RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

En grand fan d’Englehart, j’ai guetté la sortie de ce recueil reprenant une partie de ses épisodes (l’immédiat post Crisis on Infinite Earths).

En voici la couverture officielle :

Bon, c’est assez excellent.
Déjà, le postulat de base est intéressant : après la « Crise », Hal Jordan reforme un groupe de héros dont la base est la Terre. Il gère donc une équipe dont les pouvoirs sont identiques, ce qui crée une dynamique toute particulière.
Le scénariste cherche donc de nouvelles pistes. Ça passe par l’exploration des capacités de l’anneau, par la gestion du groupe en interne (y a-t-il un traître ?), par la redéfinition de certains ennemis (Star Sapphire, qui avait subi quelques modifications déjà dans des épisodes précédents), et par une bonne grosse dose d’humour (je conseille l’épisode avec les éléphants roses). Il s’intéresse aussi au personnage de Kilowog, orphelin de sa planète qui pense reconnaître dans le régime communiste un écho à sa société natale, ce qui constitue un contre-point intéressant à une époque où la Guerre Froide était encore une réalité.
Question dessin, c’est Joe Staton qui se colle à la tâche, dépanné le temps d’un épisode ou deux par le Britannique Ian Gibson. Le sommaire est complété par deux Tales of the Green Lantern Corps Annual, qui permettent de retrouver des histoires courtes réalisées par des gens comme Alan Moore, Kevin O’Neill, Kurt Busiek, José Luis Garcia-Lopez ou encore John Byrne.
On reprochera un choix de couverture qui ne rend peut-être pas justice au travail d’Englehart, appuyant sur un aspect fort appréciable mais un peu anecdotique : privilégier une couverture d’Annual aurait sans doute permis d’avoir une image plus emblématique du Corps. On reprochera également les choix éditoriaux de DC, qui font que lire la période Englehart revient à faire de la course d’orientation : tout d’abord il faut lire les trois tomes de Green Lantern Sector 2814, puis le troisième recueil des Tales of the Green Lantern Corps, avant de lire ce premier volume de Beware Their Power. Et encore, ce n’est pas fini, puisqu’il reste une petite dizaine d’épisodes. Quelle complication.

Jim