THE SHADOW STRIKES (Lynn Shores)

MV5BY2EwOWNhNmItOWQwNi00ZDUzLTg0M2MtNTEyNzNjMTU5MTM1XkEyXkFqcGdeQXVyMjUxODE0MDY@.V1

REALISATEUR

Lynn Shores

SCENARISTES

Al Martin et Rex Taylor, d’après une histoire de Walter B. Gibson

DISTRIBUTION

Rod La Rocque, Agnes Anderson, James Blakeley, Norman Ainsley…

INFOS

Long métrage américain
Genre : suspense
Année de production : 1937

“Who knows what evil lurks in the hearts of men?”
“The Shadow knows !”

Avant de devenir un personnage à part entière, le Shadow était le pseudonyme de l’annonceur de l’émission radio Detective Story Hour diffusée sur les ondes en 1930. Et à peine un an plus tard, le Shadow a continué d’occuper cette fonction de narrateur au cinéma le temps d’une série de six courts-métrages produits par la Universal. Parce que les auditeurs ont réclamé des histoires avec ce Shadow, l’éditeur Street & Smith a chargé l’auteur (et magicien) Walter B. Gibson de créer tout un univers autour de ce qui n’était jusque là qu’un nom et une voix. Le premier numéro du pulp The Shadow Magazine est sorti en avril 1931 et le justicier a vite été décliné sur de nombreux supports, dont les comics (dès 1940) et le cinéma.

Les pouvoirs du Shadow ont évolué tout au long de son parcours (par exemple, il n’avait pas de costume dans le feuilleton radio de 1937 et devenait invisible lorsqu’il opérait en tant que Shadow, les criminels…et les auditeurs…ne le reconnaissant que par des effets sonores et le changement de sa voix). Pour son premier long métrage en 1937, pas de capacités surnaturelles qui lui permettent d’« obsurcir l’esprit des hommes »The Shadow strikes est une enquête réalisée à l’économie et produite par Grand National Films, un des nombreux studios de la Poverty Row spécialisé dans les micro-budgets qui n’a été en activité que pendant quatre ans avant d’être racheté par la RKO en 1940.

MV5BZDEwODg3NmYtYTYxZi00YjkzLWE3NDYtYmI1MjhmYTQzZTU0XkEyXkFqcGdeQXVyNjgzNDU2ODI@.V1

Il n’y a pas grand chose qui distingue ce Shadow des nombreux autres détectives qui pullulaient sur grand écran dans les années 30. ll a bien son costume noir, un grand manteau et un chapeau mais il ne les porte qu’à deux reprises (dans deux scènes assez rapides) et il profite de l’obscurité pour cacher ses traits. Le reste du temps, Lamont Granston (et pas Cranston, une petite faute corrigée dès le film suivant) enquête à visage découvert avec l’aide de son chauffeur et se fait passer pour un célèbre avocat afin de résoudre le meurtre d’un homme d’affaires, patriarche d’une grande famille dont presque tous les membres sont des suspects potentiels.

The Shadow strikes est un whodunit classique et poussiéreux, auquel s’ajoute une sous-intrigue (la mort du père du héros) pas suffisamment développé. Le métrage ne dure que 61 minutes mais cette heure s’étire interminablement. Après ce premier essai ennuyeux (le réalisateur Lynn Shores sera plus inspiré avec Charlie Chan au musée de cire), le moustachu Rod La Rocque a repris le rôle pour une suite en 1938 avant de passer le relais à Victor Jory pour un serial en 15 épisodes en 1940.

J’aime beaucoup l’image et l’aura du Shadow, mais j’ai du mal à « appréhender » clairement son univers. J’ai vu et lu qu’il y a plusieurs formats, entre la radio, les nouvelles, et un peu les comics, mais j’ai l’impression que les éléments diffèrent entre chaque média.
J’ai acheté il y a peu un livre qui traduit les deux premiers romans (format pulp), j’ai lu le premier et je dois avouer que si c’est une belle pièce d’histoire, la lecture n’est pas la plus fluide… ou agréable.
J’ai aussi lu le Grendel/Shadow et Shadow : Year One de Matt Wagner, mais là aussi je trouve que le « mythe » et ses composantes sont difficiles à saisir.

Le Shadow, je l’ai découvert avec le film de 1994 et je m’en tiens aux éléments qui ont été retenus à l’écran comme son « network » d’agents et que j’ai retrouvé dans quelques bandes dessinées par la suite. Mais c’est vrai que ce sont des choses qui ont souvent évolué depuis les années 30 et entre les différents supports de ses aventures.
Après j’avoue que je n’en ai pas lu tant que ça. Je n’ai pas beaucoup de Shadow dans mes étagères et je n’ai jamais lu les pulps

J’ai aussi vu le film, qui m’a donné envie de mieux connaître. Mais les sources manquent sur le « canon »…

Le titre de ce film a servi pour une série chez DC, située dans la période de création des pulps, écrite par Gerard Jones et dessinée, magnifiquement, par Eduardo Barreto. Il y a deux ans, j’ai trouvé quelques épisodes qui me manquaient (mais il m’en manque encore pas mal), et c’est vachement chouette. Nettement plus classique que les interprétations de Chaykin, Sienkiewicz ou Baker, mais très bien quand même.

Jim

https://www.moutons-electriques.fr/ombre-gentleman
Celui-là?

Je lis le premier en VO en ce moment.

J’ai découvert le personnage avec l’album « la nuit du Ninja ».

Oui c’est ça.

Oh, intéressant.
Purée, les Moutons (comme d’autres éditeurs de littérature), ça fait un petit bout de temps que j’ai pas suivi l’actualité, zutalor ! Parce que, apparemment, y a plein de choses cool.

Jim

Oui, merci pour l’info (les moutons, ça te déterre des trucs …)

Dan Spiegle :

shad

Hé, pas mal.

Jim

Dan Spiegle :

7883e8c3777e00d484497c8d4977e4aa

Je crois que je n’ai jamais vu autant d’illustrations couleurs de Spiegle qu’en ce moment.
Merci Doc !

Jim

1 « J'aime »

Oui, il y a pas mal de belles choses, comme ce qu’il faisait avec les Blackhawks et sur le thème du western…

bh4

hexs

Maverick

Ces illustrations sont liées à quoi ? C’est un portfolio ? Des illustrations dans une revue ? Des commandes ? Pour le fun ?

Jim

Ce sont des commandes…

La vache : ça mériterait d’être recueilli en « beau livre ».

Jim