Efficace. Al Ewing revient ici sur la situation de Thor sur Terre, où il est considéré hors-la-loi après les actions de Roxxon. Il hésite d’abord à aller au Valhalla pour ramener Iric, le fils de l’Enchanteresse, mais Sif le conseille et le ramène à la raison, alors que Thor se sent perdu, dans ses rôles et choix (tolérer l’Enchanteresse alors qu’elle l’a ensorcelé récemment, exiler Loki qui l’a aidé malgré tout). Thor retourne sur Terre, la police veut l’appréhender, mais Radioactive Man arrive, mandaté par des inconnus pour stopper Thor. Finalement, il y a aussi Cobra, Mr Hyde et la Gargouille Grise, qui transforme Thor en pierre hormis sa ceinture qui résiste. Mr Hyde enchaîne et semble briser le corps de pierre de Thor par ses coups.
C’est bien, oui. Encore une fois, je m’avoue peu emballé par ma lecture : c’est bien, fluide, intéressant, mais je n’ai pas d’attrait particulier, de passion. C’est solide et correct, et il est toujours agréable de voir ce « Thor qui pense », avec de bonnes idées de gestion des crises. Mais ça reste peu passionnant en soi, même si je suis curieux de la suite. Graphiquement, Jan Bazaldua a un style correct, sans emballer non plus ; ça n’aide pas.
Ce goût est peut-être à la convergence de plusieurs trucs, d’un côté une appétence évidente pour la continuité, de l’autre le conscience que la préhistoire de l’univers Marvel demeure un réservoir dans lequel peu de scénaristes viennent puiser, préférant utiliser leurs créations ou des personnages et intrigues plus récents.
Un bac à sable où il n’est pas gêné par la bousculade.
Four new gods walked the Earth, called by Thor’s foes to be his death — a man of fire, a man of stone, a beast of wrath and a trickster-serpent. All had reason to hate the thunder god… and working together, they had the power to end an All-Father’s reign.
This is the story of the IMMORTAL THOR… … and what broke him at last in The Immortal Thor #17 on shelves and digital platforms on Wednesday, November 20, 2024, from Marvel Comics
Un bon épisode, qui montre qu’Al Ewing s’amuse avec toute la mythologie de Thor, l’univers partagé et a bien des plans ; cool, malgré des dessins moyens. Ici, Thor a été transformé en pierre par la Gargouille Grise et brisé par Mr Hyde, ce qui provoque des réactions différentes chez eux et leurs alliés Cobra et Radioactive Man, tous missionnés par Dario Agger. Thor est mort, oui, son esprit lutte contre l’essence vengeresse de Donald Blake (avec Al Ewing reliant ce Blake maléfique et autonome de Donny Cates aux menaces Utgard, habile), mais son corps se reconstitue et il revient. Très en colère, il tabasse brutalement les super-vilains, qui s’enfuient alors que l’Enchanteresse le rejoint. Agger débriefe avec ses sbires, c’est Amora qui a sauvé Thor et Agger entend la gêner en révélant son rôle ici auprès d’un Thor toujours mal vu sur Terre (les super-vilains devaient l’empêcher de laver son honneur, c’est réussi) dans le cadre de sa guerre avec Tony Stark (voir sa nouvelle série). Sur Asgard, Thor accepte la demande d’Amora malgré les doutes de ses proches, et l’aide à ramener son fils mort - mais il a un doute, lui demande de confirmer qu’elle vise bien Iric et pas Ove (son fils à venir avec Namor, « annulé » par Carol Danvers dans sa série). Amora rejette Ova mais ne parle pas d’Iric, et pour cause : elle a vu d’autres lignes temporelles et ramène ici quelqu’un que Thor connaît car son double plus âgé lui a confié ses souvenirs lorsqu’il a changé le Temps, à savoir… Magni, le fils d’Amora et Thor dans la saga The Reign de Dan Jurgens !
C’est bien, oui. Al Ewing continue de semer des indices et éléments, et s’amuse ici avec la continuité. La continuité globale, avec les références à Ove, la guerre Roxxon/Stark, et c’est bien cool. Mais aussi la continuité de Thor, en référençant Donny Cates et donc ce cliffhanger surprenant, qui trouble et donne envie d’en savoir plus. C’est donc bien, mais pas « très bien », car le rythme reste assez lent, un peu maladroit, et surtout les planches de Jan Bazaldua ne sont pas adaptées, pas assez puissantes et iconiques pour un tel récit. Dommage.
De bonnes choses, de belles utilisations de continuité, des surprises, mais un rythme irrégulier et des planches pas à la hauteur.
(W) Al Ewing (A) Jan Bazaldua (CA) Alex Ross
THOR VERSUS HIS OLDEST FOES!
• On Asgard, Thor had been outplayed by the Enchantress - and their game would have vast consequences for the Golden Realm.
• And on Earth, the self-styled Gods of Midgard made their bid to take the kingdoms of humankind for their own.
• This is the story of the IMMORTAL THOR…and the heir to the throne of all.
RATED T+
In Shops: Dec 18, 2024
SRP: $4.99
Très bon. Al Ewing enchaîne fort bien après son cliffhanger surprenant, où l’Enchanteresse manipule Thor pour ressusciter son fils mort - mais pas celui de Strange Academy, ni le possible qu’elle pourrait avoir avec Namor, mais Magni, le fils du Thor aigri et despotique de The Reign. Thor accueille cela avec flegme, car il a la mémoire de ces événements réécrits, et confirme à Sif que Magni, Dieu de la Force, est digne… car Magni tient Mjolnir sans que Thor change l’enchantement. Amora l’a fait (re?)venir car elle veut un héritier à Asgard si Thor meurt, et le « conseiller ». Thor les emmène tous affronter l’Homme-Radioactif, Cobra, la Gargouille Grise et Hyde pour les stopper et se venger. Ca se bagarre bien, Magni humilie Hyde qui prend une double dose, mais les super-vilains sont stoppés. Amora est arrêtée pour ses crimes après manipulations de Dario Agger, qui suit à distance et prépare son retour public sous la forme de « Dario Agger Jr ». Les quatre super-vilains sont d’ailleurs emmenés dans une prison Roxxon, ce qui fait glousser l’Homme-Radioactif…
C’est très bien, oui. Al Ewing livre un récit qui alterne entre grosses ambitions mythologiques, jolis clins d’oeil aux fans, et bastons bien menées. Ici, on est sur les deux derniers aspects, avec une très bonne gestion de Magni, un Thor très agréable à lire et voir, et une belle baston contre les super-vilains. Les manoeuvres de Dario sont aussi bonnes, et l’ensemble rend très curieux. Jan Bazaldua s’améliore, son style reste correct sans briller, mais ses visages et bagarres sont meilleurs.
(W) Al Ewing (A) Jan Bazaldua, Dan Jurgens, Various (CA) Alex Ross
THIS IS NOT THE STORY OF THE IMMORTAL THOR!
• The All-Father had a journey to make to a far star - and so, for a time, the Golden Realm was left to rule itself.
• Yet even in the absence of the King, the story continued - and each Asgardian had their own drama to play out.
• These are the TALES OF ASGARD…
• A cavalcade of artists including Jan Bazaldua, Valerio Schiti, Juann Cabal, Martin Coccolo, CAFU, Steve Skroce, Gavin Guidry and many more!
RATED T+
In Shops: Jan 15, 2025
SRP: $4.99
Etonnant numéro que celui-ci, sans Thor, centré sur Asgard et ses habitants, avec une suite de l’intrigue et surtout un dessinateur différent par page. Sans que cela soit un épisode spécial, sans que la pagination soit augmentée. Al Ewing montre ainsi Magni, récemment ressuscité et tiré de son futur abandonné, qui cherche sa place dans Asgard, puis conseillé par Sif. Amora le suit à distance, on comprend qu’elle a choisi de l’amener pour que le All-Power soit désormais en partie en lui et, s’il meurt, il ira en Thor, qui sera encore plus fort, et elle veut le manipuler. Mais l’Enchanteresse doute, hésite, et est confrontée par un Skurge acharné à retrouver « sa » Mort et à l’arracher de Thor. Magni croise un Beta-Ray Bill dépressif, qui partage avec Sif et maintient leur distance. Sif tente de voir son frère dans l’au-delà, et Heimdall est menacé, demande à Hermod d’avertir Asgard que « Nrgl » s’éveille et que la Cité de Mort est vivante, mais Hermod est bloqué. Ullr, le God of Doom, accepte de forger une nouvelle Bloodaxe pour Skurge, en contrepartie de son âme, alors qu’il collabore aussi avec les Olympiens emprisonnés. Magni passe voir les Trois Guerriers alors que, au Valhalla, Odin déprime dans son coin, en étant seul et jamais visité par Thor, alors qu’Iric entend son nom à la porte mais Odin lui dit de ne pas y aller. Amora est à la porte, en Jane Foster, car elle regrette de ne pas l’avoir fait revenir, et échoue. Elle va voir Alvi, qui la rejette et confirme son envie à elle de « tout tenter » pour tout arranger. Magni croise un Balder oisif, alors que son arrière-arrière-grand-père Tiwaz échange avec Utgard-Loki, qui confirme que rien n’est fini et que tout va reprendre. Le même Tiwaz va croiser Loki en exil, alors que Magni se trouve une nouvelle voie en s’associant avec Blackjack O’Hare. Et la fameuse roue d’Utgard-Thor arrive devant Asgard…
C’est dense, intéressant et bien fait. Al Ewing gère bien ce qui est finalement un gros casting secondaire, pose bien les choses et multiplie les pistes, les subplots. Je suis surpris qu’il installe autant Magni, mais c’est cool, et le travail sur Amora est bien fait. La liste des dessinateurs invités est trop longue mais ils assurent tous et livrent un beau numéro.
Un épisode étonnant mais fort agréable, et très bon pour lancer et relancer les choses.