Discutez de Toupet
Tiens, j’ai trouvé un tome de Toupet chez un soldeur, récemment. Ce qui m’a permis de découvrir cette série, qui fait partie de mes innombrables lacunes en matière de gros nez à gag.
Bon, c’est sympatoche sans être génial. Écrite par Christian Godart et illustrée par Albert Blesteau (que l’on connaît pour des Benoît Brisefer ou pour Wofi), la série ne propose rien que l’on ne connaisse déjà : le petit pavillon de banlieue abritant une famille et son animal domestique (comme Boule & Bill), avec des gags à géométrie variable, tant dans la pagination que dans la qualité (là où la bande de Roba affichait un niveau assez constant).
La petite originalité, au vu de ce tome, le seul que j’aie lu, c’est que Toupet, le bambin éponyme, est muet et finalement absent de l’action principale, même s’il est centre des préoccupations de ses parents, grands-parents, amis et voisins. Pas comme dans Les Ripoupons, où les gniards sont bavards.
Si certains gags gagneraient à être plus ramassés parfois, le dessin de Blesteau est plutôt joli, sans l’élégance d’un Roba ou d’un Franquin, mais c’est chouette à regarder.
L’exemplaire que j’ai trouvé, s’il a été imprimé en 2009, arbore une couverture souple. Moi qui ai découvert le style gros nez avec des épisodes des Tuniques Bleues ou de Sammy en souple, au tout début des années 1980 (voire à la fin de la décennie précédente), je demeure nostalgique de ce format, qui a en plus l’avantage de prendre deux à trois fois moins de place. Ah pinaise, si les éditeurs continuaient à publier du souple, je pourrais mettre toutes mes BD sur mes étagères et ça prendrait moins de place. Ou, pour la même place, je pourrais en mettre plus. Misère.
Jim