TITANS (Saisons 1-4)

À propos de Marv Wolfman, les créateurs des personnages ne sont pas mentionnés dans les crédits de la série…et ça, ça ne plaît pas à Gerry Conway qui l’a bien fait savoir sur son compte twitter :

F**king disgusting that @DCComics did not give screen credit to @marvwolfman and @perezartist for creating half the characters in Titans, only « based on characters from DC » as if DC created them. Yet lots of space for SIX Executive Producer credits.

Would it have cost you anything to give credit where credit is due, @DCComics? « Based on characters from DC, » that’s just pathetic. Fix this. Do the right thing. Stop being jerks. Because this is jerk behavior.

Eh bé… Des trous du cul jusqu’au bout.
Même à ce jeu, Marvel les explose.

Même pas besoin d’élément de comparaison pour être nul !

Bon je suis en cours de matage du #1

Vu qu’il doit pas l’être déjà du premier épisode de la saison 1 je vois pas trop comment faire pour la saison 2, mais ok.

Je vais être honnête deux secondes et dire que Starfire est légèrement moins pire que sur les photos. Pour le reste c’est de la merde. Les acteurs sont naze, les personnages pas respecté pour un sous, c’est sombre et il se passe rien de rien chez rien.

Je serais pas masochiste au point d’aller plus loin.

Ma foi, je suis assez surpris par le produit. C’est pas une grande série mais l’ambiance noir et la violence visuelle sont en fait autant réfléchies que justifiées au point de devenir le moteur des personnages. La série s’apesentit sur ces adulescents dissociés, marginaux, et déséquilibrés qui s’attirent mais sans sombrer dans le trop gnangnan. C’est déjà plus mature que Arrow et Flash. L’après Teen Titans. Pensé ainsi, le postulat de départ fait sens. Même les acteurs y croient.

On sous-tend l’intrigue d’une enfant bizarre poursuivie par une sombre entité et autour de laquelle se greffe les héros. C’est simple mais bien amené. L’introduction prend son temps sans en devenir soporifique (et ce malgré une conclusion de premier épisode plutôt ennuyeuse). De plus, la série se pique d’une petite pointe de second degrés assez bien vu (comme la famille de croyants dans le second épisode).

Je ne sais pas où ça va mais si la série ne peut que s’améliorer, elle pourrait bien devenir plus que regardable dans quelques années.

Même avis.

J’ai lu beaucoup sur la « violence », et les quelques avis négatifs ont bien axé dessus, avec notamment des descriptions d’un Robin ultra-violent ; ce que je n’associe pas à Dick Grayson, dans aucune version. Pourriez-vous m’éclairer dessus, svp ?

Je peux t’éclairer. Dick semble en conflit avec les méthodes de Batman, mais par contre quand on se moque de lui il n’hésite pas à faire craquer de l’os. D’ailleurs on peut dire que ce dick grayson est plus proche en réalité de Jason Todd que de Dick.

Merci.
J’avoue que ça me bloque, sur le principe. Je n’ai rien contre les adaptations, mais là c’est un détournement du principe du personnage.

Conor Leslie (The Man in the High Castle) est Donna Troy :

Titans-Donna-Troy-1

La première saison de Titans sera disponible sur Netflix à partir du 11 janvier.

titans-poster

Le show TV le plus intéressant de DC/Warner, et de loin.

On aura donc droit à du DC sur Netflix en remplacement des Marvel

Jusqu’à ce que Disney développe sa plate-forme à l’international.
Ce qui n’est apparemment pas pour tout de suite.

Jusqu’à ce que l’offre DC soit valable en Europe ^^

Je viens de terminer et je trouve ça assez bien foutu. C’est une adaptation et donc certains trouveront certainement à redire sur les personnages et les choix effectués. Je trouve que ces choix sont plutôt justifiés et offrent un tout cohérent qui permet aux personnages de fonctionner ensemble sans perdre leur individualité et de se créer des liens, ce qui est vital pour un groupe.

Les auteurs jouent habilement des références à l’univers DC sans pour autant nous gonfler avec et ça ne tombe pas non plus du chapeau. Les rencontres des personnages se font toujours avec sens pour le coup, c’est tellement plus naturel qu’un Oliver Queen croisant le chemin d’un Constantine sur une île perdue.

Ce que je trouve surtout habile, c’est que malgré les origines différentes des personnages, les auteurs arrivent à fusionner ces références pour donner un univers crédible donnant à la fois dans l’horreur et le mystique, la science-fiction … De nombreux thèmes qui pourront être exploités ensemble car la série a ouvert les portes à cela. Il est évident que le roster de l’équipe fonctionne sur papier mais du papier à l’écran, on peut vite se perdre et là non, le tout reste cohérent.

Je reste sur ma fin mais le choix de reporter le dernier épisode de la saison 1 dans la saison suivante accentue l’instant dramatique.

Par contre, même si les scènes d’action/combat sont beaucoup faites avec une lumière limite aux abonnés absents, je trouve que les chorégraphies sont très fluides et reflètent la dureté des affrontements. Alors certes, c’est violent et expéditif mais c’est plutôt bien fait.
Et la lumière/pénombre va avec l’ambiance et renforce la force de ces différents moments.
Si les premières photos m’avaient donné envie de vomir et laissé une mauvaise impression, je suis content de ne pas m’être fermé la porte car je trouve que ça se regarde très bien et avec plaisir.

« Une série original Netflix »

« C’est comme ça qu’on les reconnait », comme on dit

Ce qui veut dire ? Avec le traducteur ?

Que c’est une série de la Warner, diffusé par Netflix ailleurs que sur le territoire américain.
C’est d’ailleurs étonnant que la Warner tolère ça.

Même avis.
J’avais été douché par les bandes-annonces et certains éléments, dont l’extrême violence mise en avant et le « Fuck Batman », ainsi que quelques choix (Raven toute jeune, Starfire… comme ça), mais j’ai commencé vendredi soir… et j’ai fini dimanche après-midi, en ayant une folle envie de voir la suite le plus rapidement possible.
Si le début est effectivement « perturbant » pour quiconque connaît les personnages d’origine, tant les versions montrées en semblent éloignées, c’est parce que la série va prendre le temps d’amener ces personnages tous fracturés vers les formes que l’on connaît et apprécie. La violence d’un Dick Grayson agressif et quasiment incontrôlable en plein combat s’explique, et c’est autant cohérent que malin, et même touchant. L’allure de Starfire a aussi sa justification, et l’explication au #10 a du sens, et est maligne pour que tout se rejoigne. Raven ne choque plus dans son principe après quelques temps, notamment via une Teagan Croft très impliquée et inspirée. Seul Garfield gêne un peu, car il est énormément mis de côté, même si les bribes sur lui (et notamment ce côté Peter Pan/« je ne veux pas grandir car je suis traumatisé » n’est pas bête et fonctionne bien).
Mais, surtout, les auteurs sont malins et inspirés : les évolutions sont logiques, les personnages font des erreurs, mentent, foirent, mais s’attachent, et je m’attache à eux. La violence s’adoucit parfois, mais s’explique en fait. Et, surtout, les auteurs ont le courage d’assumer clairement leur série : on est au-delà du name-dropping, on est dans un univers qui assume Batman depuis plus de quinze ans, une Justice League, et la fluidité de l’évocation de tout ça fait plaisir.
Mais, au-delà de ce plaisir geek, la construction des personnages, et le fait qu’ils soient tous fracassés, ça fonctionne… car s’ils sont brisés, ils se reconstruisent ensemble. L’idée de les opposer à la Nuclear Family, en soi l’idéal d’une famille parfaite mais agressive et mortelle, « forcée » donc, montre bien que les Titans sont une Dysfunctional Family - mais une famille qui veut être ensemble, et donc est supérieure à la Nuclear. C’est un peu basique, mais ça fonctionne, et ça rejoint l’idée de base de la franchise : les laissés-pour-compte, des grands héros ou du destin, s’allient, s’entraident et survivent ensemble.
Enfin, au-delà de la réalisation toujours très bonne (c’est certes violent et sombre, mais on comprend l’action, on voit ce qu’il se passe, et c’est tellement agréable), au-delà des acteurs vraiment inspirés et bien taillés (Brendon est Dick Grayson, la Donna Troy est juste parfaite, tant pour l’actrice que pour l’écriture du personnage, etc.), il y a cette volonté d’y aller à fond, et de ne pas miser que sur les « stars ». Le temps, long, passé sur Hawk & Dove peut surprendre vu la faible popularité des personnages, mais ça fait la réussite de la série, qui prend le temps de montrer les conséquences de cette vie sur des paumés, des gens normaux qui, eux, auraient eu besoin de cette famille qui se construit en parallèle… sans eux, peut-être.
Le cliffhanger est terrible mais prévisible, le #11 est un jeu plutôt fun et macabre mais efficace. La série est une très bonne surprise : je n’en attendais rien, j’ai été énormément accroché - car si je pensais y voir un dérivé de Batman V Superman, j’y ai trouvé finalement ce que je pensais devoir oublier… à savoir une adaptation maligne, logique, courageuse (l’épisode Hank & Dawn est un coup de poing terrible), et finalement très fidèle à l’esprit et même à la lettre des comics (même Starfire devient, très vite, une adaptation pertinente du personnage de papier).

Bravo, DC Universe, je ne vous pensais pas capables de ça. Vivement la suite, surtout après la scène post-générique… mais, surtout, le final du #11, dont la noirceur si opportune n’est apaisée que par les bribes d’espoirs placés ici et là. Bien joué !