ULTIMATES #1-7 (Deniz Camp / Juan Frigeri)

La nouvelle gamme Ultimate continue de s’étoffer. Après Ultimate Spider-Man, Ultimate Black Panther & Ultimate X-Men, c’est cette fois au tour d’une nouvelle version de l’équipe des Ultimates de s’y ajouter (conformément à ce que teasait la mini-série Ultimate Invasion puis Ultimate Universe).

Quel curieux ensemble, quand même.

Avec Giant-Man et la Guêpe, cela fait déjà plus Ultimates. Je ne connais pas du tout les auteurs, qu’ont-ils fait avant ?

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Camp s’est fait remarquer avec sa série indépendante (20th Century Men) puis Marvel l’a embauché pour une mini-série (les rabibochés Cable & Bishop contre les Children Of The Vault). Et Frigeri est associé à l’Iron Man de Duggan (qui va probablement prendre ses distances avec les X-Men cet été).

La mini-série Children of the Vault est une bonne histoire de SF.

OK, je me note d’aller y jeter un oeil. C’est presque miraculeux ce qu’ils ont fait de ce concept quasiment mort-né car abandonné juste après être apparu dans les X-Men de Mike Carey.

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Et Carey (flatté par cela ?) ne manque pas d’éloges de son côté envers cette période.

Jonathan Hickman vous cite comme l’un des auteurs les plus sous-estimés parmi ceux qui ont travaillé sur la franchise mutante. Il a même réutilisé l’une de vos créations, les Enfants de la Voûte, dans le titre X-MEN (2019). Quel regard portez-vous sur son passage sur la licence ?

C’est absolument superbe. Il fait tout exploser puis reconstruit tout sous de nouvelles formes scandaleuses. X OF SWORDS est mon crossover X-Men préféré de tous les temps Je sais que certains lecteurs ont été pris de court par l’importance des éléments liés à Captain Britain et par les changements de rythmes et de tons, mais j’ai été tenu en haleine. J’adore le fait que Hickman mette tout en place pour nous laisser penser qu’on va juste avoir droit à 10 combats titanesques avant de nous donner un récit bien meilleur et tellement plus étrange.

Je ne suis pas à jour des derniers récits – le dernier arc que j’ai lu était le HELLFIRE GALA – mais j’irais jusqu’à dire que pour moi, Hickman est du niveau de Claremont en termes d’importance dans l’Histoire de la franchise des X-Men.

Les Enfants de la Crypte, une création made in Carey.
© Marvel Comics

C’est chouette de voir un auteur être aussi beau joueur, surtout sur un concept qu’il n’a peut-être pas pu développer comme il l’aurait voulu. Après Hickman ne défigure pas non les Children, il les utilise de la façon dont Carey les avait pensé. Et on sent que c’est un vrai passionné des X-Men, j’avais déjà constaté ça lors d’une interview dans Comic Box il y a bien longtemps maintenant. Dans le même ordre d’idées, j’aurais bien aimé qu’on se repenche sur le cas des « homo superior » Vargas, Thaïs et Thaïïs, ou même du Neo ; ce ne sont pas les créations les plus inspirées de Claremont, mais il y a beaucoup de zones d’ombres autour de ces personnages, un bon éclaircissement de leur statut exact serait nécessaire (même si c’est pour ensuite les renvoyer dans les fonds de tiroir où ils sont très bien). Le Neo me fait finalement penser un peu aux mutants d’Arako.

Et la Voûte rappelle le Monde de Fantomex aussi.

Oui, on a un tout tas de concepts qui partagent des points communs qui sont apparus durant les années 2000. Peut-être l’influence des courants de pensées transhumanistes ?

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Et la cité du Maker version Hickman…

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…rappelant le Monde de Fantomex (tous deux réutilisés par Remender)

…et la toute fin du run de Byrne sur les FF (le destin des habitants de Central City, évoluant de façon accéléré dans une bulle temporelle)

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…voire aussi un segment du 7ème « Treehouse of Horror » des Simpson (faisant lui-même référence à un épisode de La Quatrième Dimension).

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Une couverture alternative par Ryan Stefman :

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On part donc sur un (Gi)Ant-Man dans l’équipe.

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Excellente série en passant. Du coup, je suis très hypé par ce prochain titre.

ULTIMATES #1 BRYAN HITCH VAR

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ULTIMATES #1 IBAN COELLO FOIL VAR

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ULTIMATES #1 INHYUK LEE ULTIMATE SPECIAL VAR

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Aperçu :

Pas mal.

La deuxième partie du FCBD Spider-Man/Ultimates est réalisée par Deniz Camp et Juan Frigeri. Iron Lad guide un Doom arrogant et un Cap impatient dans une des nombreuses caches du Maker, où il a stocké les « restes » des super-héros tués avant qu’ils ne se lancent (le cadavre de Flèche Noire enfant, le costume déchiré de Sentry, un apparent squelette de Wolverine, etc.). Cap vient y chercher un allié stocké ici, ils sont attaqués par la police secrète du Maker (H.A.N.D.) mais Cap « rallume » son collègue : Jim Hammond !
C’est sympathique. Deniz Camp gère bien des caractères qu’on n’avait pas vu développés jusque-là, et le twist est sympathique. Juan Frigeri assure dans des dessins corrects, pour un avant-goût alléchant.

Oui très sympathique, on remarquera que l’ambiance d’équipe commence bien (la discussion autour de Thor et des présences).

Le amazing spiderMan qui sert de prologue au numéro du mois (les évènements sont mentionné dans le amazing du mois) c’est pas moche mais c’est du Stegman qui nous a habitué à mieux.(rien que la tête de Norman…)

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Ultimates #1

Six months ago, Tony Stark sent Peter Parker a radioactive spider to set him back on the course to become Spider-Man. Since then, Iron Lad (Stark), Captain America, Doom, Thor and Sif have begun to do the same for other lost heroes, building a network of super-powered heroes hungry for change… Now they must band together to destroy the Maker’s Council and restore freedom and free will to a world ruled from the shadows!

Creative Team

  • Writer: Deniz Camp

  • Artist: Juan Frigeri

  • Colorist: Federico Blee

  • Letterer: Travis Lanham

  • Designer: Tom Muller

  • Standard Cover Artist(s): Dike Ruan & Alejandro Sánchez

  • Variant Cover Artist(s): Bryan Hitch; Iban Coello; InHyuk Lee; John Tyler Christopher; Ryan Stegman; Jonas Scharf; Tyler Kirkham; Skan Srisuwan; R. B. Silva

  • Editor: Wil Moss

  • Assistant Editor: Michelle Marchese

  • Format: Ongoing Series

  • Page Count/Cover Price: 40 pages/$5.99

The Heroes Of The Ultimate Universe Assemble & Return To Greatness in The Ultimates #1 on shelves & digital platforms on June 5, 2024, from Marvel Comics

Pas mal. Deniz Camp s’empare des Ultimates dans un lancement correct, un peu lourd sur des aspects, mais intéressant malgré tout.
On commence avec un « résumé des épisodes précédents » un peu massif, où Tony évoque la situation à ses troupes, mal en point. Ils sont six mois dans « leur futur », après que Captain Britain ait anéanti la Tour Stark à New York et provoqué des dégâts au nom de Tony, pour se venger de leur propre attaque. Le Maker revient dix-huit mois après, ils ont une machine temporelle mais ne peuvent pas aller plus loin en arrière que lors de l’emprisonnement du Maker, pour des broutilles temporelles. Thor est blessé, encore, par le coup de Captain Britain, Sif le veille, Cap’ est figé dans la glace mais il en est libéré. Il vit mal le fait que l’Amérique soit Désunie depuis 1969, mais aide Doom & Tony, qui tentent de repeupler le monde de héros en transférant des boîtes d’explication et de pouvoirs (« origin boxes ») à ceux qui devaient en avoir, mais… ça ne donne pas grand-chose. Steve les convainc d’y aller à l’ancienne, en recrutant les gens. Ils visent Janet Van Dyne et Henry Pym, des exterminateurs qui refusent de tuer des Moloïdes coincés dans un sous-sol. Henry doute de lui en ce moment après des rêves, Jan le rassure mais les Ultimates viennent les voir. Henry révèle avoir eu la boîte et a lu ce qu’il aurait dû être, mais il ne veut pas maltraiter Jan. On apprend que le Maker a « bloqué » Pym avec un accident ayant atteint son cerveau, mais Captain Britain et sa garde les attaquent en plein New York. Janet accepte son costume et l’utilise, ça bagarre sec, Henry hésite mais Cap’ le convainc avec douceur, et Pym écrase l’ennemi (littéralement). Ils s’enfuient, et… les Ultimates commencent !
Bon, il se passe plusieurs choses et c’est bien. Je suis réservé sur la narration, avec ce début massif et peu digeste où tout est résumé, avec quantité de dialogues un peu lourds (les deux-trois premières pages ont des dialogues courts et des entrées de journal intime de Tony qui semblent se répondre, c’est mal fait). Le doute voulu sur Reed/Doom est un peu lourd, mais l’ensemble va mieux quand on sort du duo Tony & Doom. Ce Cap’ est plutôt bon, surtout dans son échange avec Pym, et ces versions de Janet et Hank sont intéressantes. Sif et Thor sont en retrait, mais ça fonctionne bien. Ce Tony fait un peu fanboy, passif face à Doom, mais c’est à creuser.
Graphiquement, Juan Frigeri propose des planches solides, sans briller. Ca fait le job, sans plus.

Un lancement un peu maladroit, mais il y a des choses, et de bonnes choses.

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