THE SILVER COIN #1-15 (Michael Walsh, collectif)

Bon, je continue à avancer (d’autant que la série va connaître une pause à la suite de la naissance d’un enfant dans la famille de Michael Walsh), et j’ai rattrapé mon retard. Et franchement, c’est pas mal.
La série évolue selon deux axes. D’une part, là où les premières intrigues ressortissaient du genre de la possession, de l’obsession mâtinée de fantastique, avec des sauts temporels (on explore plusieurs périodes : l’épisode écrit par Jeff Lemire se déroule en 2467, par exemple), désormais les récits sont nettement plus horrifiques, avec des images moins suggestives et plus démonstratives. D’autre part, les auteurs réunis par Walsh tissent des liens entre les différents épisodes, notamment par le recours à des personnages récurrents qui sont autant de ponts entre telle ou telle histoire. Il est possible de recréer une chronologie, et les rappels d’un chapitre à l’autre se font avec la pièce, certes, mais aussi le corbeau, la forêt, les fantômes, le pompier…
En filigrane se dessine une menace démoniaque, surnaturelle, indicible et immortelle. Qui semble prendre forme (soit directement, soit indirectement, notamment à travers la figure du puritain) et avoir un plan.
Bref, dans l’ensemble, c’est pas mal : dense, angoissant, et bien repoussant. C’est également parfois assez classique, avec la répétition de la possession qui amène à une révélation finale, structure reprise dans les épisodes 2, 12 ou 14, par exemple. C’est efficace, mais déjà vu. Y a des épisodes qui surnagent : mention spéciale à l’épisode 11, écrit par James Tynion IV, qui déjoue certaines attentes et amène avec une rouerie consommée les chocs et les révélations.
Série qui, à mon sens, mérite le détour pour les amateurs d’horreur.

Jim

Bientôt chez Huginn & Muninn.

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