TUMATXA : L'ÉMISSION !

Voilà pour la chapitrage (toujours un peu plus en kit, dans le cas des entretiens):

2024.11.26 - (6:10) Soap & Skin, (17:05) Pacôme Thiellement, Benjamin Patinaud, Deep Web Fantasia, Slender Man, Too Many Cooks,(38:37) Poppermost : considérations sur la mort de Paul McCartney (45:47) The Beatles, (48:45) Poppermost (suite), (1:29:37) The Residents, (1:34:21) Poppermost (fin), (1:49:39) L’Empire n’a jamais pris fin, (2:27:38) The Melvins, (2:31:15) L’Empire n’a jamais pris fin (fin), (3:25:56) Récapitulatif Musiques, (3:29:27) Aidan Baker, Dead Neanderthals

Et merci pour la mention. Ca fait toujours plaisir.

1 « J'aime »

De rien, merci à toi comme d’habitude.
Etonnante, cette reprise de Desireless par SoapAndSkin, en effet !!! Je peux pas dire que je voue un culte particulier à la version d’origine, mais c’est une sorte de madeleine de Proust bizarroïde, quand même… ^^

1 « J'aime »

Je ne vous remercie pas…
J’étais totalement passé à côté de cette vidéo hypnotisante et maintenant j’ai la chanson dans la tête depuis hier soir! :sweat_smile:

1 « J'aime »

Ah ah, et ce n’est que le début. Ça doit faire 5-6 ans que je suis tombé dessus. La chanson me revient en tête plus ou moins tous les 6 mois. Et, comme dit dans l’épisode, le besoin de le revisionner va surgir également. C’est désormais trop tard, comme pour la plupart d’entre nous. Tu n’en sortiras plus jamais.

2 « J'aime »

Je sais, je sais… J’ai déjà prévu de me le remater ce soir… :face_with_peeking_eye:

2 « J'aime »

Ouais, c’est fou, hein ? Je ne sais pas si Casper Kelly (l’auteur de « Too Many Cooks ») a fait autre chose, mais faudrait que je checke.
Le mélange idéal : la vidéo est aussi drôle que « perturbante », c’est vraiment un équilibre difficile à trouver, mais Kelly y est parfaitement parvenu.

J’ai hâte de voir ce qu’ils en diront sur « Deep Web Fantasia » mais y’a déjà sur Youtube des vidéos d’analyse très intéressantes de la chose, notamment sur la dimension méta (avec le tueur dans le « rôle » des producteurs et autres diffuseurs de contenus fictionnels et Smarf le muppet dans le rôle du créateur intègre… une piste de lecture intéressante).

…et quitte à jouer le jeu de la viralité, et histoire de pourrir vos âmes pour l’éternité :

2 « J'aime »

Il me semble qu’il bosse sur « Star Trek », maintenant. Ceci dit, on est quand même un peu dans la même lignée que les créations d’Alan Resnick et le collectif auquel il appartient, Wham City: « This House Has People In It », « Alantutorial », « Unedited Footage of A Bear »… Je doute qu’ils l’abordent dans « Deep Web Fantasia », vu que Feldup a déjà fait une vidéo dessus il y a moins d’un an, pour son 100èeme épisode (analyse tout à fait recommandable, comme toujours), mais c’est certainement un créateur intéressant à explorer (et il y a de la matière).

Oui, en fait, j’ai un peu un rapport personnel avec Desireless. Je ne l’ai jamais rencontrée mais, en fait, elle continue à produire de la musique (des interprétations d’Apollinaire il y a quelques temps, si je me souviens bien) et à faire de la scène. Et elle le fait, en général, avec un vieux copain à moi, Antoine Aurèche (aka. TAT, Thork, Operation of the Sun, Valfeu…). Du coup, ça me la rend un peu sympathique. Et j’ai toujours bien aimé la mélodie de « Voyage, Voyage » (même si, bon, évidemment, on dira charitablement que c’est une chanson de son temps). C’était marrant de l’entendre reprise par Soap&Skin.

Ce qui m’avait fasciné (parmi mille choses) lors de ma découverte du truc (il y a dix ans, mazette), c’est comment le mec avait parfaitement retrouvé tous les codes des génériques des séries télé de différentes époques. Brillant

Oui, en plus j’imagine que le pastiche des séries de SF à la « Babylon 5 » / « Star Trek : TNG » ont bien dû te faire marrer.

1 « J'aime »

Ah OK, je comprends ! Je ne sais plus si on en avait déjà parlé mais je vais checker ça…
Tiens, pour teaser un brin : la semaine prochaine on risque d’écouter la réédition d’un album d’un projet que j’avais découvert par ton biais, Muslimgauze !

1 « J'aime »

Je crois que le mieux c’est le générique sitcom avec les acteurs qui soupire ou sourient puis prennent la pause en regardant la caméra

1 « J'aime »

Ah oui, Muslmgauze, trop bien. Malheureusement, compte-tenu de la situation au Proche-Orient, le moins qu’on puisse dire c’est que sa musique est d’actualité

Ah mince, je n’avais pas vu que l’on m’invoquait !!!

La série Starseeds a beaucoup de mal à trouver sa place ici. La production du livre coûte très chère en outre et la rentabilité n’est pas atteinte sur cette série.

Pour autant, nous réfléchissons avec Charles Glaubitz pour continuer à implanter le titre durablement (je l’adore !). Les sorties en vo sont assez espacées (plusieurs années). Et on pensait peut-être présenter un album inédit avant Starseeds 3 afin d’embarquer potentiellement de nouveaux lecteurs dans la série Starseeds. C’est en réflexion. Mais oui, le tome 3 arrivera, sur 2025, voir 2026.

2 « J'aime »

Merci Michaël pour ta réponse !
Beaucoup moins rapide que Beetlejuice mais ô combien plus intéressant et efficace. :grin:

Quelle excellente nouvelle… merci beaucoup pour ces précisions !!
A nous autres amateurs du titre de faire savoir que cette série atypique mérite tout le support possible.

EPISODE 9 : Le blues douloureux de Den le tordu !!!

Cette semaine dans « Tumatxa! », quelques nouveautés mais aussi beaucoup de glorieux anciens qui ont déjà occupé notre antenne de leur excellence ; c’est une joie de les retrouver au programme !!

Cinéma, BD, littérature, le tout en musique : vous commencez à la connaître, la musique, justement.

Pour le cinéma, à la faveur de son quarantième anniversaire, l’éditeur Spectrum Films exhume le fabuleux « Shanghai Blues » (1984, donc) de Tsui Hark. Nous avions longuement évoqué la carrièe du génie hong-kongais la saison dernière, avec l’évocation du livre qu’Arnaud Lanuque avait consacré à son impressionnante carrière, mais c’est un plaisir sans cesse renouvelé que d’explorer encore et encore ce corpus magistral. « Shanghai Blues » est passionnant à plus d’un titre : comédie romantique à la forte teneur politique, hommage à la virtuosité des grands du burlesque, magnifique exercice de mise en scène où les personnages se côtoient au sein du plan sans se voir, le film est aussi un jalon important de la carrière de Tsui Hark, en tant que premier film de la mythique Film Workshop, sa boîte de prod’ qui fera tant pour le renouveau du cinéma hong-kongais à compter de la moitié des années 80. Et quelle splendeur visuelle… ces couleurs, comme d’habitude chez Tsui Hark !!! Immanquable, en attendant on l’espère de redécouvrir son chef-d’oeuvre méconnu « Peking Opera Blues ».

Pour la BD, double rasade cette semaine avec deux albums automnaux qui témoignent du génie de ce grand bédéaste aujourd’hui disparu qu’était Richard Corben : dans un premier temps, on se penche sur « Den 2 : Muvovum », deuxième tome comme son nom l’indique de la réédition en intégrale de son titre le plus emblématique (chez Délirium en VF, et quel excellent travail d’édition en l’occurrence), où l’on retrouve le colosse glabre et bien membré Den plongé dans un univers au psychédélisme noir appuyé, à la faveur d’aventures confinant au body-horror le plus échevelé sur ce tome. Dans un second temps, nous retrouverons Corben aux côtés de Mike Mignola pour l’album « Hellboy : l’Homme tordu », réédité chez Delcourt dans la perspective de la sortie imminente du film homonyme de Brian Taylor. Ce récit, le favori de Mignola de son propre aveu, plonge le détective infernal aux prises avec des figures issues du folklore des Appalaches, et c’est diablement bon !!!

Pour la littérature, évoquons le difficile mais passionnant « La Doloriade », de Missouri Williams, récit post-apocalyptique qui relève du genre sans en être (Williams refusant tout net cette catégorisation). Après la chute de l’humanité, une petite communauté régie par la Matriarche se débat pour survivre, jusqu’à ce que le retour d’une enfant du cru, Dolorès, ne vienne bouleverser l’équilibre précaire de ce microcosme. Âpre comme c’est pas permis, difficile d’accès (Williams ne mâche pas le travail du lecteur, c’est le moins que l’on puisse dire) mais magnifiquement écrit, « La Doloriade » est aussi d’un jusqu’au-boutisme thématique estomaquant. N’écoutez les vilaines critiques négatives des fans de post-apo trop conservateurs pour leur propre bien : ce roman est passionant.

Le tout est habilement mis en musique comme vous vous en doutez : les norvégiens d’Ulver, grands habitués de l’émission, sont de retour avec « Liminal Animals », et on en écoute le dernier morceau « Hexan (Trakl) » ; les chicagoans de REZN pondent l’excellent « Burden », cinquième album de stoner/doom impressionnant comme en atteste « Bleak Patterns » ; « Betrayal », album emblématique du corpus de feu Bryn Jones alias Muslimgauze, a été réédité et pour le coup on s’écoute « Druse » ; enfin, les métalleux suisses de Schammasch rendent hommage à Lautréamont avec leur dernier album « Maldoror Chants ; Old Ocean » dont on écoute l’épique morceau d’ouverture, « Crystal Waves »…!!!

« Old Ocean,
You are the symbol of identity
Always equal unto yourself.
In essence, you never change »

EPISODE 9 !!

1 « J'aime »

Et voilà pour le chapitrage: 2024.12.04 - (2:32) Ulver, (31:03) Shanghai Blues, Tsui Hark, (1:20:40) REZN, (1:32:03) Richard Corben, Den 2 : Muvovum, (1:59:44) Hellboy : l’Homme Tordu, Mike Mignola, (2:21:46) Muslimgauze, (2:38:47) Missouri Williams, La Doloriade, (3:11:52) Schammasch

Et, comme toujours, merci pour la mention, camarade. Et pour le sommaire de fort bon aloi.

Je n’étais pas familier avec le travail de Missouri Williams mais je vais certainement me pencher sur son cas (dès que j’aurai fini la trilogie « Vorrh », à priori).

Et ça fait plaisir de voir « L’Homme Tordu », qui reste de loin mon histoire préférée de « Hellboy » (et une des raisons principales de mon intérêt pour le folklore des Appalaches, à coté du cycle littéraire de « John The Balladeer » de Manly Wade Wellman, et de la série audio/jdr « Old Gods of Appalachia »). Toujours pas vu le film.

1 « J'aime »

Eh bien je crois bien que je partage ton appréciation. Je n’avais pas lu du « Hellboy » depuis trèèèèès longtemps, mais j’ai pris un plaisir fou à me plonger dans ce récit-là (que je ne connaissais pas), sans même tenir de l’apport inestimable de Corben ; ça m’a rappelé pourquoi j’ai tant aimé l’approche « syncrétique » de Mignola vis-à-vis de son approche du fantastique : il tire vraiment de l’or de l’ambiance très particulière que permet la localisation de son récit.

J’évoque Manly Wade Wellman durant la chronique, en tant que référent du récit mais aussi influence directe de Mignola pour Hellboy (via Silver John, donc). je ne le connais pas mais j’avais déjà évoqué son travail par le truchement de celui de Karl Edward Wagner, grand admirateur et ami de Wellman.

1 « J'aime »