THE IMMORTAL HULK #1-50 (Al Ewing / Joe Bennett)

Ça semblait pourtant clair. :slight_smile:

En revanche, même si mes souvenirs des débuts de la série par Lee et Kirby sont imparfaits, en 62 je doute qu’on voyait des masses de gamines de 12 ans se prendre une bastos en plein cœur.

Non bien-sûr, la je parle du côté docteur Jekyll & lister Hide très développé. L’ambiance sombre et le côté Hulk Garou (il se transforme la nuit au début). D’ailleurs à la fin de l’issue il y’a tout un hommage sur ces premiers numéros.

THE IMMORTAL HULK #2

Written by: Al Ewing.

Art by: Joe Bennett.

Cover by: Alex Ross.

Description: A random small-town tragedy. A mystery illness that spreads with grief. A green glow on a lonely mountain. Three puzzle pieces that fit together to make a nightmare. And the only mind on Earth than can connect them up…belongs to the Immortal Hulk.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: July 4.

Source : www.comicscontinuum.com

L’interview d’Al Ewing : Newsarama | GamesRadar+

« It’s all about the tone. We’ve got our big battle with the Avengers coming up in a few short issues’ time - I just wrote that one - and that was probably the trickiest in terms of keeping it as a horror book, finding a way to do that, to show something that’s been shown over and over since the sixties, and take an angle on it that felt fresh, new and different. It’s the big test of the lens we’ve built - can we look at a team everyone knows, and show them through that horror lens, and make them seem unsettling? And it turns out, we can. »

Source : https://www.newsarama.com

The Immortal Hulk #3

Al Ewing (W), Joe Bennett, Leonardo Romero, Marguerite Sauvage, Paul Hornschemeier, Ruy José, Paul Mounts, Dan Brown (A)
Cover by ALEX ROSS Carol Danvers 50th Variant Cover by MAHMUD ASRAR
What happened in the church on Mercer Avenue? What made the Lembert boy do what he did? Who is the One Below All? Reporter Jackie McGee has four eyewitnesses, with four different viewpoints, telling four different stories. But they all saw Bruce Banner…and the Immortal Hulk.
32 pages, $3.99.

Source : www.marvel.com

Les deux premiers m’ont fait très bonne impression.

The Immortal Hulk #4

Al Ewing (W), Joe Bennett, Ruy Jose, Paul Mounts (A)
Cover by ALEX ROSS RETURN OF THE FANTASTIC FOUR VARIANT COVER BY ARTHUR ADAMS
Walter Langkowski is an ex-football star, a space diplomat and a beloved super hero. Walter Langkowski is charming, healthy and outgoing. Walter Langkowski is the opposite of Bruce Banner.
And Walter Langkowski is going to die today, because he went looking for Banner…
…and found the IMMORTAL HULK.
32 pages, $3.99.

Source : www.theavclub.com

Et les #3 & 4 sont très bons aussi.
Al Ewing coupe directement Hulk d’un pan entier de sa mythologie, pour en épouser un autre : l’aspect horrifique, la fuite constante sur les routes, l’errance, la peur, un Hulk intelligent mais sadique (on pourrait penser à Fixit, mais il est ici plus vicieux, cruel, mauvais), la conspiration Gamma avec les freaks of the week, le Hulk juste la nuit… non, clairement, on quitte le super-héroïsme, le bourrin et le bigger than life, pour replonger dans l’intime, dans la terreur, etc.
C’est très bien. L’encrage sur Bennett est un peu lourd, mais il y a ici une atmosphère, une ambiance terribles ; ça fonctionne à fond. Ce n’est pas du Hulk comme on peut l’envisager en première idée, mais ça fonctionne vraiment bien.

Je découvre la série (quatre épisodes, c’est bien pour se faire une idée), et c’est très chouette. Visiblement, Ewing sait où il va (la « green door » fait partie de nombreux indices laissant à penser qu’il a un plan en tête), ce qui ne l’empêche pas de s’amuser un brin. Le troisième épisode, avec son approche rashomonesque, est un festival de clins d’œil et d’incitation à la complicité avec le lecteur. Et les références à la série télévisée (« My name is Robert Bruce Banner. Don’t make me angry. » ou « Jackeline McGee ») permettent de transcender la structure (errance, fuite, flirt avec la clochardisation) empruntée à celle-ci. Cela donne une narration succulente, en dépit du fait que le scénariste désolidarise son récit de la continuité (alors que, justement, il est très doué pour l’exploiter, cette continuité).
Cela dit, il livre une nouvelle version de Hulk qui n’est pas contradictoire avec les autres : elle renvoie bien évidemment à la première itération, celle de Kirby des tous débuts, mais certaines variations de pouvoirs font écho à des choses déjà évoquées dans des périodes précédentes (un peu David, beaucoup Loeb…). Bref, ce n’est ni une réécriture ni une invention, on sent qu’il connaît. Mais comme souvent chez ce scénariste, il déforme, il tort, il surprend.
Graphiquement, Bennett se surpasse. J’ai toujours aimé son boulot, depuis des années (ses épisodes de Buffy, à l’époque, me plaisaient beaucoup), mais il ne cesse de progresser, ce dont il n’est pas toujours facile de se rendre compte vu qu’il n’a pas souvent été sur le devant de la scène. Là, il se montre d’une générosité étourdissante en termes de décors (son encreur doit y être pour beaucoup), qui sont aussi riches que naturels, et il multiplie les tours de force. Le premier épisode enchaîne deux doubles pages qui sont réellement impressionnantes. Et son interprétation de personnages déjà connus est percutante : son Walter Langkowski frappe l’imagination.
Bref, démarrage intense, et ça donne une grosse envie de suivre la série.

Jim

Cette phrase c’est du génie tellement c’est vrai !

THE IMMORTAL HULK #5

Written by: Al Ewing.

Art by: Joe Bennett.

Cover by: Alex Ross.

Description: Guest-starring Alpha Flight’s Sasquatch! The monster inside Bruce Banner is fully unleashed - in a brutal, bloody battle with the monster who made him. Blood will flow. The truth will come out. There can only be one winner …and it won’t be the Immortal Hulk.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Sept. 5.

Source : www.comicscontinuum.com

Encore une immense réussite, mais toujours une atmosphère lourde et terrible dans ce titre.
Al Ewing lâche définitivement les chevaux dans cet épisode, mais pas uniquement parce qu’on a (enfin diraient certains) droit à un vrai combat, un affrontement plein de violence, de fureur, de destruction, et de sales coups. Non, l’auteur donne aussi une sorte de sens aux éléments dispersés jusque-là, et en profite pour sortir une carte-joker surprenante, un élément qu’on ne pouvait pas voir venir mais qui change entièrement l’équilibre de la baston.
C’est bien vu, ça fonctionne très bien sur le moment, ça permet de changer l’équilibre trouvé jusque-là avec un Hulk intelligent, sadique voire cruel mais surtout en contrôle total ; c’est terminé. Le scénariste n’a pas peur, donc, de révolutionner les principes à peine posés, et de prendre à bras-le-corps les pièces les plus « dures » de la franchise ; courageux, d’autant qu’il a sûrement livré les meilleurs éléments sur Sasquatch depuis longtemps.
Je suis curieux de lire la suite, de ce titre auto-contenu très bien écrit… mais, surtout, extrêmement bien dessiné. Joe Bennett s’en sort aussi bien que dans les épisodes précédents, avec ici la brutalité totale des coups et des personnages. Bravo.

THE IMMORTAL HULK #6

Written by: Al Ewing.

Art by: Lee Garbett

Covers by: Alex Ross, Brent Schoonover.

Description: « The Green Door » starts here! Bruce Banner is alive - and everyone knows it. Now he’s hunted by the government, Alpha Flight, the mysterious Shadow Base…and the Avengers. And someone’s going to find him first. But Bruce has bigger problems. Something terrible has infected him. Something with unspeakable plans for humanity. And the only one who knows about it …is the Immortal Hulk.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Sept. 19.

Source : www.comicscontinuum.com

Curieux de lire ça. Ewing est très ambitieux, il va falloir assurer.

Encore une réussite.
Alors que le #5 était terrible pour ses révélations, on a ici l’après, avec l’exploration des conséquences de chaque côté. Banner semble plus en contrôle, et Al Ewing a l’intelligence de nourrir le casting secondaire, jusque-là trop réduit ; place aux nouveaux ennemis, ici, avec remplacement du militaire adversaire principal. Pourquoi pas, pour l’instant, ça fonctionne.
Le final, enfin, prépare le pire dans le prochain - et donne absolument envie, via une réplique bien vue et rigolote, qui est détournée de son matériau initial ; bien joué.
L’ensemble est dessiné par un Lee Garbett en grande forme, pour un épisode qui continue le sans-faute depuis le lancement. Bravo.

THE IMMORTAL HULK #7

Written by: Al Ewing.

Art by: Joe Bennett.

Cover by: Alex Ross.

Description: They’re the reason he died. They’re the reason he came back. Now The Avengers have to bring him in. But how far will even Earth’s Mightiest Heroes go to cage… the Immortal Hulk?

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Oct. 10.

Source : www.comicscontinuum.com

Je ne suis pas un expert, mais on dirait qu’il y a un peu de Hitch dans les dessins de Bennett ?

Je pense qu’ils procèdent du même réalisme détaillé, même si Bennett a fortement reluqué John Buscema. Une capacité à dessiner les détails de la vie réelle, notamment dans les décors, en proposant des cernés épais autour des choses.
Après, c’est peut-être aussi la colo qui y fait : le gros plan, avec une couleur chaude sur le visage et une couleur froide en fond, ça évoque beaucoup le travail de Laura Depuy. Ou de David Baron, qui évolue dans les mêmes eaux.

Jim

Je confirme la très positive opinion de Ben-Wawe, en ajoutant la mienne : j’aimais déjà beaucoup les trois premiers (qui présentent une espèce de monstre sortant du bois aux moments clés, et surtout un troisième épisode rashomonien qui cumule le mérite de jouer sur les tonalités en fonction des témoins, de préciser le but du monstre, d’identifier les enjeux et d’annoncer un nouveau personnage), mais les trois suivants confirment la très très bonne impression que laisse cette série, même si le postulat de base ne semblait pas évident.
Les deux épisodes suivants marquent la confrontation avec Sasquatch, et la baston n’est que le voile qui dissimule les véritables intérêts du diptyque : expliquer pourquoi Langkowski ne se contrôle plus, donc dévoiler la menace (épatante !), mais aussi brosser plus précisément le portrait de Jackie McGee, la journaliste qui court après le monstre.
C’est là qu’Ewing est fort : d’une simple référence à la série télé, il construit un véritable personnage, qui nourrit ses propres obsessions (dont on devine qu’elles pourront à leur tour alimenter les intrigues). Il parvient toujours à glisser ses clins d’œil dans une construction plus vaste : placer « puny humans » dans un dialogue, pour lui, ce n’est pas pousser le lecteur du coude, c’est réellement construire une réplique qui s’intègre à la scène.
L’épisode 6, dessiné par Lee Garbett, est étonnant. Déjà parce que le dessinateur affiche un encrage « sale », assez nerveux et moderne, qui donne une allure toute nouvelle à son travail (jamais aussi convaincant). Et puis, là encore, si ce volet marque une pause, les sub-plots continuent à se dérouler, chaque chapitre nourrissant la suite de manière assez logique. Ewing a en plus le bon goût de ressortir des personnages déjà existants (le général Fortean vient de l’époque de Jeff Parker), ce qui est à la fois notable et agréable pour les lecteurs au long cours.
Bref, excellente reprise du personnage, qui semble à nouveau aller quelque part. Ce qui n’était pas arrivé, malgré la tentative de Waid et Duggan, depuis… la première prestation de Pak ?
Série à suivre.

Jim

Roh. Roooh, oserais-je dire après ce #7 de la série.
Alors que je craignais que l’orientation horrifique du début soit zappée, Al Ewing utilise la confrontation « attendue » entre son Hulk (« Devil Hulk », comme indiqué dans le titre, ce qui est un plutôt bon résumé) et les Avengers, pour replonger directement dans cette ambiance terrible ; et pas uniquement pour un épilogue glaçant.
Non, là où on a déjà vu cent fois un tel combat, l’auteur a l’intelligence, ici, de montrer ce combat un peu sous le point de vue des civils, qui comprennent l’ampleur du danger absolu lors d’une « Green Alert »… que des Avengers eux-mêmes ; qui sont dépassés.
Ce sentiment de perte, d’abandon, d’incapacité totale à gérer Hulk est terrible, et terriblement bien illustré ici. C’est bluffant, glaçant déjà, et j’ai eu presque « peur » pour ces personnages, non pas face à la fureur d’un Hulk déchaîné… mais face au sadisme et à la détermination cruelle d’un Hulk surpuissant. C’en est encore plus terrible, et l’affrontement est abominable - jusqu’à une décision terrible, mais évidente à la lecture.
Et, donc, ce final glaçant, cynique, dégoûtant, mais ô combien légitime vu la série jusque-là… et vu ce qu’il s’est passé, aussi. C’est terrible, ça doit absolument envie de lire la suite, et ça perturbe ; notamment parce que Joe Bennett livre des planches au diapason. Le combat est d’une violence absolue, les planches sont sombres et brutales ; c’est parfait.