UN HOMME QUI PASSE (Denis Lapière / Dany)

Un homme qui passe

Sur l’île normande de Chausey, une tempête inattendue fait chavirer le destin : celui de Paul, un homme déjà vieux sur le point d’en finir, et celui de Kristen, une jeune fille dont le bateau est venu se fracasser sur les rochers. L’histoire de cette rencontre est en apparence celle d’un double-sauvetage : une réponse à une fusée de détresse lancée au-dessus des vagues. Car Kristen n’est pas là par hasard. Paul est un reporter-photographe connu pour sa série « Terra » et Kristen travaille pour l’éditeur qui attend la maquette de son nouveau livre. Un livre différent, plus intime, « le journal d’une vie d’aventures amoureuses », confie l’artiste. Les portraits de femmes témoignent sur les murs des conquêtes du Don Juan et chevauchent les souvenirs dans la maison de son enfance. Le réalisme époustouflant et les jeux de lumière ajoutent à l’image une texture cinématographique vivante qui creuse le vécu de chaque ride et accompagne dans la houle les récits d’un voyage sentimental. Face à cet homme sans attache, qui se défend pourtant d’exhiber ses trophées, Kristen n’a pas dit son dernier mot. Elle porte la voix des femmes d’aujourd’hui dans l’antre du solitaire, homme d’une autre génération en voie de disparition.

  • Broché : 72 pages
  • Editeur : Dupuis (13 mars 2020)
  • Collection : Un homme qui passe
  • Langue : Français
  • ISBN-13 : 979-1034732128
  • ASIN : B082JNNCL6
  • Dimensions du produit : 23,5 x 1,4 x 31 cm

Né en 1958 à Namur, Denis Lapière se lance dans des études de sociologie, après avoir un peu goûté aux frissons de la course automobile. Au milieu des années 1980, il fait partie des fondateurs la librairie Tropica BD à Charleroi, qui devient le point de rencontre de bon nombre de dessinateurs. À leur contact, Lapière commence à écrire des scénarios, qui petit à petit trouvent leur place dans le paysage éditorial. Il débute dans Spirou, en fournissant des histoires courtes, puis publie son premier album en 1987 : « Mauro Caldi » avec Michel Constant aux Éditions du Miroir. En 1990, il entame « Charly » avec Magda, un thriller fantastique qui fera frémir plus d’un lecteur du journal Spirou. Dans les années qui suivent, Denis scénarise plusieurs titres de la collection Aire Libre, nouveau terrain d’expression de la bande dessinée adulte aux Éditions Dupuis. Avec Jean-Philippe Stassen, il imagine « Le Bar du Vieux Français » , récompensé par de nombreux prix un peu partout dans le monde. Pour Paul Gillon, il écrit « La Dernière des salles obscures » ou le destin d’un producteur de cinéma à travers le vingtième siècle. Tout en continuant ses collaborations adultes (avec Pellejero ou Mezzomo, notamment), Lapière poursuit la réalisation de bandes familiales comme « Ludo » (avec Bailly et Mathy), « Oscar » (avec Durieux) ou une reprise de « Tif et Tondu » (avec Sikorski). Dans les années 2000, Denis Lapière vit plusieurs expériences en tant que scénariste pour le cinéma (avec Pierre-Paul Renders) ou dans un rôle éditorial (il lance les collections « Punaise » et « Puceron » chez Dupuis). Au début des années 2010, il mène de front deux projets d’envergure : la série chorale « Alter Ego » et les nouvelles aventures de « Michel Vaillant » qu’il co-scénarise avec Philippe Graton. Avec près de cent albums à son actif, Denis Lapière fait partie des scénaristes actuels les plus accomplis. Scénariste chevronné avec près de cent albums à son actif, Denis Lapière a touché avec brio à la plupart des genres en bande dessinée. La justesse et l’humanité de ses personnages sont unanimement saluées.

Né le 28 janvier 1943, Dany rêve depuis toujours de faire de la bande dessinée. Ce rêve se concrétise d’abord, en 1964, par l’obtention d’un diplôme en graphisme et publicité de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Liège. En 1966, se retrouvant dans l’urgent besoin d’un bon assistant, Mittei (« Indésirable Désiré » - « Modeste et Pompon ») lui propose ensuite d’occuper ce poste. Dany, bien évidemment, l’accepte sans se faire prier ! Mais, un an plus tard, l’appel des drapeaux l’oblige à interrompre cette collaboration. Ses devoirs militaires ne sont toutefois pas trop astreignants. Dany peut dès lors s’adonner à sa passion de la bédé: il illustre des contes et met en images de courtes histoires complètes pour le « Journal Tintin ». Démobilisé, le jeune dessinateur s’installe à Bruxelles et entre au Studio Greg où il collabore à la création de diverses séries. En 1968, sous l’impulsion de Greg, il crée un monde onirique où la fantaisie, l’humour et la poésie règnent en maître: celui d’« Olivier Rameau » (Le Lombard, ensuite P&T) D’autres réalisations mémorables s’ensuivront. Avec Greg encore, Dany produira les aventures de « Jo Nuage et Kay Mc Cloud », une série qui parodie les exploits des équipes de super-policiers. Avec Greg toujours et succédant à Hermann, il dessinera deux épisodes de « Bernard Prince » pour Le Lombard. Avec la complicité de Jean Van Hamme (« Thorgal » - « XIII » - « Largo Winch »), Dany illustre ensuite les aventures d’« Arlequin » où l’humour et l’action s’entremêlent astucieusement. Dans un style réaliste totalement différent et sur un scénario du même Jean Van Hamme, il crée un récit d’une densité remarquable, une « Histoire sans Héros » ! Réédité dans la collection « Signé » du Lombard, cet album connaît à présent une suite intitulée « 20 Ans après » (avril 1997). Pour les Editions P&T, Dany a en outre conçu des albums coquins : « Ca vous intéresse ? » ,« On va plus loin », « Vous n’avez pas honte ? »… Dany a imaginé et mis en images une nouvelle série d’aventure qui prône la liberté et qui a pour cadre les grands espaces tumultueux de l’Afrique centrale. « Equator », c’est son titre, compte déjà deux épisodes actuellement édités par Le Lombard: « Caro » et « Katale ».