Tiens, je me demandais si tu avais lu les romans de Moorcock consacrés à Jerry Cornelius…? Le premier repompe sans vergogne l’histoire d’Elric (mais l’idée du Multivers donnera une résonance particulière à cette redite), mais dans un contexte « espionnage/SF/pop » complètement barré tout à fait jouissif…
Non du tout.
Mon contact le plus rapproché avec jerry, c est les quelques cases d un simili cornelius dans les invisibles.
Oui, Gideon Stargrave : j’adore ces épisodes, qui anticipent le coup de la « personnalité de secours » dans « Batman RIP » quelques années plus tard.
Outre Stargrave, les pseudo-Jerry Cornelius ne manquent pas, du Casanova de Fraction (mâtiné de Diabolik) au Luther Arkwright de Bryan Talbot… sans compter bien sûr l’utilisation que Moebius en personne fera de Cornelius dans « Le Garage Hermétique ».
Je te posais la question car je me disais que ça te botterait et pas qu’un peu.
Oui et le memeplex à la fin.
Noté pour jerry. Plus qu à attendre la bd.
Sourire
EPISODE 1 : L’évangile de la chute de la toute nouvelle Jérusalem !!
Yippee-ki-yay, les amis !!! C’est le grand retour de « Tumatxa! », avec la première émission de la saison qui, comme le veut la tradition, propose un sommaire velu…
Cathédrale littéraire hors-normes, animation japonaise de (très) haut vol, horreur surnaturelle mâtinée de SF ou de comédie hollywoodienne : voilà le menu de la semaine, et y’a de quoi faire.
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Pour le cinéma, on se penche sur le très attendu (plus de huit ans de retard, quand même) « Evangelion 3.0 + 1.0 : Thrice Upon A Time » (également surnommé « Final Evangelion » par les fans), conclusion de la saga « Rebuild Of Evangelion » de Hideaki Anno, relecture/remake par son créateur lui-même de « Neon Genesis Evangelion », ce monument de l’anime japonaise. Dire que cette conclusion est à la hauteur des attentes les plus folles des fans tiendrait du doux euphémisme…
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Pour la littérature, chose promise, chose due : on évoque aujourd’hui le deuxième roman de l’inégalable Alan Moore, « Jérusalem », imparfaite mais fascinante tentative de sacralisation/mythologisation de sa ville natale, Northampton. Ce monument de 1266 pages donne le tournis, littéralement.
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Pour la BD, retour sur les trois derniers volumes (le cinquième, sorti il y a quelques mois à peine, est le dernier de la série) de « Gideon Falls », excellent titre « twin-peaksien » en diable signé Jeff Lemire au scénar’ et Andrea Sorrentino au dessin (sublime). La conclusion du récit est-elle à la hauteur de sa formidable mise en place ? Enquête.
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Pour la télé, on cause de « Brand New Cherry Flavor », petite série (Netflix) chapeautée par Lenore Zion et l’excellent Nick Antosca. Magouille hollywoodienne, vol de propriété intellectuelle, violences misogynes et sorcellerie sont au programme de cette étonnante et très jouissive tentative, entre thriller surnaturel et body-horror à l’ancienne.
Le tout est évidemment généreusement agrémenté de musique, plutôt excellente tant qu’à faire : pour ouvrir la saison, quoi de plus approprié que l’évocation du dernier album de la légende du heavy-métal britannique, Iron Maiden, avec son formidable morceau d’ouverture éponyme, « Senjutsu » ; Kristin Hayter alias Lingua Ignota a sorti il y a quelques mois un album formidable, « Sinner Get Ready », et le bouleversant « The Perpetual Flame Of Centralia » n’en est pas le moins beau représentant ; Kanye West et Kid Cudi unissent leurs forces pour le projet Kids See Ghosts, qui a sorti un album homonyme en 2018, dont le morceau-titre constitue un beau pinacle ; hommage modeste mais sincère à la mémoire du regretté Eric Wagner (Trouble, The Skull) avec « Window Pain », extrait de « In The Mushroom », unique album de Lid, son side-project avec Danny Cavanagh d’Anathema ; on termine l’émission en beauté avec l’épique « Hold Infinity In The Palm Of Your Hand » des post-rockers japonais de Mono, et c’est extrait de leur dernier album « Pilgrimage Of The Soul » !!!
C’est ce soir à 20 heures sur les ondes de Xiberoko Botza, mais si vous êtes éternaliste et que vous pensez par conséquent que le Temps n’existe pas vraiment, vous pouvez aussi suivre le lien ci-dessous.
« Kids see ghosts sometimes
Spirit, moving around, just moving around
Kids see ghosts sometimes
Kids see ghosts
Spirit, yeah that’s the king »
Ah la nouvelle livraison !
Avec des extraits de Jérusalem dedans ?
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Yes, c’est reparti et j’ai déjà commencé à écouter (uniquement la partie Iron Maiden). On est ok sur l’avis général (meilleur album depuis « Brave New World ») mais pas sur nos morceaux préférés (j’aime beaucoup la triplette finale et ses répétitions). Merci pour le p’tit clin d’oeil au moment des synthés.
Sinon pour revenir à d’antiques émissions, j’ai commencé (et presque fini) « Stray Toasters ». C’est vraiment top. Je me l’étais mis de côté en attendant le bon moment et finalement c’est fait. Je m’attendais à bien pire en terme de complexité (même si je ne comprends pas tout).
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Oui !!
J’en lis un passage relativement long (pas long dans l’absolu, mais par rapport aux extraits que je peux lire habituellement).
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Ah oui ? OK, dans mon souvenir ça reste quand même un truc assez difficile d’accès, et pas à conseiller forcément à tout le monde… Je crois que personne, Sienkiewicz compris, n’entrave absolument tout à « Stray Toasters » ; y’a des passages bien barrés où il s’est un peu laissé porter sans trop chercher à rationaliser le tout, j’ai l’impression.
Ha tiens, que tu abordes Brand New Cherry Flavor m’intrigue. Je n’ai pas du tout accroché au 1er épisode, et n’étais pas motivé pour la suite. (je vais lui accorder un peu de temps alors)
Quant à Evangelion, je viens de me faire les 3 films qui précédent cette conclusion, que je compte me faire très bientôt !! 
En fait, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus abscons et presque uniquement intéressant d’un point de vue graphique. Même si on ne comprend pas tout, il y a pas mal de fils narratifs très clairs et des personnages bien campés.
A la fin de ma lecture, je pense réécouter ta chronique.
Oui, je vois, j’appréhendais ça un peu aussi, mais en fait j’ai été carrément impressionné par l’écriture de Sienkiewicz (hors narration graphique, j’entends), notamment les passages de pure prose, parfois bluffants.
C’est parfait, ça ; j’ai pas eu la patience d’attendre de me refaire les trois précédents avant d’enquiller la conclusion, mais ça semble la meilleure façon d’aborder le dernier film au mieux : outre le sous-texte passionnant et « difficile », « Evangelion » est quand même pas abordable si facilement, avec ses innombrables références religieuses et sa mythologie complexe.
Oui, je te conseillerais d’insister. La série prend vraiment son envol au troisième ou quatrième épisode, je dirais.
Ça va durer 1266 minutes ?
La 1ere fois que j’ai essayé de le lire a fait que j’ai cru la même chose également. Mais en fait c’est pas si pire que ça.
Tiens, c’est marrant, Tumatxa revient deux jours après la diffusion sur France Inter de l’heure bleue consacrée à Pacôme Thiellement (pour la sortie de son livre « L’enquête infinie ») :
Je suppose qu’il te rendra visite également.
Tori.
Bah merci pour t être farcis deux magnum opus : evangelion et Jérusalem.
Après avoir tenté evangelion, et abandonné à nouveau, peut-être retenterais je rebuilt devant pareil éloge.
Jérusalem donc, le passage lu est très plaisant. Même si la vision du temps de Moore ne m a jamais emoustillé, pas du tout athée et tellement moins tripante que la relativité d Einstein, le livre semble intéressant.
Mais je crains que je passerais à côté de ces deux monuments. D autant plus heureux d en avoir eu les echos par toi.
Bingo. 
Mais elle est très inspirée par les travaux d’Einstein, sa vision du temps… Et d’ailleurs il y a une citation du célèbre physicien en ouverture d’une des trois parties du bouquin.
Sur la question de l’athéisme, c’est plus complexe : je ne saurais pas situer tout à fait la pensée de Moore sur ce plan, c’est une question très complexe chez lui. Mais s’il fallait se mouiller, je dirais quand même qu’il est athée, au final.