus irrégulier - je n’ai pas encore vu Django mais j’ai été globalement déçu par Boulevard de la mort et les Bastards- mais plus intéressant en tant que réalisateur).
The Green Inferno, c’est son Cannibal Holocaust à lui. Et comme je n’ai pas aimé Cannibal Holocaust (comme je l’ai déjà dit quelque part, je suis nettement plus Mario Bava que Ruggero Deodato)…

Roth fait partie pour moi de ceux dont le succès a résumé le cinéma d’horreur à des tendances étirées jusqu’à l’écoeurement, comme les films de tortures et les found-footage. Et là, c’est bien parti pour avoir une vague de films de cannibales.
Je suis en tout cas beaucoup plus attiré par un Let us prey que par cet enfer vert…

Je te rejoins là-dessus à 100 %.
Par contre ça m’étonnerait fortement qu’il y ait un renouveau de la vague de films de cannibales, faut voir mais je n’y crois pas trop. Même si leurs noms sont vendeurs, Tarantino et Roth se sont bien plantés avec le projet « Grindhouse » (même s’il y a bien eu, étonnamment, un petit regain d’intérêt pour l’étiquette, mais de façon totalement superficielle et racoleuse…).

Pour « Let us prey », j’ai vu ça et ça m’a l’air foutrement intéressant, en effet.

La bande-annonce :

T’as p’têt raison…parce qu’il faudrait aussi que le film sorte. Prévue pour début septembre aux States, la sortie de The Green Inferno a été repoussée à une date indéterminée suite au désistement de la société qui devait en assurer la promotion.
Le film n’a pas d’ailleurs toujours pas de distributeur français pour le moment. Ca sent la VOD et le direct-to-video, tout ça (comme en Allemagne, le seul pays européen à avoir acquis pour l’instant les droits de diffusion du film d’Eli Roth)…

Les problèmes de distribution sont réglés et The Green Inferno sortira finalement aux U.S.A. le 25 septembre.

Pour la France, ça sera le même jour et directement sur le net, en « e-cinema » comme on dit maintenant.