Toi tu n’as pas regardé la finale de la coupe du monde de foot ! Sacrée histoire ce match !
Si si, je l’ai vue (un peu contraint et forcé, il y avait de la famille à la maison et ils voulaient tous voir le match !!).
Et je dois bien dire que je n’ai pas été très sensible à la dramaturgie de cette tragédie des temps modernes.
Mais pour être honnête, mon avis sur le foot n’a aucune espèce d’importance.
Mais est-ce une histoire ? A ce compte les événements en direct (une manifestation par exemple) serait une histoire. De la fiction. C’est intéressant d’y voir cela, ça dénote de l’impératif fondamentale, capitale, nécessaire voire du besoin vital de raconter des histoires et de fait on en vient à vouloir en créer une sur la base d’un événement temporaire et limité. On veut y voir une dramaturgie, une montée crescendo, des héros etc. Passionnant
Moi le sport à la téloche je m’en fous énormément (j’aime en faire, pas en regarder) mais c’est clair qu’en terme de fiction c’est un cadre véritablement puissant. Je me fichais assez du basket mais Slam Dunk m’a totalement conquis et j’ai un peu rien à foutre du football américain mais je considère Friday Night Lights comme l’une des plus grande série de ces 20 dernières années.
Une histoire n’est pas forcément une fiction.
Ca c’est le propre des grands évènements de sport à dire
Vous avez 8 heures.
Mais la reponse est si.
Sourire
C’est marrant j’ai toujours considéré le sport à la télé comme une histoire. Du moins quand le truc à l’écran m’intéressait.
Après pour les 8h je passe mon tour ^^!
Non ça peut être. Nuance.
Quand ils ne le sont pas, ce ne sont pas des grands évènements de sport (je parle de grand dans l’histoire )
Pour moi tu confonds événement et grand moment.
Une finale est toujours un évènement . Quoi qu’il se passe. Ou pas. Est-elle pour autant un grand moment de sport? non.
Et à l’inverse tu as des matchs, courses etc etc qui ne sont pas des évènements et qui deviennent des grand moments.
On sait toujours avant qu’un événement est un évènement. Par contre on ne sait qu’après qu’il s’est avéré être un grand moment
Oui tu peux le dire comme ça.
Pour les moi les grands évènements sont des grands moments quand une finale (ou un championnat) est sans suspens et torché à la va vite, ce ne sont plus de grands évènements pour moi. Par exemple, toutes les finales de Nadal à Rolland où il torche son adversaire, pas grand monde ne s’en rappelle, c’est juste une ligne de palmarès.
Que serait-elle donc d’autres ?
Disons que je te raconte l’histoire de la finale du mondial 2022, sans rien inventer, 100% factuel, en quoi ça serait une fiction ?
En rien justement. Ca serait une transcription ou un compte-rendu
qui reste une histoire.
Pourquoi ça n’en serait pas une ?
A toi de me dire pourquoi ca en serait une. J’ai expliqué plus haut mon point de vue. Si la transcription factuelle d’un événement sportif est une histoire, la transcription d’une manifestation ou d’un débat législatif l’est tout autant. Est-ce le cas ?
Si une finale passionnante devient une histoire c’est parce qu’on la transforme, qu’on y appose des éléments et des outils de la dramaturgie et de la fiction. De fait on dénie alors le caractère réel de l’événement pour en faire une fiction.
Baaah… oui, tout est histoire lorsqu’elle est relue, reracontée, revue, qu’il y ait de la fiction ou non.
On ne partage clairement pas la même idée pour le coup.
Quand je regarde un match pour le titre d’UFC par exemple, et que ça devient passionnant par les actes de l’affrontement, ça n’a rien à voir avec quelconques éléments ajoutés ou inventés.
D’ailleurs pour aller plus loin, c’est même ça qui fait le sel des sports le fait que tu peux avoir une grande Histoire sans élément ajouté.
Alors non. si c’est reraconté, ça sera avec ta vision, tu racontes, tu ne dit rien de factuel. Si tu racontes à 100% pour reprendre ton exemple la final de foot, c’est une transcription, si par exemple tu rajoutes, un dribble magnifique, une explosion de joie, il avait le visage marqué… tout ça devient subjectif, et donc tu racontes une histoires.
Il faut toujours pensé à un fait simple. Demande à 3 personnes dans la rue de te décrire une personne qui vient de passé, la personne décrite sera différente.
Si par contre tu dis machin avait le ballon parcours 100 m centre reprise de volé et but, c’est une transcription de fait, pas une histoire.
Non si je te lis un retranscription telle quelle, je reste factuel.
Une transcription c’est une histoire pour moi, racontée via transcription.
Si je te lis une retranscription de débat par exemple, c’est comme si je te lisais une pièce de théatre dans le fond, mais sans fiction.
Après attention, je ne dis pas qu’on ne peut pas embellir un récit réel, évidemment que c’est pas mes propos, mais juste que raconter des faits de manières objectifs reste une manière de raconter… une histoire. Je ne vais pas plus loin que ça.
Après qu’elle soit bonne ou non ou mal racontée, ça c’est une autre… histoire.
Tu utilises des termes comme « raconté », « revue », c’est déjà en soi une vision fictionnel d’un faits historiques. En fait je pense que tu mélanges des définitions différentes du mot « histoire »
« acte de l’affrontement » c’est déjà un terme qui apporte une vision déformé de la réalité.
Juste une question dans ce cas. Pourquoi a t’on à la fois des commentateurs sportifs et des historiens du sport ?
La question est donc : existe t il des faits en dehors de la fiction ?
Ou encore : le fait n appartient il pas au champ lexical de la fiction ?
Ou encore : sans fiction, l etre humain aurait il pu même penser le concept de fait ?