RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

au-delà des épisodes de Broome et Infantino, il y a une période que j’aime bien, c’est celle de Cary Bates et Don Heck.
Mais c’est clair que la période Waid est l’un des sommets. À mon sens, c’est LE sommet. Parce qu’il apporte plein de choses : des concepts (la Speed Force), des personnages (Impulse, Max Mercury), des relations (les liens entre Wally et Linda), des vilains (Savitar). Il a également apporté une tonalité à la fois souriante et prenante, on finissait par s’inquiéter pour le personnage dans une série résolument optimiste.
Personnellement, je préfère la période Waid à la période Johns, parce que je trouve que ce dernier détruit beaucoup de choses (sa vision des vilains, plus cruels, plus méchants, plus destructeurs), en premier lieu l’optimisme de la série. De plus, il est moins cohérent sur la longueur (le coup de amnésie de Wally, qui aurait pu donner de grandes choses, n’est pas exploité, mais coupe la série dans son élan). Le travail de Waid me semble plus fécond, et le fait qu’on continue à vivre dessus m’incite à penser que c’est bien le cas.
Et surtout, c’est passionnant. Ça se dévore. C’est une série sur la longueur, qui développe des personnages attachants, mais qui propose des aventures incroyables. Je suis super fan.

Jim

J’ai jeté un œil à un recueil intitulé The DC Universe by John Byrne, dans la veine des compilations ayant un auteur pour fil rouge.

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Je ne m’y attendais pas, mais l’ouvrage est passionnant, surtout du fait qu’il rassemble plein de raretés. Que ce soit un Annual des Teen Titans écrit par Wolfman (occasion de réunir le tandem gagnant de Fantastic Four) et encré par Garcia-Lopez, un récit de Green Lantern encré par Kurt Schaffenberger, le très sympathique Secret Origins Annual mettant en scène la Doom Patrol, un épisode d’Atom écrit par Roger Stern (occasion de réunir le tandem gagnant de Captain America), la formidable histoire courte « Silent Night » encrée par Andy Kubert dans un hommage vibrant au père de ce dernier, Joe, le bouquin est plein de pépite.

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Personnellement, moi, John Byrne, je vénère son travail entre 1978 et 1982, grosso modo. On y sent une progression étourdissante, jusqu’à un niveau rarement atteint dans l’histoire des BD de super-héros, alliant perfection du trait, générosité dans le détail, compositions impeccables et narration d’une grande finesse. Aux alentours de 1983, je trouve qu’il commence à tourner un peu en rond. Les cadrages face / profil se généralisent, les décors se simplifient, la variété des plans se réduit et tous ses personnages ont le menton en galoche. Ses Fantastic Four, je les trouve renversants jusqu’au procès de Reed Richards (ou au combat contre Terrax, disons), mais ensuite, je trouve que le niveau baisse. Bon, c’était tellement énorme que l’ensemble reste d’une excellente tenue, mais graphiquement, y a de la perte.

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Fatalement, sa prestation chez DC, je l’aime un poil moins (et je la connais moins, faut dire). Mais ça reste d’un niveau épatant, tout de même. Et là, l’impression est pas mal, la reproduction est propre, y a peu de perte, et on peut découvrir plein de trucs passés parfois sous le radar (parce que c’était un numéro exceptionnel, ou bien un fill-in, ou une histoire courte). Le recueil continue dans le temps, couvrant les différentes périodes de l’auteur, reprenant par exemple sont Ganthet’s Tale sur un script de Larry Niven, le romancier de SF, ou encore un Action Comics Annual contenant un récit « Elseworld » qui m’avait complètement échappé à l’époque (1994).
Bref, c’est vraiment riche. Même si vous êtes comme moi, à trouver que le Byrne récent n’est que l’ombre de son homologue d’il y a trente-cinq ans, ce recueil ne pourra que vous enthousiasmer.

Jim

Tiens, j’ai pensé à ce message et je me suis chopé la première (et seule ?) intégrale d’Iron Fist aujourd’hui … pas la même période, mais j’ai hâte de re-regardé ça !

C’est étonnant, je pensais avoir évoqué ça ici, et en fait, je n’en trouve nulle trace. Décidément, la vieillesse est un naufrage.
Bref.

Donc, il y a un mois ou deux, j’ai relu tout « Sub-Diego », que j’avais suivi en fascicule à l’époque (vers 2004), mais que j’ai repris en TPB (trois volumes), parce que j’avais raté des numéros et que c’est quand même plus solide sur une étagère.

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Bref, c’est super-sympa. La premier partie, par Pfeifer, est vraiment prenante, proposant un Pitch épatant et des développements en tiroirs. Gleason est encore jeune et un peu vert, ses personnages sont un peu caricaturaux et ses ombres servent ostensiblement à masquer les difficultés. Mais il a déjà une bonne narration et le sens du cadrage.

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Par la suite, outre des intermèdes par John Ostrander tout à fait sympathiques, John Arcudi reprend le flambeau et s’intéresse à la manière dont les habitants de la cité submergée gère leur nouvelle vie (en général, mal). C’est d’une grande richesse, les personnages secondaires sont très crédibles.

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Hélas, quand on arrive au troisième TPB, on se rend compte que la série souffre d’un mal commun à toutes les bonnes productions originales du moment : elles sont contraintes de frayer avec les gros cross-overs du moment, tournant autour de la grosse machine Infinite Crisis. Autant dire que si Arcudi s’en sort avec les honneurs, c’est tout de même des semelles plombées qui viennent piétiner l’édifice. Dommage, parce que c’était assurément l’une des meilleures périodes du héros sous-marin.
Malgré cette fin en demi-teinte, ça reste un beau morceau. Disponible aujourd’hui en VO, et dans quelques mois en VF.

Jim

Non je te confirme que tu en a bien parlé mais je crois que c’était sur un sujet consacré aux sollicitations ou dans une discussion sur Aquaman

ou dans une discussion sur Aquaman

C’est bien ça :

le doc m’a devancé, car c’est toi Jim en en parlant qui m’a fait acheter le TPB Subdiego qui est vraiment excellent.

Et c’est dans quelle conversation ?
(je ne sais pas où cliquer pour que ça me renvoie à la conversation d’origine… j’avoue que je suis paumé depuis la nouvelle version du forum, ce qui m’agace au plus haut point).

Jim

La série Aquaman de Dan Abnett, post 19…

Oui, c’est sympa : le projet n’est pas allé au bout de son potentiel selon moi, à cause d’ingérences éditoriales. L’un des trucs qui m’a épaté quand j’ai lu les trois TPB (et c’est un des points que je croyais avoir évoqués, mais je n’en trouve plus la trace), c’est que ça a duré tout de même plus longtemps que j’en gardais le souvenir. Je croyais me rappeler une période courte, mais en fait, c’est assez copieux.
En tout cas, malgré le côté écourté de la chose, c’est une lecture recommandée.

Jim

Encore plus précisément à gauche, derrière l’église

Merci, Doc.

Jim

Tiens, voilà qui est bizarre, je pensais avoir fait une petite notule sur la réédition du Demon version Garth Ennis, et je ne la trouve nulle part.

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Bon, comme je suis en train de lire le tome 2, tout en conservant le tome 1 à portée de main afin de vérifier les détails dont je ne me souviendrais pas, je vais faire un commentaire global sous peu.
Mais pour résumer, c’est une sacrée série, qu’on oublie un peu, sans doute à cause de Hitman et d’autres prestations qu’Ennis aura laissées par la suite, mais cette réédition est tout de même la bienvenue. Elle donne un écrin intéressant à une prestation qui ne manque ni d’élan ni de vision.
J’y reviens bientôt.

Jim

Je viens de finir, hier soir, le premier recueil de la nouvelle collection Dark Knight Detective, qui, en gros, reprend les épisodes de la série Detective Comics en 1987. Pour les amateurs de belles choses, précisons pour situer que le volume contient les chapitres écrits par Mike W. Barr et dessinés par Alan Davis et Paul Neary (à l’exception du tout dernier, le #575, première partie de « Batman Year Two », dont les trois suivants, #576 à 578, sont illustrés par Todd McFarlane).
Je rappelle également que, selon toute apparence, cette collection, qui n’en est encore qu’à ses débuts, fonctionnera en tandem (ou en quinconce) avec une autre, intitulée Caped Crusader, et qui reprend les épisodes de Batman de la même période en gros (un poil plus tard, je crois, mais à peu de choses près…).

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Quelle est-elle, cette période, justement ? Nous sommes dans le « post-Crisis », comme il était de mise de dire à l’époque, un temps où l’éditeur redéfinissait ses personnages et son univers. L’espace-temps venait d’être réécrit après Crisis on Infinite Earths, et chaque série allait être « modernisée » dans la foulée : concepts redéfinis, origines revues, tonalité durcie… Mais les choses ne se font pas en un clin d’œil. Plutôt progressivement. C’est d’ailleurs intéressant d’observer, rétrospectivement et avec l’expérience que nous avons de reboots récents, de quelle manière les choses se font à vitesse variable dans ces années 1980.
Batman vient d’être redéfini, aussi, sous l’impulsion de Frank Miller (qui en a raconté la fin puis le début), mais aussi de l’editor Denny O’Neil, qui reprend la barre dans ces années-là. Il s’intéresse aux super-vilains, aux origines, à l’entourage du héros, mais aussi aux nouvelles plumes susceptibles d’en raconter les aventures. Cette modernisation se fait petit à petit, et les épisodes compilés ici en rendent compte.

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En effet, au début du tome, Barr et Davis évoluent encore dans un monde fait de gadgets, de costumes colorés, de décors géants, honorant ainsi la tradition de Dick Sprang, notamment. Lentement, le ton va se durcir. Le tournant est négocié à la hauteur de l’épisode avec le Mad Hatter (le deuxième, le moustachu), à l’issue duquel Robin est mortellement blessé. L’épisode suivant (de mémoire, l’un des rares à être traduit) est constitué d’une grande confrontation avec Leslie Thompkins, annonçant le « Year Two » imminent, et d’une grande redéfinition des origines. Et lentement, la série se dirige vers plus de noirceur.
La brève prestation du tandem Barr / Davis fait penser à celle du duo Englehart / Rogers. Les deux séries d’épisodes ne sont pas sans points communs : redéfinition des vilains, reprises de méchants méconnus, bouleversement de la vie amoureuse du héros, évocation du passé du personnage… La grosse différence, c’est qu’Englehart s’intéresse à la hantise qui accompagne Batman (perçu comme un fils se souvenant des parents disparus), tandis que, dans les épisodes de Barr, le héros est un père de substitution. À la fois enseignant et parrain, il est essentiellement préoccupé par Robin (Jason « Jay » Todd). Le glissement est significatif.

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Barr reste plus longtemps que Davis : outre la fin de « Year Two » dessinée par McFarlane, Norm Breyfogle signe un premier épisode consacré au « Crime Doctor », un vilain datant de 1943, et Jim Baikie illustre un diptyque consacré à Two-Face. Le sommaire est encadré par deux épisodes liés à des cross-overs, l’un à Legends par Cavalieri et Janson (très belles pages), et l’autre à Millenium par Duffy et Breyfogle. Ce dernier sera l’un des éléments forts de l’évolution du personnage par la suite (aux côtés de Grant et Wagner), mais dès ses deux premiers épisodes, il propose une nouvelle manière de représenter le héros, en figure noire et pyramidale.
Bref, voilà une réédition intéressante, dont le premier volume laisse entendre plein de chouettes moments de lecture en perspective.

Jim

Voilà qui fait fort envie, et la mise en perspective que tu proposes est très intéressante – merci !

Grande année.
N’empêche que ça donne bien envie, oui.

Je pense que je me ferai les suivants (dans les deux séries), donc je reviendrai en parler.

Un autre truc que j’aime bien dans la présentation de ce volume, c’est la manière donc chaque épisode est séparé des autres. À l’époque, les dessinateurs faisaient peu de doubles pages, et les faisaient de manière compétente (pas placées n’importe comment). Si bien que chaque épisode finit en page de gauche, et que le suivant est annoncé par une page impaire reprenant la couverture, et par une page paire précisant les auteurs de la couverture. Ça crée des respirations très agréables, et ça ne donne pas l’impression que l’éditeur essaie de baisser les coûts du papier en réduisant la pagination. Une initiative qui, j’espère, se verra plus souvent.

Jim

Voilà, j’ai quasiment tout relu des Demon de Garth Ennis, récemment réédités en deux tomes que je conseille aux amateurs de délicatesse, d’humour raffiné et de bon goût.

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La prestation d’Ennis, alors nettement moins connu et faisant partie de la fin de la « vague anglaise » qui a contribué à électriser les super-héros et à diversifier l’offre (alimentant notamment le catalogue Vertigo, ce qui n’est pas un mince exploit), est assez épatante. Le scénariste impose un style pétaradant, irrévérencieux et tonitruant, et même si, au milieu des années 1990, on commençait à être habitué (Demon et quelques autres séries faisaient figure de bouffées d’air frais, au milieu des grosses machineries influencées par l’approche bas du front d’Image). Avec un tel personnage, il peut offrir une vision différente, parce qu’on se trouve ici à la limite du genre super-héros.
Ennis débarque sur la série pour un premier épisode où Etrigan affronte un diable sobrement appelé Rectomm. Ça pose déjà l’ambiance. Après avoir mis le feu à un motard (le « toast rider »), le personnage quitte le scénariste, qui reviendra pour un Annual dans lequel apparaît Tommy Managhan, alias Hitman. Quand il devient scénariste régulier du titre, très peu de temps après, Ennis a déjà posé les bases de ce que sera sa saga : décrire les luttes intestines qui rongent les enfers, et créé une situation à Etrigan et Jason Blood s’étripent. Rectomm incarne la première idée, et Hitman la seconde, puisque Etrigan est très vite promu « tueur officiel des enfers », ce qui permet un parallèle entre les personnages.

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La situation dégénère tranquillement, Ennis proposant une version encore un peu verte d’un thème qui déclinera sur de nombreuses séries (Hellblazer, Preacher, jusqu’à Ghost Rider…), à savoir la guerre entre le ciel et l’enfer. Soignant son nouveau personnage, il fait embaucher Hitman à la solde d’abord d’Etrigan (qui veut descendre un rival démoniaque ayant pris l’apparence d’un mafieux) puis de Blood (qui veut garder un doigt sur la gâchette et un œil sur Merlin). Cela donne une idée de la fragilité des alliances mais également de la capacité qu’ont les personnages d’Ennis à évoluer (mais pas toujours à s’améliorer).
Rajoutons là-dessus le fait que Glenda est enceinte de Jason (purée, j’ai l’impression de résumer un épisode des Feux de l’amour) et qu’Etrigan a lui aussi connu récemment les joies de la paternité après avoir engrossé une démone qui lui a donné un héritier. Tout ceci dans le cadre d’une intrigue où Etrigan cherche à dominer l’enfer (mais pas que), poussant Blood à des extrémités en vue de le contrer.

Amoureux des récits de guerre, Ennis consacre son deuxième arc au Tank Hanté. Peu après, il signe une histoire de pirates dans le #50, deux mois avant l’arrivée du #0, à l’occasion de Zero Hour (qui génère des épisodes « d’origines », exercice un peu fastidieux dont Ennis se tire avec virtuosité). Mais à ce moment, le scénariste a une vision précise de ce qu’il veut faire (n’en déplaise à ses propos dans les préfaces, il semble avoir planifié plein de choses, tant ses développements sont naturels et jamais précipités), et chacun des passages obligés par le contexte éditorial s’inscrit avec fluidité dans le plan d’ensemble.
Ennis prend le parti de faire rimer Etrigan. Selon les scénaristes, ce n’est pas toujours le cas, et, de mémoire, Kirby n’était pas bien fixé sur la question non plus. Non seulement ses rimes sont aussi éloquentes que drôles, mais elles participent aussi de la construction du personnage, qui n’a pas toujours rimé (les épisodes sur le passé, les scènes de flash-back, tout cela explique que le choix des rimes contribuent à la construction du personnage).
Le dernier récit, « The Longest Day », qui est également à sa manière un récit de guerre (mêlant le western, la geste médiévale et les scènes de débarquement, pour dire vite), montre un Etrigan face aux affres du pouvoir, solitude et désœuvrement compris. Et comme souvent chez Ennis, c’est quand sa plume se fait mélancolique qu’elle est aussi hilarante. D’ailleurs, la lecture des deux recueils m’a conduit à exploser de rire à plusieurs reprises.

Excellente redécouverte, excellente initiative de la part de DC. Maintenant, j’aimerais bien lire aussi ceux de son prédécesseur (je crois que c’était Alan Grant). Je parie que ça vaut aussi le détour.

Jim

Je connais fort mal le personnage d’Anarky, un modeste super-vilain de l’univers de Batman, créé par Grant et Breyfogle au début des années 1990, et qui aura droit à une mini-série et une série régulière, hélas très courte.
C’est celle-ci qui fait l’objet du TPB Anarky: The Complete Series (le titre est éloquent), que j’ai trouvé récemment.

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Ne connaissant pas grand-chose, j’arrive un peu en terrain inexploré, mais Grant parvient à expliquer les choses tout en déroulant des intrigues nettement plus « cosmiques » que le héros, en tout cas pas à l’échelle humaine correspondant aux revendications de ce dernier. Car en effet, le héros a pour objectif de libérer le peuple du joug des oppresseurs, y compris les plus sournois (les politiques notamment), et de lui restituer le pouvoir. En soi, la présence d’un tel personnage sert un peu de miroir à Batman : le Croisé à la Cape est un justicier qui fait respecter la loi, tandis qu’Anarky est un justicier qui lutte contre la loi.
Le truc désarçonnant dans la série, qui ne connaîtra que huit épisodes, c’est que d’emblée, Grant oppose son héros à des menaces cosmiques. Dès la première page, il rencontre la JLA. À la fin du premier chapitre, il récupère une bague de Green Lantern. Cela crée une tension sans doute pas utile, ou peut-être trop précoce (inverser les deux premiers arcs, soit l’Aberration cosmique et Ra’s al Ghul aurait été peut-être plus judicieux).
Autre tension, intéressante mais sous exploitée, est celle de la recherche de ses parents. Le héros, qui est en réalité un adolescent, est empêtré dans un déterminisme assez contradictoire par rapport à un héros prônant l’émancipation vis à vis des pressions de la société. Ses inquiétudes d’ailleurs quant à l’identité de son père semblent assez infondées.
C’est dommage, parce que Grant construit un personnage intéressant, plein de ressources, et dont les convictions sont mises à rude épreuve dans les deux derniers chapitres (face au Tank Hanté et au Joker).
De son côté, Breyfogle livre un travail splendide. Son trait est parfois rapide, mais il livre des pages pleine d’énergie, au détour desquels jaillissent des cases élégantes et puissantes. Chose amusante, c’est Rubinstein qui fait l’encrage, et qui parvient à respecter le trait du dessinateur à un point saisissant, rajoutant par-ci par-là quelques trames pour lesquelles il est bien connu.

Je sais qu’il existe un TPB intitulé Batman: Anarky, qui reprend ses apparitions dans la série du Chevalier Noir, ainsi que sa mini-série et cette série éphémère. Mais je crois qu’il est épuisé.

Jim

Je viens de finir, hier soir, le premier recueil de la nouvelle collection Dark Knight Detective, qui, en gros, reprend les épisodes de la série Batman en 1987. Pour les amateurs de belles choses, précisons pour situer que le volume contient les chapitres écrits par Mike W. Barr et dessinés par Alan Davis et Paul Neary (à l’exception du tout dernier, le #575, première partie de “Batman Year Two”, dont les trois suivants, #576 à 578, sont illustrés par Todd McFarlane).

Je suis d’ailleurs étonnée que Batman - Year Two ne soit pas inclus dans le recueil. Ça casse un peu cette évolution que tu pointe si justement. Heureusement que j’ai l’histoire (l’édition Semic) ca m’a permit de tout suivre et de savourer tout le travail de Davis. Une chose que je n’avais pas percuté à l’époque de la première lecture c’est l’influence de cette histoire sur le film Mask of Phantasm. Ennemi similaire (look et connexion avec la vie de Bruce) et aussi le rapport avec le caractère religieux des croisades des différents personnages. La gestion de Joe Chill et de ses enfants et un peu maladroit (comment ceux-ci n’ont pas percuté que leur père avait buté le couple Wayne et par la même faire le lien avec Batman ?) mais donne quand même lieu à de bonnes histoires

De ce TPB je ressortirais surtout Detective Comics #572 fêtant les 50 ans de la revue. Une aventure en cinq chapitres illustrées par Alan Davis,Dick Giordano, Carmine Infantino, Al Vey et E.R. Cruz. L’ensemble est cohérent tout en donnant des atmosphère particulière à chaque récit (celui sur l’enquête de Holmes est un régal). Batman est accompagné de Sam Bradley et Elongated Man pour partir sur les traces d’une ancienne enquête du plus grand des détectives. C’est vraiment passionnant à lire.

Alors en fait The Dark Knight Detective reprend les épisodes de la revue Detective Comics et Caped Crusader ceux de la revue Batman