THÉRAPIE DE GROUPE t.1-3 (Manu Larcenet)

Thérapie de Groupe T1

Manu Larcenet est un auteur de BD à succès ou du moins était, aujourd’hui finis la gloire, les éditeurs et les femmes nues dormant sur son palier, Larcenet est un artiste finis, dont les tentatives de suicide ratés défraient de moins en moins la chronique. Pourquoi ne pond-il pas un nouveau chef d’oeuvre, un album comme il a su si bien les faire, c’est simple il a le problème de la page blanche. Manu est prêt à tout pour revenir sur le devant de la scène, mais il lui faut une idée originale et comme il le dit si bien " une idée originale, c’est comme la sodomie dans le porno, un mal nécéssaire.) (gag censuré dans la version mise en vente, mais toujours lisible sur les exemplaire du Dargaud Mag)

PAGINATION. 56 PAGES

FORMAT. 250x312

EAN. 9782205084047

PRIX 15,00 €

SORTIE LE 10/01/2020

Le nouveau Manu claque fort, il défonce la nouvelle vague en humour, et il est bien fun. Vivement la suite (même si ce tome peut se lire en one-shot).

Laquelle ?

Les Fabcarro, ou ses émules du genre Faut pas prendre les cons pour des gens chez Fluide qui a fait un carton à noël.

.

Une nouvelle vague pas neuve non plus, alors, s’il y a Fabcaro.

j’ai juste trouvé ça sympa, avec quelques fulgurances.
Mais bon, je pense que c’est lié au fait qu’il me fatigue un peu, avec ses atermoiements, et qu’il aurait pu éviter une enième reflexion publique sur son mal être d’artiste insatisfait, même avec toute l’auto derision du monde et même si je comprends bien le côté exutoire manifestement nécessaire de la chose pour lui

Et vlan.

(Soyouz, qui veut de la discussion, va être servi, là.)

Jim

Et ça risque d’être plus intéressant qu’une discussion autour du contenu de la nouvelle vague (le problème, c’est qu’il y en a une nouvelle tous les 10 ou 15 ans, donc c’est pour ça que c’est mieux de préciser … les cahiers de la BD ont eux aussi une définition de la Nouvelle Vague).

Mais après je nie pas les qualités de l’album.
Seulement le postulat de départ « je ne vais pas bien donc j’en fais une BD » j’y arrive plus trop

C’est pas toujours ça. Ces trois dernier albums ne traitaient pas de ça et après il est bipolaire, il traite donc de sa condition.

oui je sais et manifestement (je l’ai encore écouté l’autre jour) ce n’est pas ça pour lui (dans le sens ça ne va pas toujours très fort).
Soit, mais ça me lasse un peu

dans l’ordre ça donne quoi?
Le retour à la terre? oui c’est drôle, la patte Ferri, mais on peut pas dire non plus que son alter ego soit au mieux
Blast? si c’est pas une grande partie de lui c’est qu’effectivement je n’ai rien compris à sa condition
Le rapport de? là c’est ok c’est une adaptation, très réussie d’ailleurs, mais pas de pot c’est pas la grande marave non plus

Tattoo Flash? aucun souvenir

et je n’ai jamais dit ça en plus.
j’ai dit enième, pas toujours

Dans l’ordre ca donne.

Retour à la terre, tatoo flash (bon ok c’est assez naze), Fake News (un dessin, un texte très sympa).

Par contre il a fait d’autre chose entre Blast et le Rapport broddeck.

Le sens de la vis ?

ben seulement Les Branleurs que l’on a pas cité
le dernier Blast c’est 2013 et les 2 Le rapport c’est 2015 et 2016

Microcosme ?

oui et Microcosme effectivement

le journal d’un corps et le loup qui mangeait n’importe quoien 2013 et un Nid Oumouk en 2015, Les brailleurs en 2017

2007 entre les Blast.

Thérapie de groupe, Tome 2

Le premier tome de « Thérapie de Groupe », « L’Étoile qui danse » (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l’inspiration. Dans le second tome de cette trilogie, « Ce qui se conçoit bien » (2), l’auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l’idée du siècle afin de redevenir l’auteur à succès qu’il était. Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (« Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. »). Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (« De vous à moi, c’est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. »), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (« J’aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous… », distribution de médicaments («la drogue y est gratuite et en plus - et je n’ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu’un pour s’assurer qu’on prenne bien toute notre drogue. C’est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas plus de monde.»). En décrivant un Manu Larcenet en manque d’idées, l’auteur ouvre des dizaines de pistes qu’il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante. Il continue d’explorer l’histoire de l’Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l’Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western. Le séjour à la clinique porte ses fruits et l’auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : « Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . » Un album dense d’une originalité absolues. C’est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré. Mais l’auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique. Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles ; c’est un créateur torturé et complet. Les lecteurs familiers de l’auteur ont évidemment déjà lu le premier tome de cette série hors-norme. Pour ceux qui sont en première année de Larcenet, il est recommandé de le découvrir en commençant par lire le sensationnel « Combat Ordinaire », son premier très grand succès.
(1) « Il faut du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse ». (Frédéric Nietzche) « Le problème avec le chaos en soi, c’est que c’est pas marrant tous les jours. » (Thérapie de Groupe tome 1)
(2) « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. » (Nicolas Boileau) « Je découvre que, si je veux trouver les mots pour dire mon chaos, il faudrait que je le conçoive bien. Or par définition si je le concevais bien ce ne serait plus du chaos… » (Thérapie de Groupe, tome 2)

  • Éditeur : Dargaud (22 janvier 2021)
  • Langue : : Français
  • Broché : 56 pages
  • ISBN-10 : 2205085220
  • ISBN-13 : 978-2205085228
  • Poids de l’article : 505 g