THE IMMORTAL HULK #1-50 (Al Ewing / Joe Bennett)

Depuis Avengers Forever (hormis peut être la minisérie Squadron Sinister) la qualité de son dessin ne cesse de baisser.
il est a peine reconnaissable sur cette couverture.
contrairement a Cheung par exemple, le meilleur de son travail est derrière lui.
pourtant j’apprécie énormément ces veilles productions, autant là…ses x-men me laisse de marbre.
avant c’était ca: t3_20otx3 là c’est sans ame.

Et encore, je trouve l’image de 2010 déjà très plate.
J’ai bien conscience de certains défauts dans sa période X-Men (vers 1997, donc), surtout sur les planches (cadrages exagérés, raccourcis forcés), mais il y avait un énergie communicative. Quand il a bossé avec Merino, sur Avengers Forever (son sommet), Fantastic Four, Superman, JLA/JSA, il parvenait à conserver cette énergie et sa narration nerveuse, tout en rajoutant de la finesse et du détail. Depuis la séparation du tandem, ce n’est plus ça.

Jim

Les cadrages exagérés et raccourcis forcés c’est ce que j’aimais chez lui. c’était sa marque de fabrique. un style reconnaissable entre tous. des personnages dynamiques, une pose, une belle perspective.
la couv plus haut est plate. (comme pour celle de 2010)
il y a hélas une régression ou un manque de passion dans son travail car du talent il en a. ( ou « avait » c’est à voir).

Sans Merino Pacheco c’est plus ce que c’était.

la couverture des x-men (1997) ci dessus n’est pas encré par ce dernier. pourtant le trait, la perspective , l’impact est tout autre.

Oui (c’est Townsend, non ?). Mais je suis moins fan.
Enfin, je m’explique : j’ai été grave fan de Pacheco à partir de ses Flash. Je trouvais qu’il parvenait à mélanger grâce et élégance, énergie et beauté, ce qui est rare. Ensuite, j’ai aimé son travail, sur Bishop, sur X-Men… Et puis est arrivé Merino (que j’avais repéré pour des couvertures sur des TPB espagnols de Fantastic Four, mais ceci est une autre histoire), et j’ai découvert que Pacheco pouvait encore faire mieux. C’est pour cette raison que sa période Merino emporte ma préférence, parce qu’elle me semble prendre ce qu’il avait de meilleur et l’élever encore davantage.

Jim

là je suis d’accord le trait de Merino s’accorde parfaitement avec celui de Pacheco.
cependant je maintiens que ce dernier à vu son niveau de dessin baissé. et que ce n’est pas du uniquement à l’encrage.

Oui, je trouve qu’il a baissé, mais surtout, il n’a jamais retrouvé un encreur qui le sublime à ce point. J’aurais été curieux de voir leur tandem continuer, afin de vérifier si le niveau se maintenait ou pas.
Sur ses œuvres plus récentes, il donne l’impression de s’enquiquiner. En soi, le dessin n’est pas mauvais, il y a même encore de chouettes moments, mais c’est un peu soporifique. Il n’y a plus d’enthousiasme.

Jim

tout a fait d’accord. il avait tellement de talent. j’aurai apprécié le voir a son niveau.

Son truc sur le Squadron Sinister durant Secret Wars était bien.
Mais c’est peu.
Et rare.

oui j’avais bien aimé

Pffouuu ; encore un immense numéro.
Si le titre s’appelle The Immortal Hulk, cela fonctionnerait encore mieux avec The Horrific Hulk, tant Al Ewing s’enfonce dans les aspects les plus sombres, terribles, abominables et donc horribles du personnage et de la franchise. A la suite du cliffhanger monstrueux du #7, on découvre le dégoûtant sort réservé à Hulk… et on suit donc les personnages secondaires pendant la majorité du numéro.
Certains anciens, comme Walter Langkowski et la journaliste, désormais réunis via Captain Marvel ; certains nouveaux, comme les savants fous. Hulk est présent, mais ne peut agir - du moins le pense-t-on. Car le scénariste est toujours plus malin, et augmente encore l’ampleur du vice de sa version du Géant de Jade.
C’est terrible, brutal, horrible ; terrifiant, littéralement. Mais… intense, et passionnant.
Un numéro d’une sécheresse terrible, et d’une cruauté abyssale. C’est puissant, j’ai complètement envie de lire la suite de cette plongée littérale en enfer. Un enfer vert, magnifié par un Joe Bennett qui n’est ni en forme, ni en feu ; mais royal.
Une réussite complète. Ô combien terrifiante, ô combien passionnante.

En dehors du super travail de Ewing (qui délivre ici peut-être son récit le plus « pensé sur le long terme » depuis Doctor Who, peut-être…), le grand plaisir c’est de (re)découvrir un Joe Bennet qui ne joue plus les bouche-trous (toujours honorable) de dernière minute, et ça se sent dans ce qu’il rend sur la planche.
J’ai l’impression qu’il teste de nouvelles choses, notamment dans les volumes un peu plus exagérés de ses personnages, les filiformes comme les mastards - la dichotomie entre Banner et son Hulk simiesque en est un bon exemple -, dans les hachures (qu’il tends vers Art Adams dans mon esprit) mais aussi en ce qui concerne son large catalogue d’expressions faciales variées. Là aussi, choix judicieux ou sacré coup de pot de la part de Marvel si on considère l’ambiance horrifique et oppressante ambitionnée par le scénariste. Hulk tient de Karloff parfois.

Bref, une série qui inspire autant son scénariste que l’artiste. ça fait du bien.

Et qui vit dans son monde, sans parasitage aussi.

THE IMMORTAL HULK #9

Written by: Al Ewing.

Art by: Joe Bennett, Martin Simmonds

Cover by: Alex Ross.

Description: Carl Creel was just trying to live. But sometimes trying isn’t enough. Now, to save the life he built for himself – and maybe everything else – Carl Creel has to do the impossible. The Absorbing Man has to kill the Immortal Hulk.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Nov. 21.

Source : www.comicscontinuum.com

Al Ewing continue sa maîtrise absolue du titre, en enchaînant sur les étonnantes et terribles révélations sur l’entité ayant possédé Sasquatch ; mais pas uniquement, car l’auteur s’amuse à redonner du coffre et une âme à rien moins que l’Homme-Absorbant !
En creusant parfaitement le Vilain, le scénariste démontre son immense talent à plonger au coeur des personnages. S’il démontre, depuis plus de huit numéros, son contrôle total sur Banner mais surtout sa version cruelle et monstrueuse de Hulk, il commence à construire tout un casting secondaire, étonnant et troublant. Même si Gamma Flight n’apparaît plus dans ce numéro, ses membres rôdent - et, surtout, l’intégration de Crusher Creel a autant de sens que de pertinence dans la dramaturgie.
Ewing gère donc ça très bien, et creuse aussi intelligemment la menace ennemie, bien éloignée a priori de la science-fiction si liée à Hulk, mais bien proche du mystique d’Alpha Flight et de Sasquatch. Cela n’en demeure pas moins fort bien fait, et le final, s’il demeure prévisible, fait son effet.
Joe Bennett, complètement impérial depuis le début de la série, est aidé ici par Martin Simmonds. Si j’espérais que les deux artistes se compléteraient, chacun gérant pendant les trois quarts du récit un personnage (Creel pour Simmonds, Hulk pour Bennett), la réunion des combattants correspond aux échanges entre dessinateurs - et si ça fonctionne, grosso-modo, ça n’en est pas parfait, et encore moins idéal. Dommage, car tous deux sont très bons, chacun dans ce qu’il doit raconter.
Cela ne gêne cependant pas le plaisir de la lecture, pour tout simplement l’une des meilleures séries actuelles ! Du grand art, messieurs !

Ah flûte ! J’ai loupé sa sortie.

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THE IMMORTAL HULK #10

Written by: Al Ewing.

Art by: Joe Bennett.

Covers by: Alex Ross, Marko Djurdjevic.

Description: Gamma Flight was too late. Shadow Base is infiltrated. Crusher Creel is damned. And the One Below All walks upon Earth. Now, in the place he was born, the Immortal Hulk is the last thing standing between the world of the living…and the Green Door.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Dec. 5.

Source : www.comicscontinuum.com

Bon.
Al Ewing livre, à mon sens, sa meilleure prestation sur ce titre, et Hulk a ici la saga la plus surprenante, troublante, intrigante et bluffante depuis des années ; et ce #10 est un numéro superbe, d’une intensité terrible, avec des sentiments de dégoût, de rejet, de surprise et de peur au fil de la lecture, en plus d’un plaisir absolu de se plonger là-dedans.
Voilà.
Rien d’autre à dire de plus ; c’est parfait. C’est ce que je veux lire. C’est ce qui me met sur les fesses. C’est ce qui me choque, me stupéfait, m’éblouit, me donne absolument envie de lire la suite.
J’adore. Ewing est extraordinaire, et Joe Bennett, de retour seul aux commandes graphiques, est en feu, et livre des planches d’une puissance terrible, et d’une ambiance étouffante. Le final est grandiose.
Dix numéros parfaits… dix numéros d’une saga dont on sait encore si peu, mais où tout fonctionne. Bravo. Merci.
Vite, vite, vite la suite ! Encore, oserais-je même !

THE IMMORTAL HULK #11

Written by: Al Ewing.

Art by: Joe Bennett.

Covers by: Alex Ross, Phil Noto.

Description: « Hulk in Hell, » part one. Jackie McGee is in hell. Carl Creel is in hell. Walter Langkowski is in hell. Eugene Judd is in hell. Carl Burbank is in hell. Los Diablos is in hell. Shadow Base is in hell. New Mexico is in hell. Planet Earth is in hell. We are all in hell…and so is the Immortal Hulk.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Jan. 2.

Source : www.comicscontinuum.com