THE SACRAMENT (Ti West)

http://imagizer.imageshack.us/v2/800x600q90/811/s2qm.jpg

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

6 juin 2014 (USA)
Indéterminée (France. Le film sera projeté en compétition au prochain festival de Gerardmer)

REALISATEUR & SCENARISTE

Ti West (The House of The Devil, The Inkeepers)

DISTRIBUTION

Joe Swanberg, Amy Seimetz, AJ Bowen, Gene Jones…

INFOS

Long métrage américain
Genre : thriller/horreur
Année de production : 2013

SYNOPSIS

Deux journalistes suivent un de leurs amis à la recherche de sa sœur disparue. Quittant les États-Unis pour une destination tenue secrète, ils arrivent finalement à Eden Parish, une communauté religieuse où quelque deux cents âmes partagent l’idéal d’un mode de vie autonome, fondé sur le partage des biens et porté par un chef charismatique que ses fidèles appellent « Père ». Mais des zones d’ombre dans ce prétendu petit paradis vont bientôt être découvertes par les nouveaux arrivants.[/quote]

Premiers visuels :

http://imagizer.imageshack.us/v2/800x600q90/17/e1bi.jpg

http://imagizer.imageshack.us/v2/800x600q90/46/tdv7.jpg

J’aime bien « House of The Devil » de Ti West, c’est plutôt un réal doué et attachant, et, quelque part, « à l’ancienne » : le rythme prétendûment un peu mou de ses films, c’est juste un attachement à ce type de narration à l’ancienne où on prend 25 bonnes minutes pour dessiner un contexte, exposer une situation, camper des personnages.
Pas vu son « Cabin Fever 2 » (pas vraiment son film, si j’ai bien compris), mais j’ai par contre « The Innkeepers » sur le feu depuis quelques temps, il a très très bonne réputation…

Sur « The Sacrament », cette grande gueule d’Eli Roth a dit que c’était le renouveau du film d’horreur, le film où West passe à une dimension supérieure. On a tendance à ne plus trop croire ce genre de promo-blabla, mais il est vrai que ce projet change de dimension par rapport aux projets un peu fauchés auxquels West était attaché jusque là.
Et surtout, le sujet est potentiellement explosif, avec ce qui semble être une évocation de la tragédie de Waco, et les agissements du tristement célèbre David Koresh, leader de la secte des Davidiens.

Oui, c’est bien ça. Le film a été remonté par les producteurs. West voulait d’ailleurs retirer son nom du générique (et le remplacer par le fameux Alan Smithee je crois) mais sa demande a été refusée…

Ok, merci de cette précision. C’est bien ce que j’avais compris.
D’ailleurs, puisque tu l’évoques, je crois que désormais les réals américains souhaitant désavouer une oeuvre n’utilisent plus le pseudo « Alan Smithee », désormais trop célèbre et remplacé par un autre, je crois bien…

Ouaip…Walter Hill avait utilisé « Thomas Lee » pour Supernova par exemple. Même si son utilisation s’est raréfiée (à une époque, Kiefer Sutherland et Dennis Hopper, entre autres, l’ont employé), on retrouve tout de même des Alan Smithee dans divers postes dans les années 2000…mais là cet alias se retrouve surtout au générique de courts métrages, de séries télé ou de séries Z.

Et même des video-clips : j’adore le groupe Faith No More, et l’un de leurs clips (« Digging The Grave », je crois bien) est signé Alan Smithee (qui est un anagramme de « the alias man »)…

Le jury de la 21ème édition du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer a rendu son verdict.

La lauréate du Grand Prix est la Miss Zombie de Sabu.
Le Prix du Jury ex-aequo va à Rigor Mortis de Juno Mak.
Et beau succès pour l’australien The Babadook de Jennifer Kent qui repart avec 4 récompenses : Prix du Jury ex-aequo, Prix du Public, Prix de la Critique et Prix du Jury Jeunes.

Le Prix du Jury Syfy a été décerné à The Sacrament de Ti West.

La bande-annonce :

Perso j’en suis !!

[quote=« Photonik »]…]
Et surtout, le sujet est potentiellement explosif, avec ce qui semble être une évocation de la tragédie de Waco, et les agissements du tristement célèbre David Koresh, leader de la secte des Davidiens.[/quote]

Après l’avoir vu, je dirais qu’il s’inspire surtout du « suicide collectif » de la ville de Jonestown au Guyana « orchestré » par Jim Jones à la fin des années 70.

Pour ceux qui connaissent cet événement, le film n’apporte rien de neuf, on en connait l’issue.

Ceci dit j’ai regardé ce film de bout en bout, mais j’avoue me demander ce qu’il apporte ?
Ce n’est pas un témoignage, ce n’est pas un divertissement ; la volonté de réalisme ôte toutes velléités de prendre du plaisir au spectacle proposé (du moins en ce qui me concerne).

Je suis assez dubitatif sur l’idée même de faire un tel film, surtout à cause de son parti pris « réaliste », et dans sa façon de coller à un événement tel que celui qui s’est déroulé à Jonestown.

Finalement je regrette de m’être prêté à cette mascarade.

Ah.
Tu n’es pas le premier à émettre des critiques négatives sur le film, il a globalement été fraîchement reçu à ce que j’ai pu comprendre. Y compris par les habituels amateurs du travail de West…

Pour l’inspiration, tu as raison : c’est plutôt du côté de Jim Jones que de Koresh qu’il fallait la chercher, après renseignements.

[quote=« Photonik »]…]
Tu n’es pas le premier à émettre des critiques négatives sur le film,…][/quote]

En lisant ton commentaire, et après avoir relu le mien je vais préciser mon sentiment : si je m’interroge sur la finalité du film (il se présente comme une sorte de compte rendu filmé de l’incursion réelle de trois journalistes au sein d’une communauté) ; la mise en scène est limpide, alors que le film est tourné par l’équipe de journalistes dans la communauté (il y a d’ailleurs des idées plutôt astucieuses de ce côté-là) et l’interprétation par l’ensemble du *casting *est excellente.
La tension est bien amenée, l’utilisation de la musique judicieuse, bref tout y est bon de mon point de vue, hormis la raison d’être du film. :wink:

Ah oui, d’accord, je comprends mieux.
Les critiques négatives, si je ne m’abuse, portaient sur le fait que pour son premier projet d’envergure, West n’avait pas réussi à être aussi frais et original que sur ses petits budgets précédents. Son ambition pourtant, je crois, était quand même de « révolutionner » le genre désormais sinistré du « found footage ». Pas une mince affaire…